Moins d’énergie, moins de déchets et moins de carbone dépensé pour leur édification comme pour leur fonctionnement, ces maisons inspirantes démontrent qu’il est possible d’habiter durablement un peu partout sur la planète. Usant de mille et une astuces pour s’adapter à des climats tempérés comme tropicaux sans jamais nuire à l’environnement, toutes partagent un même objectif : celui de la sobriété. Préférant l’intimité à l’ostentatoire, la simplicité à la sophistication ou encore l’essentiel au superflu, ces habitations ne sacrifient pourtant rien au confort ni à la modernité. Et prouvent combien l’écologie peut s’avérer sexy quand elle est traitée avec intelligence.

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Une maison écoconçue qui préserve les traditions

Zéro pollution et des ressources locales, voici comment résumer la partition de cette rénovation écologique exemplaire réalisée par Ideo Arquitectura à Majorque. Seule exception : du chanvre importé du continent pour ses propriétés hygro régulatrices et utilisé comme isolant dans toute cette maison de 250 m2. Recyclant les décombres du chantier pour consolider les façades du bâtiment, le projet récupère aussi certains pavés de l’ancienne laverie pour aménager la cuisine et la salle de bains. Fournis par des entreprises locales, l’argile et la céramique façonnent certains éléments comme les gouttières et la cheminée tandis que le bois des portes et fenêtres provient de forêts de pin du nord de l’île. Enfin la chaux – qui revêt habituellement les seuls murs et façades des constructions majorquines – est également déployée au sol et au plafond, assurant une parfaite continuité esthétique.

>> www.ideoarquitectura.com

Une maison écoconçue avec les débris d’une tempête

Conçue par Pedevilla Architects dans le Tyrol italien, cette maison de famille est entièrement construite à partir de bois tombé dans la forêt environnante lors d’une tempête en 2018. Sa signature ? Une forme trapézoïdale qui revient régulièrement dans sa conception, de la forme de son toit à celle de ses fenêtres en passant par son arche d’entrée. Composée de bois d’épinette en charpente, de bardeaux de mélèze en façade et de pin massif (raboté à la main) à l’intérieur, chaque essence est utilisée en fonction de ses qualités intrinsèques. Dans ce projet résolument durable, la majorité des matériaux utilisés sont locaux et naturels. Même le béton employé pour les fondations se compose de roche dolomitique provenant de la crique voisine, enrichie avec la propre eau thermale de la propriété. 

>> pedevilla.info

Une maison de vacances mais durable à l’année

Dotée d’une empreinte énergétique aussi légère que possible, cette maison de vacances réalisée dans une station balnéaire du Suffolk par l’agence d’architecture IF_DO est le résultat de précautions écologiques initiées dès sa conception. Occupée principalement l’été, elle bénéficie d’une ventilation exclusivement naturelle procurée notamment par de larges ouvertures traversantes et une volumétrie ouverte au rez-de-chaussée. Et grâce à une isolation scrupuleuse renforcée par une toiture végétalisée, ses besoins en énergie (procurés par un système photovoltaïque) se limitent à ceux d’une maison Basse consommation. Construite sur un site protégé à partir de briques locales dont la couleur se fond avec les tons sablonneux du paysage, son étage est bardé de chêne dont la patine grisera avec les années. Enfin pour protéger le bâtiment des bourrasques de sable, du granite et des pierres calcaires agglomérées forment des remparts naturels. 

>> www.ifdo.co

Une maison écoconçue à partir de ressources locales

En Nouvelle-Zélande où la nature fait souvent preuve de gigantisme, cette maison familiale imaginée par le studio Parsonson est bâtie près de la rivière Tukituki. De plain-pied, elle se déploie en suivant les contours du terrain pour offrir une variété d’espaces extérieurs abrités (notamment une piscine extérieure partiellement couverte) ainsi qu’un refroidissement par ventilation naturelle. Hormis quelques éléments d’acier en toiture, elle est construite uniquement à partir de matériaux locaux à faible empreinte carbone : un bardage en cèdre, des garnitures en pin et eucalyptus, et des menuiseries en okoumé. Isolée R4 pour les murs et R5 pour les plafonds, sa dalle en béton est laissée à nu pour absorber la chaleur en journée et la libérer le soir. 

>> www.p-a.co.nz

Une maison écoconçue dans des étables anglaises

Situées à la périphérie de Londres, ces anciennes étables ont été converties en logement écologique par ses propriétaires, architectes de leur état. Vieux de plus de deux siècles, le bâtiment est agrandi par deux petites extensions dont l’ossature bois est revêtue de bardeaux de cèdre et couronnée d’une toiture végétalisée qui améliore les performances thermiques du projet. Loin de s’arrêter là, le projet se déploie selon une partition entièrement écoconçue avec des matériaux sélectionnés en fonction de leur bilan carbone et même certains déchets de démolition réutilisés pour la construction. Passionné d’innovations durables, le couple choisit par exemple d’isoler le sol avec un nouveau système de granulés en verre recyclé maintenus par un mélange de tissus respirant. Offrant une base entièrement doublée au bâtiment, le procédé permet au chauffage au sol (alimenté par des panneaux solaires relayés par une pompe à chaleur) de fonctionner au maximum de son potentiel.  

>> www.delvearchitects.com

Une maison écoconçue dont le toit protège et ventile

Équipée d’un unique radiateur pour les jours de grands froids, cette maison des faubourgs de Melbourne est suffisamment armée pour s’affranchir des saisons. Entièrement rénovée et agrandie par l’agence d’architecture Timmins+Whyte, toute son isolation a été optimisée pour se passer de chauffage et de climatisation. Ventilée naturellement grâce à une petite cour intérieure et une série de puits de lumières qui évacuent l’air chaud quand on les ouvre en été et le retienne en hiver, ses propriétaires ont par ailleurs investi dans des panneaux solaires et des réservoirs d’eau qui assurent son autonomie. Enfin elle est dotée d’une toiture papillon dont les plis forment des ailes triangulaires vitrées qui cadrent les vues tout en préservant l’intimité intérieure. 

>> www.timminswhyte.com.au

Une maison écologique qui ne craint pas le soleil

Conçue selon des principes durables et innovants, cette résidence familiale brésilienne s’étire dans toute la longueur d’un terrain étroit comme un plus petit rectangle à l’intérieur d’un autre. Choisissant le bois comme matériau principal, le studio d’architecture 247 a imaginé un système constructif reposant sur des pièces préfabriquées en stratifié collé. Un procédé qui permettait un chantier rapide, sec et générant très peu de déchets. Intégrant une citerne d’eau de pluie chauffée par des panneaux thermiques, la maison est équipée d’une installation photovoltaïque procurant l’électricité. Enfin à travers une ventilation croisée, des débords de toit calculés au millimètre, des brise soleil et des fenêtres automatisées à l’étage, ou encore la possibilité d’ouvrir intégralement le rez-de-chaussée sur le jardin, ce projet est également un exemple d’architecture bio tropicale. 

>> www.247arquitectura.com.br

Un refuge écoconçu autonome et confortable

On connaissait la cabane de Le Corbusier, voici la Permanent Camping de l’agence australienne Casey Brown. Composée de deux minuscules tours de cuivre recyclé, cette structure habitable est installée sur une pente du Berry dévalant vers l’océan Pacifique. Une retraite située 500m à l’écart de l’habitation principale des propriétaires qui adorent venir y déconnecter à toute période de l’année. « Il y a tout ce dont vous avez besoin, et rien dont vous n’avez pas besoin » se plaisent-ils à dire. Avec une empreinte minimale de 3 x 3 m, la tour principale compose d’une pièce de vie (dont 3 façades s’ouvrent vers le haut grâce à un treuil mécanique) et d’une chambre en mezzanine. La seconde tour – séparée de la première par une petite terrasse – est aménagée en salle de bains (et toilettes sèches) avec son propre réservoir d’eau de pluie juste au-dessus. Enfin des panneaux solaires fournissant l’électricité pour l’éclairage sont installés sur le toit, accessible depuis une échelle servant aussi de paratonnerre. 

>> www.caseybrown.com.au

Une maison écoconçue qui n’a besoin de personne

Réinterprétation contemporaine de la cabane australienne, cette petite maison de seulement 90 m2 est pourtant surnommée « The Big Red » (la grosse rouge) par le studio Architect George à l’origine du projet. Composée de deux pavillons tordus inspirés par l’architecture vernaculaire de ce site côtier de Tasmanie, elle est volontairement compacte à la demande des propriétaires pour limiter ses besoins en énergie. Grâce à une isolation renforcée et à une conception passive, elle se passe de chauffage et de climatisation. Et équipée d’un très grand réservoir d’eau et d’un système de filtration, elle est également autonome en eau potable. Enfin grâce à des panneaux photovoltaïques, elle produit sa propre électricité. C’est simple, cette maison n’a besoin de rien d’autre que d’elle-même pour assurer le confort. 

>> www.architect-george.com

Une maison écoconçue grâce à la préfabrication

Dotée d’un architecture cubique imbriquée en étoile dans la pente du terrain, cette maison contemporaine imaginée dans les Açores par l’agence Sami Arquitectos est réalisée grâce à un système de préfabrication écologique qui lui permet d’atteindre la note A+ en termes d’efficacité énergétique. Construite en un clin d’oeil (au cours d’un chantier propre et sec) et implantée au beau milieu d’une pâture avec des moutons pour seuls voisins, elle est pensée pour offrir un maximum de vue sur les paysages environnants. S’ouvrant d’un côté sur la mer et de l’autre sur le volcan, elle est constituée de quatre volumes reliés en leur centre par la pièce à vivre dont les baies vitrées traversantes procurent une ventilation naturelle qui irrigue tout le bâtiment. 

>> www.sami-arquitectos.com

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