Depuis 2017, Sidonie Bonnec anime le jeu télévisé Tout le monde a son mot à dire sur France 2. Véritable boule d’énergie à l’esprit curieux, la journaliste sort également un livre, le Tour (curieux) de la France, aux éditions Fayard ce mercredi 29 mars. À l’occasion d’un entretien avec Gala.fr, elle évoque sa carrière, sa vie de famille et ses amitiés avec Marie Drucker, Thomas Hugues et Olivier Minne.

Avec Olivier Minne, Sidonie Bonnec met de la bonne humeur dans nos téléviseurs tous les jours à 18h dans l’émission Tout le monde a son mot à dire, diffusée sur France 2. Le programme fait la part belle à la langue française, les candidats et stars invitées devant deviner l’orthographe exact des mots de la langue de Molière. C’est ce bouillon de connaissances qui a donné envie à la journaliste de 46 ans de sortir son livre Tour (curieux) de la France (Fayard), disponible en libraires à partir de ce mercredi 29 mars.

Ce quatrième ouvrage signé de sa main est un condensé d’anecdotes sur nos régions, glanées par l’ex-animatrice de France Bleu au fil de son enfance, ballottée entre différentes villes au gré des affectations de son père, l’ancien joueur de foot professionnel Yannick Bonnec, dans divers clubs de football. Des petites histoires également récoltées lors de ses vacances en famille, avec son mari Jérôme Korkikian, réalisateur et producteur qu’elle a rencontré en 2009, et leurs enfants Bonnie-Rose, née en août 2014, et Timothée, né en octobre 2018. L’ancienne acolyte de Thomas Hugues revient sur ce qui l’a menée à cet ouvrage, entre vie professionnelle et vie privée.

Gala.fr : Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre, Le tour (curieux) de France ?

Sidonie Bonnec : C’est un écho avec mon divertissement sur France 2, Tout le monde a son mot à dire, où je raconte beaucoup d’histoires et d’anecdotes, sur la langue française et la culture générale, et aussi avec toutes ces émissions que j’ai faites depuis dix ans à la radio, que ce soit sur RTL sur France bleu. J’avais envie de faire un nouveau livre de culture générale, mais plus centré sur la France. Pour moi, il y a 14 régions, mais c’est plutôt 14 petits pays, avec chacun sa culture très forte, ses expressions, sa gastronomie…

Gala.fr : Avez-vous sillonné les régions de France pour les besoins du livre ?

Sidonie Bonnec : Je les ai beaucoup sillonnées jusqu’à mes 20 ans, puisque j’étais avec mes parents et qu’on a énormément déménagé et vécu dans toute la France, comme mon père était joueur de foot professionnel. Je suis beaucoup à Paris la semaine, mais dès que le week-end arrive, je pars me balader. Je connais bien toutes ces régions, je suis allée vraiment partout.

Gala.fr : Vous êtes née à Reims, mais vous avez grandi en Bretagne et dans le sud de la France. La rédaction de ce livre vous a-t-elle rappelé des souvenirs de votre enfance dans tous ces endroits où vous avez vécu ?

Sidonie Bonnec : Oui complètement. Quand je raconte tout ça, j’ai l’impression d’avoir des attaches partout. Par exemple, l’histoire des œufs de dinosaures qui ont été découverts au pied de la Sainte-Victoire, ça me fait penser à quand j’étais petite, qu’on allait pique-niquer avec mes parents… Ce sont de super souvenirs ! Ils se mêlent et se tissent avec des récits régionaux. Et puis je suis contente de pouvoir lire ces histoires à ma fille de 8 ans, de lui apprendre des choses sur son pays et de lui glisser en même temps quelques anecdotes sur la vie de sa maman.

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« Mes deux parents ont été formidables »

Gala.fr : Vous évoquez vos parents, l’ancien footballeur Yannick Bonnec et son épouse Christine Jegouzo, originaires de Bretagne. Vous aviez déjà indiqué dans un entretien que votre père vous a beaucoup poussée dans votre désir de devenir journaliste lorsque vous étiez plus jeune…

Sidonie Bonnec : Tout à fait. Mes deux parents ont été formidables. Ils ont toujours cru en moi, ils m’ont donné confiance. Papa a été particulièrement libérateur parce que lui-même a réalisé son rêve de devenir joueur de foot. Alors qu’on me disait pendant mes études que le journalisme était bouché, qu’il valait mieux être prof, lui me poussait. Il me disait : « Écoute, moi j’ai réussi, alors fait pareil, fonce et ne te pose pas de question, tu te feras forcément une place, et tu réaliseras tes rêves ». Et ça a fonctionné.

Gala.fr : Vous avez mis la radio entre parenthèses cette année pour vous consacrer à l’écriture de ce livre. Avez-vous repris le chemin de l’antenne depuis ?

Sidonie Bonnec : Non pas encore. Peut-être que ça arrivera, peut-être pas… ça va dépendre des projets qui se présenteront. Mais cette pause fait du bien, parce que pendant 11 ans, j’ai parlé tous les jours à la télé et à la radio. Il faut toujours être au top. Mais tous les jours, parfois c’est inhumain. Donc là, j’ai apprécié traîner en legging, lire pendant des heures, vivre un peu à l’envers, travailler le soir ou la nuit, de pouvoir tout dérégler ! Et j’avais surtout envie de faire plus de choses avec mes enfants. Ils ont 4 et 8 ans, ce sont des âges clés à l’école ! Si j’avais envie de prendre tout le mercredi et d’emmener ma fille faire trois musées dans la journée, je le faisais.

« J’ai des enfants fatigants ! »

Gala.fr : Vous évoquez vos enfants… Ont-ils déjà hérité de votre esprit curieux et de votre goût pour apprendre de nouvelles choses ?

Sidonie Bonnec : Oui un peu trop d’ailleurs ! J’ai des enfants qui sont fatigants ! On a pas mal de livres à la maison, parce que je ne veux pas qu’ils soient trop sur les écrans, les téléphones et les tablettes, même s’ils regardent des dessins animés le week-end. Au petit-déjeuner, ils ont chacun le nez dans leurs livres, à tel point que je dois leur dire : « Eh les gars ! On pourrait quand même discuter un peu ? ». Ils ont vraiment ce gène de la curiosité et de la culture générale. Ils posent des questions toute la journée et il faut y répondre ! J’ai intérêt d’être à la hauteur (rires) !

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Gala.fr : Vous avez travaillé avec votre mari Jérôme Korkikian à la réalisation de plusieurs documentaires. Entre vous, ça a été le coup de foudre ?

Sidonie Bonnec : J’ai rencontré mon mari il y a 13 ans sur un documentaire qu’on a fait ensemble pour M6, qui s’appelle Dans un monde à part, dans lequel je m’immergeais avec 15 marins sur un chalutier pendant un mois, en mer du Nord. Lui était le réalisateur-auteur de ce documentaire et moi je l’incarnais. Ça n’a pas été un coup de foudre dès le départ. On a travaillé pendant une année l’un avec l’autre, tous les jours. On adorait bosser ensemble, il y avait une connexion très forte. Et puis un jour, c’est devenu une évidence. C’est quand on s’est retrouvés sur ce chalutier, qu’on s’est rendu compte qu’on était fous l’un de l’autre. On s’est aimés dans le dur ! On était tous très malades sur ce bateau, c’était le pire hiver que les marins avaient eu depuis 10 ans, il y avait une tempête, on a vomi nos tripes pendant des jours… Pour tomber amoureux dans ces conditions-là, il faut vraiment être dingue de l’autre !

Gala.fr : Treize ans après, la flamme est-elle toujours intacte ?

Sidonie Bonnec : On commence parfois une conversation le lundi et on la finit le jeudi ou le vendredi parce qu’entre-temps Bonnie-Rose et Timothée nous ont beaucoup accaparés ! Mais oui, c’est une très belle histoire, on a la chance de ne pas s’ennuyer. Il réalise des documentaires, il a une vie excitante. On est un couple heureux.

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« Marie Drucker, c’est un peu comme une sœur »

Gala.fr : En matière d’écriture, vous n’en êtes pas à votre coup d’essai… Vous avez publié en 2016 votre premier livre Maman, pour le meilleur et pour le reste avec Marie Drucker, votre meilleure amie. Puis un second a suivi, Naturelle, pour le meilleur et pour le reste. Ces projets ont-ils marqué un tournant dans votre amitié ?

Sidonie Bonnec : Je crois que ça fait exactement neuf ans qu’on est amies. Travailler avec Marie, c’était trop bien. C’est grâce à elle que j’ai écrit mon premier livre. C’est aussi ce livre qui a scellé notre amitié. On s’est rencontrées à RTL, je venais d’accoucher, elle était enceinte et elle me posait plein de questions sur la grossesse et j’avais les réponses. Elle me disait : « Mais c’est incroyable tout ce que tu sais ! ». Comme j’avais quelques mois d’avance, j’ai pu partager mon expérience avec elle. Et elle a voulu élargir tout ça à d’autres femmes. Travailler ensemble, ça a été le bonheur, parce qu’on était très complices.

Gala.fr : Avez-vous vécu vos maternités de la même façon ?

Sidonie Bonnec : On a eu des maternités un peu studieuses. On avait vraiment envie de comprendre ce qui nous arrivait, de ne pas être submergées par les émotions, d’apprendre à les accueillir. C’est chouette, parce qu’on a vécu une première grossesse presque ensemble, un peu comme deux sœurs. C’était une période bénie.

Gala.fr : Votre file Bonnie-Rose a un an de plus que le fils de Marie Drucker, Jean. S’entendent-ils bien ?

Sidonie Bonnec : Oui, ils sont très amis ! Tous les trois d’ailleurs, parce que même mon petit garçon de 4 ans, Timothée, adore Jean. Ils passent beaucoup de vacances ensemble. C’est la famille ! Ils sont très proches.

« Thomas Hugues, je l’aime énormément »

Gala.fr : Revenons à votre vie professionnelle. Comment avez-vous vécu l’arrêt de votre émission La curiosité est un vilain défaut, que vous avez présentée avec Thomas Hugues sur RTL de 2014 à 2020 ?

Sidonie Bonnec : Très mal ! Cette émission a été un gros carton d’audience. Et on m’en parle encore tous les jours ! On était désolés parce qu’éditorialement, l’arrêt n’était pas justifié. On savait qu’on allait être orphelins de cette émission, c’était très triste. Après, en parlant avec des amis du métier, j’ai compris qu’aucun job ne nous appartient complètement. Il y a des décisions qui nous dépassent. Notre métier consiste aussi à rebondir vite. J’ai transformé cette tristesse en projets : j’ai créé un podcast, Un thé, un voyage, je suis allée sur France Bleu, j’ai écrit des livres de culture générale…

Gala.fr : Êtes-vous toujours en contact avec Thomas Hugues ?

Sidonie Bonnec : Oh oui ! On se voit, on s’appelle, on dîne ensemble, je suis très proche de lui et de sa femme (Isabelle Roche, productrice chez Endemol, NDLR) avec mon mari. Je l’aime énormément.

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« Avec Olivier Minne, on s’est bien trouvés » 

Gala.fr : Autre grand tournant dans carrière : l’animation du jeu Tout le monde a son mot à dire sur France 2, avec Olivier Minne. Comment se passe votre collaboration ?

Sidonie Bonnec : C’est ma deuxième co-animation de rêve, c’est-à-dire que c’est comme avec Thomas Hugues. C’est un garçon très élégant, très cultivé, très bienveillant, qui a en plus l’expérience de l’animation du jeu. Moi je débarquais un peu dans l’animation de jeu télévisé, j’étais plus novice que lui. Il m’a fait un super accueil, on s’est très bien trouvés. Et surtout, on est devenus très amis. On rit beaucoup ensemble, on a un peu les mêmes passions : la culture, le cinéma, la littérature, on aime écrire tous les deux… C’est une rencontre inouïe.

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Crédits photos : ©Céline Nieszawer_editions FAYARD

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