Même lui est choqué… Depuis le passage en force du gouvernement avec le 49.3 pour acter la réforme des retraites, les mouvements de protestation se multiplient dans la rue. Des associations, représentants politiques et internautes anonymes s’offusquent des méthodes, parfois, musclées des policiers pour arrêter les manifestants. Le chanteur Vianney vient de dénoncer cela dans un tweet.
Les scènes de violences policières pullulent sur les réseaux sociaux et même Vianney a réagi. Sur Twitter, le chanteur réputé gendre idéal a pris la parole.
Vianney : un homme sensible aux autres
On connaît l'interprète, le musicien (il joue de la guitare) et le coach de The Voice. On connaît moins l'homme engagé. Et pourtant, il a baigné dedans depuis qu'il est tout petit. "Mes parents m'ont appris à regarder la chance qu'on avait, parce qu'on n'était pas malade et qu'on avait un toit", explique-t-il dans La Nouvelle République. "On m'a toujours appris à penser à ceux qui n'avaient pas ça. À prendre le temps d'un petit-déjeuner pour eux, d'un plateau, d'un petit cadeau de Noël… Je n'y suis vraiment pour rien ! Je suis comme ils m'ont fait."
Il a, d'ailleurs, pendant des années, participé à des maraudes pour les SDF. C'est assez logiquement que ce grand sensible s'émeuve des vidéos des interpellations violentes surtout s'il s'agit des plus faibles.
Vianney choqué : des policiers bousculent et insultent un SDF
Le chanteur âgé de 32 ans a des valeurs et il y tient. Elles sont celles inculquées par ses parents dans sa jeunesse (père pilote d'hélicoptère dans l'armée reconverti dans le privé et une mère instructrice de pilotage reconvertie en prof d'économie). Vianney a relayé sur son compte une vidéo assez violente où des policiers font tomber un sans-abri au sol, lui assènent des coups de pieds et le traitent avec mépris de "sac à merde" et d'un "casse-toi gros lard !" car il a des difficultés à se relever.
Une scène de violence gratuite ultra choquante qui vient apporter de l'eau au moulin de ceux qui crient aux violences policières à répétition.
"Mon père militaire m'a toujours dit que les métiers d'arme étaient destinés aux gens sachant rester calmes & droits dans la tempête. Ces casqués n'ont visiblement pas l'étoffe de leur fonction. Je ne fais pas de politique mais sais reconnaître un manque de sang-froid & d'humanité", s'est-il insurgé en publiant cette vidéo.
Récemment, c'est aussi un jeune homme de 19 ans qui assure qu'un policier à moto lui a volontairement roulé dessus…
Vianney, un artiste qui a la foi
Vianney n'a jamais caché qu'il est un croyant catholique et cette foi le guide au quotidien. "Je suis catholique parce que mes parents l'étaient. Mais la religion est une étiquette, qui compte moins pour moi que l'intuition du Ciel et d'une mission qu'Il nous donne : celle de l'amour. Apprendre à le donner, le recevoir, le transformer. En faire une force, aussi", décrit-il dans Psychologie.
Si chacun retient ce qu'il veut des préceptes de la religion, dans sa famille protéger les plus fragiles est quelque chose de sacré. "Mes parents mettaient un point d'honneur à ce qu'on ait de l'empathie pour ceux qui ne vont pas bien. Ils pouvaient être démesurément violents envers les élites, très virulents, parfois même de façon un peu injustifiée, contre des politiques ou des intellectuels. En revanche, tu ne touches pas à une prostituée, à un sans-abri, à un éboueur." On comprend mieux à quel point ces images sont intolérables pour lui comme elles peuvent l'être pour beaucoup de gens.
Les violences policières font réagir
Alors que les violences policières se multiplient, Elisabeth Borne a été obligée de s'exprimer sur le sujet. A l'Assemblée, elle a essaye de jongler entre les violences de certains manifestants et les débordements des policiers : "Face à ces violences, je veux à nouveau rendre hommage à nos forces de l'ordre qui assurent la sécurité des manifestations. Et je le redis, ils ont un devoir d'exemplarité et ils en sont conscients, nos policiers comme nos gendarmes (…) Tout signalement est examiné."
Comme le rapporte FranceInfo : "Les magistrats ont aussi dénoncé des 'scènes indignes d'une démocratie', en citant 'des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des street medics, des interpellations collectives de manifestants enjoints de s'asseoir par dizaines à terre, mains sur la tête, des journalistes faisant leur métier menacé·es ou brutalisé·es".
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