11 mars 1978. Claude François meurt accidentellement, en pleine gloire, à l’âge de 39 ans. 45 ans plus tard, ce 11 mars 2023, Neilo Feel, l’ancien batteur du chanteur surnommé « Nanou », a dédicacé son récit Cloclo et moi (Les éditions du 3/9) depuis le moulin de Dannemois, en Essonne.
« Très exigeant »
Dans cette demeure, la dernière de l’interprète de Comme d’habitude,là où il a été enterré, et où se sont réunis en ce jour de commémoration des fans, Neilo Feel a rencontré Le Parisien. Au quotidien, il confie avoir écrit ce livre, parce qu’il en avait « assez d’entendre des choses fausses sur lui », qu’il surnomme encore son « boss ».
« Il aimait les femmes, surtout les blondes aux yeux bleus, mais pas les adolescentes », affirme-t-il, par exemple, entre ses pages consultées par Le Parisien, refutant les rumeurs de pédocriminalité.
L’ex-batteur rejette également celles qui dépeignent Claude François comme un tyran avec ses équipes. En 2019, des notes de service du chanteur adressées à son chauffeur et ses danseuses, publiée par la revue Shnock, révélaient ses caprices et sa sévérité, par exemple.
Lors d’un concert, il pouvait nous insulter devant un public qui ne comprenait rien à la scène.
« Il était très exigeant, c’est vrai. Lors d’un concert, il pouvait nous insulter devant un public qui ne comprenait rien à la scène. Quand il était en colère, il nous glissait des messages dans les paroles de ses chansons. Il lui arrivait de lancer un baiser à un musicien, cela voulait dire : ‘Je te déteste’. Alors oui, il était jaloux, macho, susceptible. Mais sans cette facette, il n’aurait jamais été la star qu’il est encore », estime son ancien musicien auprès du journal. « Il était unique », appuie-t-il. Il le qualifie également de « généreux ».
Des médicaments à ses équipes pour tenir
Le Parisien, qui a consulté l’ouvrage publié en novembre 2022, a pourtant noté quelques anecdotes qui révèlent les mauvais traitements de Claude François à l’égard de « Nanou ». Des humiliations publiques. Comme cette fois où le chanteur aurait crié à son public : « Regardez l’Arabe, il n’a pas compris qu’il fallait s’arrêter. Normal, c’est un Arabe ».
« Pour tenir le coup, il nous faisait prendre du Vitascorbol [traitement d’appoint de la fatigue passagèren, ndlr]. Par concert, je pouvais perdre jusqu’à 3 kg. Il nous poussait jusqu’à l’épuisement. Surtout moi, en tant que batteur. J’ai parfois eu peur de m’évanouir tellement je n’arrivais plus à reprendre mon souffle », dévoile encore le musicien.
Neilo Feel partage aussi ce vœu que Claude François lui avait confié, cinq semaines avant sa mort, s’il devait lui « arriver quelque chose » : « J’aimerais être enterré à Alexandrie, sur les hauteurs dominant la mer, et qu’un immense palmier me fasse de l’ombre ».
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