Gros portefeuilles et petits poids politiques ne font souvent pas bon ménage. Emmanuel Macron envisagerait de mettre à la porte l’un des ministres qui avait attiré le plus l’attention lors de sa nomination dans le gouvernement Borne, et qui, depuis, est aux abonnés absents.

Au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne, quelques figures se détachent par leur discrétion. Seraient-elles jugées trop transparentes pour Emmanuel Macron ? Le journal Le Parisien rapporte ce vendredi 3 mars que plusieurs ministres seraient ainsi sur la sellette et qu’un remaniement devrait avoir lieu d’ici l’été. « Le président de la République a clairement une déception sur un certain nombre de ses ministres. On a des questionnements sur Christophe Béchu et Pap Ndiaye. Je ne parle pas de Franck Riester. Lui est clairement fragilisé », dévoile un intime du chef d’État au sujet des détenteurs des ministères de l’Écologie, de l’Éducation nationale et des Relations avec le Parlement.

« Quand on est dans les poids lourds du gouvernement, on doit tenir la barque : gérer son public, tenir son administration, exister médiatiquement, avoir une surface politique », grince un autre proche d’Emmanuel Macron. Parmi les trois cités par le quotidien, Pap Ndiaye, qui avait beaucoup fait parler de lui lors de sa nomination, serait tout particulièrement dans le viseur du chef de l’Etat. « Il donne le sentiment d’être perdu. On n’a jamais autant mis d’argent pour les profs, mais personne ne le sait », rajoute une figure de la majorité sous couvert d’anonymat. Le principal intéressé n’ignorerait pas sa position interchangeable. « La question, c’est aussi de savoir si la vie politique peut s’accommoder de personnes qui ne viennent pas de ce milieu« , se défend-il auprès du Parisien affirmant avoir « pacifié le monde de l’Éducation nationale ».

⋙ PHOTOS – Comme Emmanuel Macron et Fabrice Eboué, ces politiques et personnalités se sont connus à l’école

Un départ imminent ?

« Le président a toujours du mal à trancher, toujours la main qui tremble sur les choix humains. Donc ce n’est pas parce qu’un ministre lui tape sur le système qu’il va lui couper la tête« , relativise tout de même une ministre. Alors qu’un remaniement est jugé inéluctable, l’historien et professeur Pap Ndiaye passera-t-il cette épreuve ? Ou sera-t-il démis de ses fonctions au profit d’une personnalité plus médiatique ?

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Zabulon Laurent/ABACA

A propos de

  • Abonnez-vous à vos stars préférées et recevez leurs actus en avant première !

  • Emmanuel Macron

  • Pap Ndiaye

À découvrir en images

PHOTOS – Comme Emmanuel Macron et Fabrice Eboué, ces politiques et personnalités se sont connus à l’école

Tout les oppose aujourd’hui ! Et pourtant, s’ils n’ont pas suivi la même trajectoire, Emmanuel Macron et Fabrice Eboué sont passés par le même établissement à Amiens. Nés en 1977, ils ont fréquenté le lycée La Providence.

L’anecdote est devenue un sujet de blague récurrent pour l’humoriste. « Il avait un an d’avance et j’avais un an de retard, c’est pour ça qu’il y en a un qui a fini président et l’autre comique« , s’amusait-il dans On est en direct en 2021. L’ex-membre du Jamel Comedy Club, resté seulement cinq mois dans cet établissement catholique privé, recroisera Emmanuel Macron lors d’une réception à l’Elysée. L’occasion de comprendre que le chef de l’Etat n’a aucun souvenir de lui. « Il m’a dit : ‘Rappelez-moi votre nom, déjà ? » Et après, le plus amusant, c’est que je lui dis : ‘Vous savez qu’on a été dans la même école ?’ Il me dit : ‘Ah bon ?’« 

Fabrice Eboué n’est pas la seule personnalité croisée par Emmanuel Macron durant sa scolarité. A Sciences Po, il a notamment eu Ali Baddou comme professeur.

« C’était un très bon élève, s’est rappelé Ali Baddou auprès du Figaro début 2023. Je lui avais mis un 16/20 en dissertation. À l’époque, il se demandait s’il allait choisir l’agrégation de philo ou aller à l’ENA« .

Comme Emmanuel Macron, François Hollande a croisé des futures stars du rire à l’école. Ex-élève du lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, François Hollande a connu Christian Clavier, Thierry Lhermitte et Gérard Jugnot. « S’il avait été un peu plus âgé, il aurait pu faire partie du Splendid. Il aurait peut-être été plus heureux ?« , s’interrogeait ce dernier dans Le Monde, en 2016.

Sauf qu’à l’époque, François Hollande est plus intéressé par sa mission de délégué de classe que par amuser la galerie. « Ce n’était pas moi [qui faisais rire]. En terminale j’étais en classe avec Clavier, c’était lui qui faisait rire« , s’était souvenu l’ex-président sur France Inter. Ils consolideront leur amitié à Sciences Po, avant que le comédien, trop peu porté sur les cours, ne quitte l’établissement.

Autour de

Source: Lire L’Article Complet