Depuis son échange avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Windsor, le lundi 27 février, Charles III est sous le feu des critiques. À la suite de cette rencontre, le monarque a été accusé de vouloir politiser la monarchie britannique.
Aurait-il commis son premier faux pas ? Ce lundi 27 février, le roi Charles III a reçu en privé Ursula von der Leyen, au château de Windsor. Autour d’une tasse de thé, le monarque et la présidente de la Commission européenne ont pu discuter sur différents thèmes dont le changement climatique ainsi que la situation en Ukraine. « Le roi est heureux de rencontrer tout dirigeant mondial en visite en Grande-Bretagne et le gouvernement lui conseille de le faire », a affirmé le porte-parole de Buckingham Palace. Si l’époux de Camilla Parker Bowles est ravi de cet échange, d’autres ne l’ont pas vu d’un très bon œil. Cette entrevue s’est déroulée en marge du nouvel accord sur le protocole nord-irlandais du Brexit, que la présidente de la Commission européenne était par ailleurs venue négocier avec le Premier ministre Rishi Sunak. Les unionistes – partisans du maintien de l’Irlande dans le Royaume-Uni – et les conservateurs ont estimé qu’il s’agissait d’un signe « d’une politisation croissante de la monarchie », a rapporté Richard Kay, journaliste pour le Daily Mail. Plus grave encore : les plus sceptiques ont accusé le père du prince William d’ingérence dans cette affaire.
« C’est une mauvaise décision et le roi la regrettera dans le futur. (…) C’est une position très, très dangereuse qu’il a adoptée« , a assuré Sammy Wilson, porte-parole du DUP, le principal parti unioniste nord-irlandais, dans les colonnes du Telegraph, le mercredi 1er mars. Selon lui, si Charles III « continue de politiser la monarchie, alors il n’aura jamais le statut qu’avait sa mère« . Une mauvaise presse qui pourrait alors jouer des tours sur l’avenir de la couronne britannique : « Il mettra la monarchie en péril, parce que les gens la verront comme quelque chose de partisan et non plus comme une institution », a assuré Sammy Wilson au Telegraph. Afin de clore le débat, la porte-parole de la présidente de la Commission européenne a assuré que « la rencontre avec le souverain ne s’inscrit pas dans le processus de discussions » post-Brexit. Quoi qu’il en soit Charles III et Ursula von der Leyen ont pris le thé de la discorde.
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Charles III : un roi très impliqué politiquement
Contrairement à sa mère Elizabeth II, décédée le 8 septembre 2022, Charles III n’hésite pas à donner son avis sur les questions de politiques, rompant ainsi avec les traditions de neutralité de la couronne. Et ceci ne date pas d’hier. Lorsqu’il était prince de Galles, le père du prince Harry « avait la fâcheuse habitude d’envoyer des lettres à des ministres pour donner son avis sur tel ou tel sujet« , comme l’ont rappelé nos confrères de Franceinfo.
De plus, Charles III n’a jamais caché ses convictions proeuropéennes. L’histoire de ses parents et ses origines allemandes l’ont toujours poussé à faire en sorte qu’il y ait le moins de clivages possible sur la question européenne au sein de gouvernement britannique. Et sa première visite d’état en est la parfaite illustration. Quelques jours avant son couronnement, le souverain de 73 ans et son épouse se rendront en France puis en Allemagne. Des déplacements officiels qui risquent une nouvelle fois de contrarier les partisans du Brexit.
Crédits photos : Agence / Bestimage
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PHOTOS – Le roi Charles III : qui sont les femmes de sa vie ?
Dès son plus jeune âge, le roi Charles III a noué des liens très forts avec sa grand-mère, surnommée « Queen Mum ». Entre eux, le coup de foudre a été immédiat. La reine mère a souvent cajolé son petit-fils, quand Elizabeth II et le prince Philip se montraient plus distants. Lors de ses funérailles célébrées le 9 avril 2002 à l’abbaye de Westminster, à Londres, le fils d’Elizabeth II a eu bien du mal à contenir son émotion, lui qui pensait que sa grand-mère était immortelle…
En 2000, c’est au côté de sa grand-mère, Elizabeth Bowes-Lyon, que Charles prend place lors des célébrations organisées dans le cadre de l’anniversaire de la reine mère, sur Horse Guards Parade, à Londres.
Si elle a toujours préféré rester dans l’ombre, Alice de Battenberg, la mère du prince Philip, a elle aussi façonné la vie du roi Charles III. Enfant, il a très vite été intimidé et impressionné par celle qu’il appelait « Yaya », mamie en grec, qu’il voyait pourtant très peu.
Si la princesse Anne a avoué qu’Alice de Battenberg « n’était pas une mamie gâteau« , celle-ci aimait pourtant raconter son enfance et ses souvenirs de voyage à son petit-fils. Suite à son décès en 1969, le roi Charles III a rendu hommage à son courage et a continué à l’évoquer comme un modèle qui le guidera tout au long de sa vie.
Si sa mère a évidemment compter pour lui, le roi Charles III et Elizabeth II ont cependant mis du temps avant d’avoir une relation véritablement harmonieuse.
La relation entre Elizabeth II et le roi Charles III a certes connu quelques tensions, mais l’admiration du nouveau monarque pour son illustre mère n’a jamais été remise en question. « Charles la considère énormément et a beaucoup de respect pour elle« , a fait savoir l’auteure Penny Junor. Après tout, Elizabeth II n’élevait pas seulement son fils, mais le futur roi d’Angleterre !
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