Avec ses tatouages, il est l’un de nos romanciers les plus rock’n’roll. Sous ses chemises à carreaux, son cœur bat pour celle qui partage sa vie et avec laquelle il a un enfant. Rencontre à domicile.
Poignée de main ferme, tutoiement direct, accueil chaleureux… Pas de doute, Henri Lœvenbruck aime les gens et les rencontres. Derrière cet homme au look de biker se cache l’un des meilleurs vendeurs de romans en France, avec plus d’un million d’exemplaires au total pour la vingtaine qu’il a écrits. Le dernier, Les disparus de Blackmore (XO Éditions), paraît le 23 février. Avant de vivre de sa plume, il a été prof de français et journaliste. Grand fan de musique – Brassens était un ami de la famille –, il joue dans plusieurs groupes et a participé aux chœurs de l’album Molly Malone de son pote Renaud. Dès qu’il le peut, avec ses amis motards, il sillonne les routes de France ou d’Espagne sur sa Harley-Davidson. Avec ses copains écrivains Bernard Werber, Maxime Chattam, Barbara Abel, il appartient à la Ligue de l’imaginaire. Mais celui qui place l’amitié par-dessus tout est aussi un super papa. De Zoé, 22 ans, et Elliott, 19 ans, nés d’un premier mariage. Et de Malo, 2 ans et trois mois, qu’il a eu avec celle qui partage sa vie depuis quatorze ans maintenant, Tiphaine, traductrice de livres anglais. Complices et très blagueurs, ils nous ont ouvert les portes de leur cocon situé dans la banlieue sud de Paris.
GALA : Est-ce que Tiphaine vous inspire pour certains de vos personnages féminins, comme Lorraine dans Les disparus de Blackmore ?
HENRI LŒVENBRUCK : Non, je ne me suis jamais inspiré de membres de ma famille. En revanche, je glisse des clins d’œil. Dans mes romans, il se passe souvent quelque chose le 11 janvier, jour de son anniversaire.
GALA : Comment vous êtes-vous rencontrés ?
TIPHAINE : Ça fait quatorze ans cette année. Je travaillais pour une boîte de production et devais trouver des auteurs de thrillers français, afin d’adapter leurs livres. Après un premier refus, j’ai fini par rencontrer Henri grâce à l’aide de mon ami Bernard Werber.
H. L. : Lorsque je suis entré dans son bureau, on a eu un vrai coup de foudre.
TIPHAINE : Je me souviens qu’en refermant la porte, je me suis dit : « C’est quoi ce mec ? » C’était un OVNI. A l’époque, il avait des cheveux peroxydés et des couronnes en métal sur certaines dents, ce n’était pas mon style mais j’ai adoré ! On ne s’est pas revus pendant un an, jusqu’à ce que je like sa page Face-book. On a alors repris contact.
H. L. : J’ai tenté de la séduire pendant quelque temps et, un jour, je l’ai invitée à dîner par SMS. Pas de réponse durant quarante-huit heures, j’étais désespéré. Et puis, elle m’a appelé pour me dire qu’elle était à l’hôpital depuis trois jours. J’ai foncé la voir, notre histoire d’amour a démarré à ce moment.
GALA : Henri a deux enfants nés d’un précédent mariage. La question d’en avoir un ensemble s’est-elle vite posée ?
TIPHAINE : Au bout de quelques mois, lorsque j’ai su que je voulais faire ma vie avec lui, je lui ai demandé. J’en voulais, pas forcément tout de suite, mais j’avais besoin de savoir et il m’a dit oui.
GALA : Quel papa est Henri ?
TIPHAINE : Un papa rigolo et ferme. Ce n’est pas lui qui s’occupe des activités du quotidien, les couches, le bain, les dents. Il est plus là dans les moments sympas, pour s’amuser. Lorsqu’il est plongé dans l’écriture d’un roman, il est en immersion et moins présent.
H. L. : Je donne le biberon le soir sur le canapé, c’est sacré. Ensuite, je lis une histoire et je chante des chansons d’Anne Sylvestre, où je remplace les personnages par Malo. C’est sûr que c’est particulier d’avoir un papa écrivain qui travaille à la maison. Je suis souvent occupé, ou absent en période de promotion, mais cela laisse également des disponibilités que d’autres parents n’ont pas, je l’ai constaté avec mes deux grands. J’ai vécu avec eux des moments exceptionnels.
GALA : Pour élever Malo, n’avez-vous pas envie de quitter la région parisienne pour vivre à la campagne ?
H. L. : Je n’arrive pas à me projeter dans une ville de moins de deux millions d’habitants. Je suis un vrai citadin. Et puis, Tiphaine ne conduit pas, c’est pratique d’avoir le métro à portée de main. Contrairement aux idées reçues, c’est super épanouissant pour un gamin de grandir en ville, près des bibliothèques, des musées. En revanche, on aimerait bien avoir une maison de campagne. J’espère pouvoir réaliser ce projet un jour
Cet article est à retrouver dans GALA N°1550 disponible dans les kiosques ce jeudi 23 février 2023.
Crédits photos : Thomas Lavelle
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