- « The Fabelmans », c’est l’histoire de la famille de Steven Spielberg, vue par le prisme d’une fiction émouvante.
- Le réalisateur évoque ses parents mais aussi son initiation au 7e art.
- On se régale à découvrir comment Steven est devenu Spielberg pendant ses jeunes années.
Quel film ! On pourrait croire qu’à 76 printemps, Steven Spielberg aurait tout dit et tout montré. The Fabelmans prouve qu’il en a encore sous le capot et pas qu’un peu. Cette fiction est, en fait, une autobiographie bouleversante et drôle, cri d’amour au cinéma car les Fabelmans et Sammy, le jeune héros joué par Gabriel LaBelle, sont des représentations de la famille du réalisateur et de ses rapports avec eux.
Steven Spielberg n’a plus à prouver qu’il est un grand cinéaste mais il parvient encore à surprendre par l’intensité des émotions qu’il fait ressentir. Il partage son enfance et son adolescence qui n’ont pas été faciles entre l’antisémitisme qu’il a subi et les rapports compliqués entre ses parents (joués par Paul Dano et Michelle Williams) et leur meilleur ami incarné par Seth Rogen. « C’est pendant cette période, entre 7 et 18 ans, que j’ai appris à aimer mon père et ma mère, non seulement comme des parents mais aussi en tant qu’êtres humains. »
Emois et joies
Le spectateur s’approprie les émois, les joies et les colères du futur cinéaste avec lequel il emprunte un douloureux chemin vers l’âge adulte. Que ce soit face à ses proches ou derrière sa caméra Super 8, l’alter ego de Steven Spielberg laisse s’épanouir sa sensiblité créatrice. Le réalisateur n’angélise pas sa famille dont il ne cache ni les failles, ni les défauts. C’est peut-être même quand il évoque ces derniers, montrés avec une justesse tendre, que résonne le plus profondément son amour pour les siens.
Ode ses proches comme au 7e art qui l’a aidé à se construire, The Fabelmans fait comprendre comment Steven est devenu Spielberg. On a souvent les larmes aux yeux tout en gardant le sourire aux lèvres. La rencontre du héros avec un grand nom du cinéma hollywoodien, malicieusement incarné par David Lynch en guest star, est à l’image du film tout entier : forte en sentiments, en humour et en respect.
Est-ce parce que les films de Steven Spielberg sont si ancrés depuis tant années dans nos vies qu’ils sont partie intégrante de notre inconscient collectif ? The Fabelmans donne l’impression de faire partie de sa famille et provoque l’envie de se replonger dans sa filmographie.
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