La cocaïne, Pierre Palmade tombe dedans quand il débarque à Paris. À 20 ans, elle l’aide à « vivre [son] homosexualité ». Lui, qui avait « honte » de son attirance pour les hommes. Son combat contre son addiction, l’humoriste l’a raconté au Monde en 2019 à l’occasion de la sortie de son livre dans lequel il raconte ses excès et sa lutte contre ses démons.

« Prépa HEC, école de commerce, hétérosexualité, femme, enfants ». Cette « programmation » de son avenir, Pierre Palmade la fuit. À 19 ans, il quitte Bordeaux pour Paris, en espérant laisser derrière lui « un mal-être, un malaise ». Il comprend alors que s’il aime l’école, c’est parce qu’il y organise des pièces de théâtre, mais aussi qu’il va « avoir besoin de tomber amoureux de garçons ». Pour le jeune homme, « c’est une honte », confie-t-il au Monde en avril 2017. « Je me suis affiché une fois avec un garçon à Bordeaux et j’ai été la risée de tout le lycée », se souvient-il. À cette époque, « on ne parle même pas de l’homosexualité », et encore moins d’homophobie.

Alors, il se dit qu’il est malade, « que j’ai un truc qui n’est pas normal ». Avec ses premiers succès, il découvre le monde de la nuit. « Avec la drogue, je vais mieux vivre mon homosexualité. À jeun, je ne suis pas à l’aise avec cela », confie-t-il. La première fois qu’il prend de la cocaïne, « je n’avais plus de jugement sur moi-même » : « Je ne m’en voulais plus d’être homo ». Dans son livre Dites à mon père que je suis célèbre, paru la même année, il écrit : « À jeun, je voulais être hétéro à tout prix. Avec l’alcool et la drogue, j’ai eu la liberté d’être homo, je ne me jugeais plus, m’éclatais ».

"Il y a les homos et les gays. J’en ai fait deux schémas" @PalmadePierre #ONPC pic.twitter.com/hpwdsG99j2

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La cocaïne « un médicament » contre « l’auto-homophobie » de Pierre Palmade

Il en consomme alors comme « un ‘médicament’ contre mon auto-homophobie » pour « vivre en paix » son intimité. Ce n’est que vers ses 30 ans qu’il comprend que la cocaïne est « un poison, une drogue très sournoise ». Avec le recul, Pierre Palmade reconnaît auprès de nos confrères que ce n’est pas à lui qu’il en veut, mais à la société : « Elle m’a fait détester mon homosexualité. Cela m’a pourri la vie ». Pour s’en sortir, l’ex-mari de Véronique Sanson fait « deux cures de désintoxication ». « Une de trois jours – je me suis enfui ! – et une de trois semaines, raconte-t-il. Ce qui est à la fois très dur et rassurant, c’est d’accepter d’être malade. Il faut éviter des contextes, des personnes… ».

Mais à 54 ans, l’humoriste a renoué avec ses démons. Testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution, il provoque un terrible accident de la route faisant trois blessés graves et entraînant la mort d’un enfant à naître, en Seine-et-Marne ce vendredi 10 février. Alors qu’une première enquête a été ouverte pour reconstituer les circonstances du drame, Le Parisien révèle ce lundi 13 février qu’une seconde enquête a été ouverte pour « infraction à la législation sur les stupéfiants ». Pierre Palmade s’expose à des poursuites pour « homicide et blessures involontaires par conducteur sous l’emprise de stupéfiants » et encourt jusqu’à dix ans de prison.

Accident de Pierre Palmade: "L'enfant serait né vivant, mais cela reste à confirmer par les expertises", selon l'avocat de la famille des victimes pic.twitter.com/zS2wxUw49I

Crédits photos : Tiziano Da Silva – Cyril Moreau / Bestimage

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Dans le magazine ELLE en 2009, François Cluzet a raconté son alcoolisme qu’il a vaincu après une cure de désintoxication : « On fait un métier très mondain. Où que vous alliez, on vous propose un verre. Dans certains festivals, dès dix heures du matin, un plateau avec des flûtes de champagne surgit. Sur un tournage, il y a toujours quelque chose à fêter. Il y a le pot de la déco, le pot du départ, le pot de la fin de journée… » Par la suite, « j’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. » Depuis, cette mauvaise période fait partie du passé.

Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), aux abords de la forêt de Fontainebleau. L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que le comédien, qui a percuté un autre véhicule et qui a blessé plusieurs personnes, était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Des démons contre lesquels il luttait depuis plusieurs années maintenant. En témoignent les nombreuses prises de parole de ses amies et personnalités, qui avaientpartagé leurs craintes quant aux addictions du comédien. C’est notamment le cas de Muriel Robin, qui avait mis en garde l’acteur de 54 ans. « Muriel Robin m’engueulait parce que j’annulais parfois les séances d’écriture, après une nuit trop arrosée », avait confié Pierre Palmade au Point, en 2019.
Dans C à vous la même année, l’humoriste s’était confié sur cette addiction tenace et sur ses effets dans sa vie, personnelle et professionnelle. “La dépendance à la cocaïne est très sournoise (…). C’est la drogue la plus sournoise que je connaisse”, avait-il assuré sur France 5. “Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison, à 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur”, avait-il aussi raconté dans On n’est pas couché en 2019.

Francis Perrin est revenu sur sa guérison de l’alcoolisme dans La Boîte à secrets. “Il y a des moments dans la vie qui sont des drames, qui arrivent, et on croit que l’on peut soigner cela par l’alcool, a confié Francis Perrin pour l’occasion. Et donc j’ai été alcoolique. On croit que c’est un médicament, que ça soigne, alors que c’est un poison.” Grâce à sa femme et ses amis, il a mené son combat vers le sevrage.

Depuis plus de trente ans, Bernard Campan partage sa vie avec Anne. Le couple a traversé des épreuves, dont la dépendance à l’alcool de sa femme. Une addiction que la mère de famille est parvenue à combattre. « Quand Anne est sortie de l’alcoolisme, de son addiction, elle a réussi ça grâce aux Alcooliques anonymes. Et pour moi, ça a été l’occasion de les découvrir. C’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Finalement, c’est une forme de spiritualité« , avait-il affirmé. Il a ensuite évoqué cette lutte dans son film La Face cachée, réalisé en 2007.

Thierry Ardisson est tombé dans les addictions durant sa jeunesse, au tout début des années 70. Très vite, il découvre le monde de la nuit, là où alcool et drogue rythmes les soirées. “Nous, on s’est jeté dedans la tête la première”, a-t-il avoué. Finalement, il a décidé de se sevrer lui-même de la drogue :Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement. L’héro, au début, on en prend pour être bien, puis au bout d’un moment, on en prend pour ne pas être mal…”

Dans les années 1980, Louis Bertignac est au sommet. Il cède à la tentation de la drogue. Sa consommation augmente à vue d’oeil. “La drogue était assez inévitable quand on était dans la rock à cette époque-là. Tous les gens qui gravitaient autour de nous nous proposaient des substances. On avait du mal à refuser, surtout moi”, a-t-il confié dans l’émission En Aparté diffusée sur Canal+. Jusqu’au jour où il apprend qu’il a une hépatite C.

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