Le week-end dernier, Sam Smith a enflammé la scène des Grammy Awards avec un spectacle des plus endiablés. Affublé d’un haut-de-forme assorti d’une paire de cornes, le chanteur britannique a interprété son hit Unholy (« Impie ») avec Kim Petras en offrant une performance sur le thème de l’Enfer dans laquelle il occupait le rôle de Lucifer, le tout recouvert d’une intense lumière rouge et de jets de flammes.

Evidemment, il n’en fallait pas moins pour réveiller les commentateurs placés à l’extrême droite de l’échiquier politique américain en mal d’indignation, dénonçant un rituel satanique.

« On voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de guerre culturelle. Pendant ce temps les démons apprennent à vos enfants à vénérer Satan. Je pourrais vomir », a commenté Liz Wheeler, son tweet ayant été relayé par le sénateur du Texas Ted Cruz.

Plus intello, mais non moins fumeuse, a été la réaction de Matt Walsh, autre commentateur ultraconservateur très suivi outre-Atlantique. « Ça ne me surprend pas de voir un rituel satanique aux Grammys. Le satanisme est le culte de soi. Une grande partie de la musique pop moderne est satanique en ce sens », a-t-il écrit. « Le gauchisme est satanique. La seule différence est qu’ils sont aujourd’hui plus explicites à ce propos. »

La réponse de Satan

Des arguments qui paraissent grotesques de notre côté de l’Atlantique, mais qui résonnent malheureusement dans les oreilles des Américains les plus conservateurs dont la foi évangélique admet la croyance en la réalité concrète du diable. Une croyance dont savent très bien se servir les apôtres d’une dite « bataille culturelle », qui demeure avant tout un juteux fonds de commerce pour ceux qui la mènent.

En effet, personne n’était dupe du côté de Sam Smith et des Grammys qui étaient sans doute bien conscients de tenir la recette du buzz parfait. « Êtes-vous prêts pour une petite controverse ? », a d’ailleurs déclaré Madonna, à qui avait été laissé le soin d’introduire la performance de Sam Smith.

Néanmoins, si vous pensez malgré tout que Satan avait pris possession de la scène lors de la cérémonie de récompenses, sachez qu’il a répondu. Oui, par l’intermédiaire de son représentant terrestre, en la personne de David Harris. Ce dernier est un haut placé de la Church of Satan, un clocher (inversé) qui a tout autant le droit d’exister que les paroisses évangéliques et autres scientologues.

Il a fait savoir à TMZ que la prestation de Sam Smith était « bien » mais « n’avait rien de spécial ». Vous pouvez donc dormir tranquille, Satan était occupé ailleurs dimanche dernier.

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