L’actrice incarne Gaby, une capitaine de police aux pratiques peu scrupuleuses. Elle nous parle de ce personnage qui n’était pas prévu pour elle.

Gaby est menteuse, magouilleuse, fauchée et prête à tout pour arriver à ses fins. C’est ce qui vous a plu chez elle ?

Claudia Tagbo : Et aussi son côté boute-en-train, bourrue et un peu provoc’. À la base, on m’avait proposé le rôle de Céline, la coéquipière de Gaby Molina, jouée par Hélène Seuzaret. À la lecture du scénario, j’ai flashé sur Gaby. Sur les conseils de mon agent, je l’ai fait savoir et la productrice était ravie, car elle n’avait pas osé me le proposer. Comme quoi, il faut toujours oser dans la vie !

Stéphane Freiss, Bruno Lochet sont au casting. Est-ce que ce fût un tournage agréable ?

Horrible, je déteste Bruno ! Je plaisante ! (Rires) J’étais ravie de lui donner la réplique, un ex-Deschiens. Ce casting, quel cadeau : j’ai eu la chance de tourner avec des acteurs qui défendent à fond leur personnage.

Le téléfilm a reçu le Grand Prix du film unitaire francophone de la télévision au Festival du polar de Cognac. Belle distinction…

Ça fait toujours plaisir, on ne va pas se mentir ! C’est avant tout une récompense pour l’équipe, d’autant plus valorisant que le Festival de Cognac est un très bel événement, assez pointu dans son domaine.

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Pourrait-on imaginer que cet unitaire se décline en série ?

Attendons de voir s’il rencontre son public. Il a été tourné de telle sorte que cela pourrait être envisageable. Cela ne deviendra peut-être pas une série en tant que telle, mais, pourquoi pas, une collection avec différents épisodes, plusieurs fois par an.

L’envie de devenir comédienne vous habite depuis votre plus tendre enfance. Y aurait-il une actrice qui vous a inspirée ?

Romy Schneider, dans le film Sissi impératrice ! Et puis, mon père m’a aussi montré Foxy Brown (1974), avec Pam Grier. Je me voyais déjà en flic, finalement ! J’ai toujours voulu raconter des histoires. Je ne savais pas comment ni sous quelle forme, mais j’avais une envie profonde. Je voulais faire ce métier pour rêver. La petite fille en moi souhaitait raconter des choses.

Pour autant, vous êtes allée jusqu’au bac, puis vous avez enchaîné avec des études de comptabilité…

Oui, c’est vrai, mais c’était davantage pour rassurer mes parents que par vocation. Je voulais seulement avoir un « vrai métier », au cas où… Cela dit, j’ai toujours fait du théâtre à côté. Et alors maintenant, vu la crise au-devant de laquelle on se dirige, je me dis qu’on aura toujours besoin de comptables ! (Rires)

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On vous retrouve aussi à l’affiche, à Paris, de la comédie musicale Ghost. En plus de jouer la comédie, vous chantez ?

Oui, j’ai toujours poussé la chansonnette dans mes spectacles, mais là, au théâtre Mogador, c’est autre chose ! J’ai pris des cours de chant pour être à la hauteur du rôle et des superbes artistes qui m’entourent sur scène. Tout est toujours une question de travail. Et le travail, c’est ma colonne vertébrale !

Humoriste, actrice, chanteuse et, pourquoi pas, réalisatrice ?

Je suis gourmande, de nature à finir mon assiette avant de viser le dessert. Pour l’instant, je suis dans Ghost jusqu’au 30 janvier, ensuite je devrais enchaîner avec une autre pièce de théâtre avant de remonter, peut-être, seule en scène en janvier 2021.

Le crime lui va si bien est diffusé vendredi 20 décembre à 21h05 sur France 2

Interview Adeline Quittot

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