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La tension est montée d’un cran à l’Assemblée nationale ce lundi 6 février. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’institution, a manifesté sa colère alors qu’une prise de parole d’un ministre ait été fortement perturbée.

Les esprits s’échauffent à l’Assemblée nationale. La raison ? L’arrivée du projet de loi gouvernemental autour de la réforme des retraites, discuté pendant deux semaines par les députés. Les premières minutes de débats se sont déroulées ce lundi 6 février dans une atmosphère extrêmement tendue, comme le rapporte BFM TV. Alors que le ministre du Travail, Olivier Dussopt, était l’un des premiers à prendre la parole, Yaël Braun-Pivet a dû hausser le ton face au brouhaha ambiant. « Mes chers collègues, on n’est pas dans un amphi, on n’est pas dans une manif, on est dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale« , s’est emportée la Présidente de la chambre basse du Parlement.

Les propos de Yaël Braun-Pivet visaient plus particulièrement l’aile gauche de l’hémicycle, où se trouvent les élus de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES). Immédiatement après sa colère, elle a été soutenue par les députés de la majorité présidentielle qui se sont majoritairement levés pour l’applaudir. Avant cette mise au point, Olivier Dussopt se réjouissait de voir le projet de loi du gouvernement être arrivé devant les députés : « Nous sommes là après plusieurs années de débats, des mois de concertations nourries, des engagements présidentiels clairs. »

"Nous ne sommes pas dans une manif', nous sommes dans l'Hémicycle de l'Assemblée nationale": Yaël Braun-Pivet hausse le ton pic.twitter.com/pJP3Ajkgem

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La gestion des motions référendaires fait débat

Avant cette séquence, une brève suspension de séance à l’Assemblée nationale avait déjà eu lieu ce lundi 6 février, en milieu d’après midi. Les premières discussions du jour ont concerné plusieurs motions référendaires déposées par les oppositions. Alors que le règlement du Palais Bourbon ne prévoit pas ce cas de figure, la conférence des Présidents a donc procédé à un tirage au sort pour choisir quelle motion référendaire sera discutée dans l’hémicycle. Celle du Rassemblement national l’a notamment emportée sur celle de la NUPES. Les élus de l’alliance de gauche ont aussitôt dénoncé « un déni de la démocratie », usant de rappels au règlement pour s’insurger lors de prises de paroles successives. Preuve en est que le ton des deux prochaines semaines est bel et bien donné.

Crédits photos : Lionel Urman / Panoramic / Bestimage

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Yaël Braun-Pivet est la première femme présidente de l’Assemblée nationale. Son élection a eu lieu le 28 juin 2022.

Le 12 juillet dernier, le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi à l’Assemblée nationale, destiné à d’un élu RN. Il a été sanctionné ce 25 juillet 2022 par un rappel à l’ordre.

La députée Delphine Batho a questionné Agnès Pannier-Runacher au sujet de la raison de son absence sur les dossiers Engie dans le contexte du débat sur la loi du pouvoir d’achat à l’Assemblée le 21 juillet 2022. La ministre de la Transition énergétique s’est justifiée, au bord des larmes : « Je vous remercie de mettre le doigt sur un élément personnel de ma vie. Je suis en situation de divorce avec mon mari, qui travaille chez Engie. La convention de divorce est déposée. Elle sera signée vendredi prochain. Je peux vous dire que se séparer de quelqu’un avec lequel on a vécu 30 ans et eu trois enfants n’est pas spécialement un événement heureux. »

Agacé par ce qu’il juge être « un relâchement vestimentaire » au sein de l’hémicycle, le député Éric Ciotti a adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet le 21 juillet 2022, lui demandant de rendre obligatoire le port de la cravate en ce lieu.

Lors de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat le 21 juillet 2022, la députée Rachel Kéké, ancienne femme de ménage a fustigé : « J’aimerais savoir dans cet hémicycle qui a déjà touché 800 euros? Qui a déjà touché 900 euros? 1000 euros? Personne!«  Et d’ajouter : « Vous ne savez pas ce que c’est. Vous ne connaissez pas la souffrance des métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous parlez, vous n’avez rien à faire ici. Vous proposez des primes. »

Najat Vallaud-Belkacem se fait tirer la robe avec surprise par Emmanuelle Cosse, qui a remarqué qu’on voyait la culotte de sa consoeur dans l’hémicycle le 30 mars 2016.

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