« Beaucoup de travail, comme pour un album d’Astérix ». C’est le premier couplet de la chanson Stupeflip du groupe Stupeflip, il y a vingt ans. Et c’est significatif que, dès le début de cette carte de visite musicale, ce groupe plutôt branché, à l’époque, reprenne ce qui fut un argument publicitaire pour la parution dans l’hebdomadaire Pilote de l’histoire Astérix et Cléopâtre en 1963 : « 14 litres d’encre de Chine, 30 pinceaux, 62 crayons à mine grasse, 1 crayon à mine dure, 27 gommes à effacer, 38 kilos de papier, 16 rubans de machine à écrire, 2 machines à écrire, 67 litres de bière ont été nécessaires à la réalisation de cette aventure ».

C’était une parodie de la publicité de la superproduction hollywoodienne Cléopâtre de Joseph Mankiewicz, quelques temps plus tôt, mais cette réclame – comme on disait à l’époque – a marqué involontairement les esprits : on a compris alors qu’Astérix et toute la bande dessinée, c’était un métier sérieux. Que cela demandait beaucoup de travail, même s’il était de bon ton de mépriser la BD. C’est l’époque où les Parisiennes se plaignaient de ce que les hommes qui les draguaient ne lisaient que des hebdomadaires de BD, Mickey, Tintin et Spirou.

Dans le premier épisode de Ces chansons qui font l’actu ce week-end,  vous entendez des extraits de :

Stupeflip, Stupeflip, 2002

Les Parisiennes, Mickey, Tintin et Spirou, 1967

Lomepal, Les Loups, 2012

Vald, Par Toutatis, 2014

Rim’k feat. AP, Demain j’arrête pas, 2013

Hugo TSR, Piège à loup, 2011

Booba, Maki Sall Music, 2012

Jul, Yamaha debout, 2017

Jul, Superstar, 2022

Jul, Comme une machine, 2016

Jul, Mauvaise journée, 2017

Gérard Calvi, Thème d’Astérix (BOF Astérix le Gaulois), 1967

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