L’ambiance serait glaciale entre les deux héroïnes de la série de Netflix, Emily in Paris…
On pourrait croire que la patronne qu’elle revêche incarne dans Emily in Paris, la série à succès de Netflix, n’est pas un rôle de composition. Car sur le plateau de tournage comme en coulisses, il y aurait de vives tensions entre la comédienne française Philippine Leroy-Beaulieu et son homologue américano-britannique Lily Collins. « On est tout de même différentes », a reconnu la première dans les colonnes du Parisien. Ajoutant :
« Et c’est bien pour nos personnages. » Cela rend en effet crédible la rivalité de Sylvie Grateau, la directrice d’agence de communication parisienne, et d’Emily Cooper, la jeune pro du marketing faussement candide. Dans la troisième saison disponible depuis fin décembre sur la plateforme de streaming, la boss exigeante multiplie les coups bas et les sourires de façade. Hors caméra aussi. La comédienne, nommée dans la catégorie César du meilleur espoir féminin en 1986 pour Trois Hommes et un couffin, « n’est absolument pas sur la même longueur d’onde que la fille de Phil Collins », écrivaient il y a peu nos confrères de Closer. À raison. « La confrontation culturelle présente dans la série, on l’a eue aussi un peu sur le tournage de la première saison », acquiesce Philippine. Mais ce ne serait pas le seul problème.
Plusieurs sources s’accordent à dire que Lily Collins n’apprécierait que moyennement de se faire piquer la vedette. Car contrairement à elle, Philippine capitalise sur ce succès et a décroché plusieurs petits rôles depuis qu’elle est à l’affiche d’Emily in Paris. Notamment celui de Monique Ritz dans la plébiscitée saga The Crown (sur la famille royale d’Angleterre). La Frenchie de 59 ans, qui vient encore de passer un casting à New York, l’admet avec gourmandise.
« Là-bas, ils apprécient le côté irrévérent de Sylvie, pas politiquement correct, qui se moque de l’Amérique. Eux, ils n’osent pas, avance-t-elle dans Le Parisien. Avoir accès à des rôles auxquels je n’avais plus accès, c’est réjouissant. Vivre ça à mon âge, cela me permet de m’amuser sans avoir le melon… » Faut-il y voir une petite pique adressée à sa partenaire ? Philippine jure que tout va bien dans le meilleur des mondes.
« Désormais, on s’aime beaucoup, elle pourrait être ma fille, j’ai de la tendresse et du respect pour elle. » Pas sûr que Lily soit aussi affirmative… et enthousiaste. Sa rivale, elle, savoure. « Le personnage de Sylvie représente quelque part le village des irréductibles Gaulois contre l’invasion américaine. Heureusement que la France joue un rôle de protection culturelle, on ne globalise pas tout », résumait Philippine l’an dernier dans Le Parisien. Son point de vue n’a pas varié d’un iota. « Le Paris très gâteau de la série me fait marrer. Et il permet de confronter les Américains et les Français de façon pas très douce : tous s’en prennent plein la figure ! » Au final, les grands gagnants de cette haine feutrée sont les scénaristes qui fourmillent d’idées et ont déjà écrit tous les épisodes de la saison 4 (le tournage débute prochainement). Sylvie et Emily n’ont pas fini de se détester… pour notre plus grand plaisir.
ILARIO ELTÉGÉ
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