La présidente de l’Assemblée nationale, mère de cinq enfants, a pensé à tout arrêter en 2017, face au flot de commentaires sexistes et misogynes qu’elle subissait. Mais ses proches lui ont permis de tenir le coup.

Du haut de son perchoir, Yaël Braun-Pivet fait régner l’ordre au sein de l’Assemblée nationale. Il y a ceux que ça impressionne, et ceux que ça dérange. Mais peu importe. La députée des Yvelines assume sa nouvelle image : celle d’une femme politique ambitieuse. Elle a eu du mal à se forger cette identité, alors, désormais, elle ne la lâche plus. Le magazine Paris Match a accordé un entretien à la présidente de l’Assemblée nationale dans son numéro en kiosque ce jeudi 22 décembre. Elle se confie, au côté de son mari Vianney, sur cette période où on lui reprochait son prétendu manque de compétences sur fond de sexisme et de misogynie. C’était en 2017. À l’époque, face à l’accumulation des critiques, elle avait fini par penser : « Si c’est ça la politique, je laisse tomber. »

Cette phrase, elle l’avait prononcée au cours d’un déjeuner au restaurant avec son mari et leurs cinq enfants. Elle était abattue après la parution d’un article du Canard enchaîné qui lui avait reproché de consacrer ses mercredis à ses enfants plutôt qu’à son travail d’élue, rapporte Paris Match. Mais l’un de ses fils l’avait vite reboostée en lui disant : « Tu ne peux pas abandonner. Tu es devenue la fierté de la famille. »

Yäel Braun-Pivet songe à la présidence du Conseil constitutionnel

Aujourd’hui, les critiques et les coups bas ne semblent plus l’atteindre comme avant. « Le cuir s’est épaissi à l’usage », affirme son mari, Vianney Pivet, homme d’affaires et cadre supérieur chez L’Oréal. Son ambition politique s’est renforcée. À tel point qu’elle s’imagine grimper les échelons et, pourquoi pas, devenir la première femme présidente du Conseil constitutionnel. Un poste qui sera à pourvoir en 2025.

Dans son cercle politique, certains voient encore plus loin que 2025… 2027 ou peut-être 2032 : pour la présidence de la République. Le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, lui a lancé récemment lors d’un débat avec des étudiants : « Si vous vous lancez, on vous soutiendra. » Reste à savoir ce qu’en penseraient les cadors de la majorité présidentielle…

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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PHOTOS – L’élection de Yaël Braun-Pivet, la punchline de Rachel Kéké… ces moments qui sont entrés dans l’histoire de l’Assemblée nationale

Yaël Braun-Pivet est la première femme présidente de l’Assemblée nationale. Son élection a eu lieu le 28 juin 2022.

Le 12 juillet dernier, le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi à l’Assemblée nationale, destiné à d’un élu RN. Il a été sanctionné ce 25 juillet 2022 par un rappel à l’ordre.

La députée Delphine Batho a questionné Agnès Pannier-Runacher au sujet de la raison de son absence sur les dossiers Engie dans le contexte du débat sur la loi du pouvoir d’achat à l’Assemblée le 21 juillet 2022. La ministre de la Transition énergétique s’est justifiée, au bord des larmes : « Je vous remercie de mettre le doigt sur un élément personnel de ma vie. Je suis en situation de divorce avec mon mari, qui travaille chez Engie. La convention de divorce est déposée. Elle sera signée vendredi prochain. Je peux vous dire que se séparer de quelqu’un avec lequel on a vécu 30 ans et eu trois enfants n’est pas spécialement un événement heureux. »

Agacé par ce qu’il juge être « un relâchement vestimentaire » au sein de l’hémicycle, le député Éric Ciotti a adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet le 21 juillet 2022, lui demandant de rendre obligatoire le port de la cravate en ce lieu.

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