Quand « il voit que le travail n’est pas fait comme il devrait l’être », Emmanuel Macron s’agace. Ce jeudi 22 décembre, La Parisien revient sur le jour où l’un des membres du gouvernement a eu droit à un recadrage « humiliant » de la part du président de la République.
« Violentes et chirurgicales », les colères d’Emmanuel Macron n’en sont pas moins « objectives et justifiées ». Alors à quelques heures du Conseil des ministres de la semaine avant les fêtes, ce jeudi 22 décembre, ses équipes se préparent. Ils redoutent également une « cartouche » ou « balle perdue » de la part du président lors de la remise des insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite à Élisabeth Borne. Aux aguets, ils savent que le chef de l’État se fait entendre « quand il voit que le travail n’est pas fait comme il devrait l’être », rapporte un habitué de l’Élysée au Parisien, ce même jour.
Le 4 novembre dernier, Christophe Béchu a droit à un recadrage « humiliant » après son exposé « sur le plan de soutien de l’État aux collectivités, baptisé Action cœur de ville ». Avant d’être coupé par Emmanuel Macron qui lui lance : « Ça ne marche pas du tout. On donne beaucoup d’argent aux collectivités locales sans savoir comment il est dépensé ». Si le proche d’Édouard Philippe tente de se défendre, le président martèle : « Monsieur le ministre, je vous le dis, la procrastination n’est pas une option« . « En cinq quand, je ne l’avais même jamais vu aussi énervé », note un membre du gouvernement.
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Quand Emmanuel Macron recadre ses ministres
Avant d’ajouter : « Le président n’a jamais été aussi dur avec un de ses ministres ». Pour autant, il n’est pas le seul à s’être attiré les foudres du chef de l’État. En mars dernier, c’est Bruno Le Maire qui est « sèchement recadré » pour « avoir parlé de guerre économique totale » contre la Russie sur un plateau de télévision. Le ministre de l’Économie est prié de « rétropédaler publiquement », racontent nos confrères. « L’auto-démenti le plus rapide de l’histoire », ironise un marcheur.
À l’été 2020, « c’est carrément un tir groupé ». Emmanuel Macron fait face à un Clément Beaune, ministre des Transports, qui veut « réguler les jets privés ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin annonce son souhait de créer « des centres de redressement » pour les mineurs délinquants. Dans la foulée, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra envisage d’éteindre les stades de foot « à la nuit tombée ». Le président riposte : « Ne cédons pas à la démagogie. C’est facile de dire tout et n’importe quoi« . « Nul n’est potentiellement épargné par la foudre jupitérienne », notent nos confrères.
Crédits photos : Eliot Blondet/Pool/Bestimage
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