Interviewé début décembre par Télépro pour son dernier livre, Bouleversements, François Hollande est revenu sur son temps à l’Élysée et l’après-présidence. L’ancien chef d’État a aussi évoqué les moqueries dont il a longtemps été la cible, même au sein de son propre camp.
Le rôle de président comporte son lot d’inconvénients. François Hollande, qui s’est confié à cœur ouvert sur ses années passées à la présidence de la République pour Télé pro, en sait quelque chose. Dans le cadre de la sortie de son livre, Bouleversements : Pour comprendre la nouvelle donne mondiale (éd. Stock), le 7 septembre dernier, l’ex-chef de l’État s’est entretenu avec le média début décembre. Dans cette interview, le politique de 68 ans revient notamment sur les moqueries et critiques en tous genres dont il a été la cible lorsqu’il était à la tête du pays. “Ce dont je pouvais souffrir, c’est que ça vienne de mes propres amis. Parce que c’est absurde, quand on met en difficulté le chef, le leader d’un parti, ou a fortiori le chef de l’État, on s’affaiblit soi-même”, a-t-il notamment admis.
Le prédécesseur d’Emmanuel Macron, qui célèbre ses 45 ans ce mercredi 21 décembre, a toutefois rappelé qu’il était conscient de la banalité des critiques qu’il pouvait recevoir pendant l’exercice du pouvoir. “La caricature, les surnoms, tout ça fait partie de la vie politique et de ce qui est la liberté d’expression”, a-t-il confirmé, évoquant toutefois une “fronde absurde”. “Cette espèce de dévalorisation de la politique vient déjà des réseaux sociaux, des caricatures qui sortent dans la presse, la presse people”, a-t-il analysé.
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François Hollande honnête sur sa vie après l’Élysée
C’est pourquoi, en politique comme dans tout autre domaine exposé médiatiquement, il apparaît vital de se forger une “carapace”. “Mais il ne faut pas que ça vous empêche de marcher, de courir, d’avancer, sinon on est complètement figé” a exposé François Hollande dans son entretien, notant par ailleurs que “personne ne vous oblige à faire de la politique, a fortiori à être candidat à la présidence”. Sur l’après-Élysée, l’époux de Julie Gayet n’a pas caché la sensation de vide ressentie à la sortie de cinq années overbookées. “Ce n’est jamais simple de passer à un rythme élevé d’activités aux pages blanches d’un agenda à rempli. Mais c’est une rupture à laquelle j’étais préparé. On se retrouve seul mais avec une grande liberté”, a rapporté celui qui a renoncé à être candidat à sa réélection en 2017.
Crédits photos : Denis Allard/Pool/Bestimage
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PHOTOS – Ces figures politiques trahies par des membres de leurs familles
Anne Hidalgo n’a pas convaincu son fils Arthur Germain de voter pour elle au premier tour de l’élection de 2022. « Je n’ai pas voté pour ma mère, a expliqué le jeune homme de 20 ans ce mardi 26 avril sur RMC. J’ai voté pour Jean-Luc Mélenchon, pas par grosse conviction en réalité. Ce n’était pas parce que je trouvais que ce qu’il disait était génial. Mais son idée de faire une VIe République, ça pouvait être un moyen pour que les gens se posent des questions sur la globalité. »
Le 23 avril 2022, le fils de la maire de Paris a indiqué sur Twitter qu’il ne voterait pas au second tour, ne souhaitant pas s’engager dans la politique comme sa mère. « Je ne voterai pas au second tour des présidentielles 2022. Les politiques sont réformistes. Je suis pour une transformation radicale et en profondeur de la société. On ne résoudra pas les problèmes de fond en mettant un papier dans une urne tous les 5 ans. »
Marion Maréchal a trahi sa tante Marine Le Pen en février 2022, en rejoignant le parti de son rival Éric Zemmour le 6 mars dernier. Depuis cet « abandon », la représentante du Rassemblement National a eu peu de contact avec sa nièce. La jeune femme de 32 ans a expliqué au Figaro qu’elle n’a « trahi personne » en changeant de parti. Pour l’ancienne députée du Var, ce n’est pas « parce que j’appartiens à la famille de Jean-Marie Le Pen que j’aurai une espèce de devoir quasi-génétique à l’égard du RN ». Et d’ajouter : « Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi qui que ce soit, que ce soit les électeurs ou le reste ». De son côté Marine Le Pen a indiqué être touchée par cette trahison sur BFMTV : « Ça m’attriste personnellement, et ça me plonge dans un abîme de perplexité politiquement parce que je suis la seule à pouvoir gagner face à Emmanuel Macron. »
Si Marion Maréchal a conscience que son choix a peiné Marine Le Pen, elle l’a assumé devant les médias jusqu’à la fin de l’élection. « Oui, j’ai pris la décision de soutenir Éric Zemmour pour l’élection présidentielle. Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues à la victoire », a déclaré la petite-fille de Jean-Marie Le Pen à Valeurs Actuelles le 7 mars dernier, quelques jours après qu’elle a été photographiée en train de câliner Éric Zemmour lors de son meeting de Toulon.
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