Pour la sortie de la capsule Noël, de la collection automne-hiver de Balzac, Chrysoline de Gastines nous reçoit pour parler de son vestiaire et celui de la marque. Interview

Elle et toute son équipe veulent une mode où ‘“ le désirable est durable, et le durable est désirable”. Elle, c’est Chrysoline de Gastines, l’un des trois piliers de la marque Balzac Paris. Avec ses compères, elle imagine depuis 2014 des pièces du vestiaire féminin, intemporelles certes, mais avec un je-ne-sais-quoi de terriblement parisien. La marque de vêtements française a depuis conquis les garde-robes françaises et s’est attaquée à celles des enfants. En moins d’une dizaine d’années, Balzac Paris est devenu un incontournable du vêtement durable et s’est imposé dans les esprits avec des pièces phares telles que les blouses ou le motif léopard. Désormais, la marque possède un pied-à-terre, l’Adresse, au cœur du 10e arrondissement de Paris, dans la rue d’Hauteville. Véritable grand magasin dans une petite boutique, on y trouve les collections actuelles, adultes et enfants, comme les intemporels, un bar à sacs, et des portants secondes mains. Avec sa moquette léopard et ses cabines d’essayage qui réservent bien des surprises, l’Adresse correspond au style de sa fondatrice : intemporel avec des touches d’excentricité. Pour mieux comprendre son vestiaire et le style Balzac, la rédaction Gala a rencontré Chrysoline.

GALA: Comment définiriez-vous le style Balzac ?

Chrysoline de Gastines: Chez Balzac, on aime dire qu’on est très DeBarge. C’est un savant mélange d’éternel, avec des chemises blanches et des jeans bien coupés, et en même temps, des touches de fuchsia, de léopard.

Et le vôtre ?

C’est du classique avec des beaux éternels, que je mélange avec des pièces plus originales. J’aime la rayure mélangée avec du léopard, et en même temps, un jean brut bien coupé avec une paire de ballerines ou de mocassins.

Avez-vous un uniforme ?

J’aime beaucoup les chemises. Chez Balzac, on a une chemise qui s’appelle la chemise Ulysse. Elle est sortie, il y a maintenant longtemps, en rayée bleu et blanc, et elle est une des premières pièces qu’on a développées avec Marie-Camille, styliste depuis toujours chez nous. Je la porte encore beaucoup avec un jean et une paire de baskets ou de mocassins.

Est-ce que devenir mère à changé votre rapport à la mode ?

Je dirais qu’on a moins le temps de penser à nos tenues du jour. C’est donc cool d’avoir des pièces dans son dressing, qui sont des indispensables, et qui peuvent se mixer avec tout, comme une chemise bien coupée, mais suffisamment longue pour se mettre en dessous d’un pull col rond. Il y a plein de petites subtilités comme ça à trouver, pour avoir quand même un style qui nous est propre et en même temps que ça soit rapide à enfiler.

Quelle est la pièce qu’une jeune maman devrait avoir dans sa garde-robe ?

Le legging Calme léopard de chez Balzac, parce qu’il est super confortable ! Et en même temps, il se met absolument avec tout ! J’ai des copines qui le mettent avec des baskets, d’autres avec des mocassins. Il y a en a qui vont le mettre pour sortir, d’autres pour aller au sport. J’ai envie de dire que ce legging est absolument parfait pour toutes les mamans !

Quelles sont les cinq pièces qu’on devrait avoir dans sa garde-robe ?

Une belle chemise. Une paire de mocassins. Un beau jean droit bien coupé, un peu galbant au niveau des fesses et des hanches, pour que ça reste toujours féminin malgré tout, que le masculin-féminin soit bien dosé. Mais aussi une paire de Converse et un legging léopard !

Et celle(s) que vous avez intégré à votre dressing depuis que vous êtes maman ?

Une nouvelle fois la chemise, le legging of course, mais aussi le pull col rond, bien chaud, très facile de l’enfiler dès le matin.

Quel est le bijou ou accessoire que vous ne quittez jamais ?

Ma bague de fiançailles que je ne quitte jamais ! Et le bracelet que mon mari m’a offert pour nos dix ans de mariage, il n’y a pas longtemps, et auquel je tiens beaucoup, .

Pour ou contre habiller son enfant en mini-soi ?

Contre ! Mais en revanche, ça me tombe dessus par hasard. Quand je vais à l’école, on est toutes en léopard, de mes filles jusqu’à moi : on a un legging léopard ou une écharpe léopard. Je pense que c’est inconscient. Je suis à la fois contre, parce qu’être habillée de la tête aux pieds comme son enfant, je trouve que ce n’est pas l’idéal pour moi. Mais je trouve ça quand même amusant d’avoir des petits leggings léopards pour les filles et d’avoir le legging léopard aussi chez la maman. Ce qui est chouette, c’est qu’il est traité différemment. Il y a un léger twist dans le vestiaire de la maman, c’est ça qui important chez Balzac ! D’avoir toujours ce petit côté un peu fun, décalé et pas d’être complètement premier degré. Cet hiver, on a un sweat-shirt qui est un sweat-shirt avec le tigre qui existe chez la maman et qui est décliné chez l’enfant. En revanche, on l’a fait dans des coloris différents, comme ça, ça apporte le léger décalage.

Quelles sont les pièces qui ont intégré récemment votre vestiaire ?

J’aimerais bien une paire de ballerines parce qu’elles reviennent en force, mais je n’ai pas encore trouvé le modèle. J’ai toujours été très Repetto spirit donc j’aime beaucoup les ballerines. J’aimerais bien aussi trouver un modèle de jupe droite, légèrement trapèze, avec une matière légèrement irisée. La jupe qu’on peut porter pour sortir de jour avec un gros pull, comme de nuit.

Chez Balzac, on a développé une blouse, qui s’appelle la blouse Source qui a un col victorien. Elle a une allure de chemise de peintre parce qu’elle a une découpe dans le dos qui est plus longue que devant, avec un décroché sur les côtés. Elle est hyper jolie dans ses finitions, elle a des boutons à queue. Ce sont vraiment de très beaux détails, et je trouve qu’on retrouve le Balzac d’avant, où justement, on avait le souci du détail sur nos blouses. On était aussi beaucoup connu pour nos blouses, aujourd’hui, plus pour le léopard. Mais à l’époque, c’était vraiment le goût du vintage, les petites blouses en broderie anglaise. Et du coup, celle-ci, va aussi intégrer mon dressing parce que je l’aime !

Quelle est la pièce la plus folle de votre garde-robe ?

Un pantalon à paillettes ! J’en ai un qui est à moi depuis longtemps, puis il y a le Balzac qui sort pour Noël. Il est bleu et blanc, totalement à paillettes ! On a imaginé une collection dans les chutes de tissu, parce qu’en fait, tout ce qui est à paillettes, c’est on ne peut plus mauvais pour la planète, car c’est directement issu de l’industrie pétrochimique. On a donc pris des matières déjà existantes chez nos fournisseurs de tissus, ce qui nous a permis de développer une collection dedans ! Il y a 20 % des tissus qui sont issus de stocks dormants dans la collection automne-hiver, dont la collection de Noël qui est sortie le 11 décembre. Quand vous achetez chez Zara, il est traité de manière très disparate, justement pour des économies de coûts. Et chez nous, le sequin, il est complet !

Quelle est votre obsession mode du moment ?

Je suis fan de paillettes ! À Noël, les gens sont très premier degré, ils ont envie de dressing qui brille. On se permet pas mal d’excentricités pour le Nouvel An, pour Noël, en famille. Donc, je trouve que c’était amusant de jouer cette carte-là, qu’on a assez peu joué chez Balzac, de par les choix responsables qu’on a fait depuis nos débuts.

Êtes-vous plutôt préparation de la tenue en avance ou dernière minute?

Dernière minute ! Je ne suis pas du tout organisée ! Pour moi, et pour les enfants, il n’y a rien de préparé le soir. Et quand je le fais, je suis hyper fière de moi, et je me couche contente. Mais le lendemain, je ne le refais pas.

Et pour vos futurs projets, avez-vous déjà préparé vos looks ?

Chez Balzac, je suis organisée ! Heureusement pour mon équipe, sinon, si c’était comme dans la vie perso, l’équipe serait un peu paumée. On est en train de terminer la collection printemps-été, on va voir le mois de juin d’ici un mois. Une fois qu’on aura validé le mois de juin, on aura vu toutes les collections printemps-été et on mettra ça derrière nous !

On a des super collaborations qui arrivent sur le printemps-été, notamment une avec Call in By Your Name. On a fait toute une collection avec elle pour le mois de juillet, et une fois qu’on a terminé la collection avec Colombe (créatrice de Call It By Your Name, ndlr), on enchaînera sur l’hiver. Mais l’hiver est déjà largement entamé parce qu’on a fait les dessins, et on va voir les vêtements en 3D avec les validations définitives de tissus, de tombés de matières, les ajustements.

Dans ma vie chez Balzac, je suis organisée et dans ma vie perso, je suis plus intuitive. En fait, c’est un peu en fonction de ce que j’ai dans mon dressing et de mes pièces coup de cœur chez Balzac. Donc, je sais que le pantalon peut potentiellement intégrer mon dressing. Ce qui est cool, c’est que je vois les pièces qui arrivent en avance sous mes yeux, donc je peux déjà voir mes coups de cœur, je triche ! D’une certaine manière, elles sont déjà prêtes, un an, à l’avance exactement. Donc, en fait, je suis organisée !

Crédits photos : Balzac

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