Interviewée par Le Parisien, ce mardi 13 décembre, Raquel Garrido a copieusement taclé la nomination de Manuel Bompard à la tête de La France insoumise, sans élection démocratique.

Samedi 10 décembre dernier, le mouvement de La France insoumise a organisé une « assemblée représentative » à Paris pour désigner la personne qui en deviendra le dirigeant. Sans élection, c’est Manuel Bompard qui a été sélectionné. De quoi provoquer la colère de certains membres du parti, qui ont été tenus à l’écart de la nouvelle direction de LFI. C’est notamment le cas de la députée Raquel Garrido, qui n’a pas manqué de faire part de son indignation, ce mardi 13 décembre, dans les colonnes du Parisien.

La femme politique de 48 ans et compagne d’Alexis Corbière a déploré une « mise sur le banc de touche ». « Cette proposition est très décevante. Les militants voulaient plus d’espace au sein de LFI », a-t-elle d’abord précisé, en expliquant ce qui l’agace : « Au final, on se retrouve avec une direction qui choisit de bons exécutants et on exclut la possibilité que les militants puissent délibérer et que les figures populaires fassent entendre leurs voix. » Raquel Garrido a ensuite, auprès de nos confrères, mis en lumière le fait que « tous les autres partis sont en train de désigner les chefs démocratiquement » tandis que ce n’est pas le cas de La France insoumise. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, ancien président du groupe à l’Assemblée nationale, avait auparavant rapidement réagi à la nomination de Manuel Bompard et aux critiques que cela a pu susciter, le dimanche 11 décembre, sur son blog.

Un ancien leader qui « nuit » à son possible futur successeur à la présidentielle ?

Dans l’une de ses notes, l’homme politique de 71 ans avait tenté de mettre fin aux polémiques éclatant au sein même de ses troupes, en estimant qu’il n’y avait pas eu « de faveur du prince, ni de neutralisation de pouvoir de nuisance dans cette composition ». En vantant les mérites de la « structure opérationnelle » mise en place à la tête de LFI, il avait reproché aux membres en colère de La France insoumise de reproduire un schéma similaire à celui de 2019. « La dernière fois déjà, la même difficulté pour les anciens d’admettre les nouveaux et la même angoisse de perdre de la lumière médiatique à leur profit », a-t-il écrit. Pas de quoi convaincre Raquel Garrido, qui assure pour sa part, critique, que « le rôle de Jean-Luc Mélenchon est d’aider à la suite [à la popularité du parti lors de l’élection présidentielle de 2027, NDLR], pas de nuire ». Avant d’ajouter : « C’est très contradictoire avec ce qu’il a toujours dit. »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Stephen Caillet / Panoramic / Bestimage

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