Les risques de pénurie d’électricité cet hiver perturbent les membres de l’exécutif, qui ne savent plus trop bien quoi dire ou quoi faire. Et le coup de gueule d’Emmanuel Macron n’a rien arrangé.
L’hiver se durcit et la perspective que l’électricité vienne à manquer crispe les Français, d’autant plus que les politiques qui les gouvernent ne tiennent pas tous le même discours sur les éventuelles coupures… « Bienvenue en absurdie », s’est ainsi exaspérée une personne de l’entourage proche d’Emmanuel Macron auprès du Figaro. Le chef de l’État lui-même a tapé du poing sur la table pour recentrer le débat et mettre fin « aux scénarios de la peur » ce mardi 6 décembre, depuis le premier jour d’un sommet européen en Albanie.
Emmanuel Macron a demandé aux différents acteurs – aussi bien les fournisseurs d’énergie que ses propres ministres – de « faire leur travail » et a ensuite « appelé chacun à la responsabilité pour qu’il y ait de la sobriété ». Selon lui, il ne sert à rien à ce stade de l’hiver de « commencer à faire peur aux gens avec des scénarios absurdes ».
Élisabeth Borne met les points sur les « i »
Parmi ces scénarios noirs évoqués, figure celui énoncé par Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, sur BFM mardi. Il a indiqué qu’en cas de coupures d’électricité, les personnes sous respirateur ne seraient pas considérées comme prioritaires et seraient donc « éventuellement délestables ». Ce qu’Emmanuel Macron a contesté au travers de son coup de gueule et qu’Élisabeth Borne a par la suite vivement démenti. « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a ainsi expliqué la Première ministre face aux députés.
Après l’intervention d’Emmanuel Macron, les ministres ont radicalement changé de discours dans les médias, avançant la politique du « au cas où ». Cet épisode a fait replonger les Français dans le doute de la crise sanitaire, quand il s’agissait de définir les commerces qui relevaient de l’essentiel ou non, et qui méritaient donc d’être fermés. Ou pas…
Mais malgré tout, nombreux sont ceux au sein de la majorité présidentielle à penser qu’il faut prévenir les Français de ce qui pourrait arriver dans les semaines à venir. Un cadre de la macronie a ainsi confié au Figaro : « Si nous n’avions rien dit, on nous aurait accusés d’impréparation. Nous montrons que nous sommes prêts, on nous accuse d’être anxiogènes. » Plus personne ne semble savoir sur quel pied danser.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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