Emmené par une Laure Calamy parfaite, le nouveau film de Blandine Lenoir rend hommage à ces femmes qui, dans les années 70 et dans la clandestinité, aidaient celles qui désiraient avorter. Mais qu’y voit-on exactement ?
Une affaire de femmes
En France, dans les années 70, un groupe constitué essentiellement de femmes – le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) – pratiquait des avortements illégaux aux yeux de la loi.
Après le remarquable Aurore, la réalisatrice Blandine Lenoir met en lumière ces héroïnes qui ont œuvré dans l’ombre avec courage et humanité.
Un casting étincelant
Décidément à l’aise dans la peau de femmes (extra)ordinaires bravant leur condition, Laure Calamy (À plein temps) incarne l’une de ces « faiseuses d’ange ». Elle est entourée d’une bande de comédiennes toutes impeccables de prévenance et de justesse dans leur rôle. Un bel exemple de sororité.
- Zita Hanrot dans « Annie Colère » : « Des scènes d’avortement, je retiens les regards tendres, les unes pour les autres »
- Dans les archives de « Marie Claire », aux côtés des femmes victimes de violences depuis 50 ans
Une écriture exigeante
Écrit par Blandine Lenoir et Axelle Ropert, le scénario étonne par sa méticulosité au-delà de son sujet. Évacuant violence et pathos, le film préfère se concentrer sur des sentiments positifs, en traitant par exemple les scènes d’avortement comme des moments de communion chaleureuse.
Annie Colère, avec aussi Zita Hanrot, India Hair, Josiane Balasko…
Cette chronique a été initialement publiée dans le Marie Claire numéro 843, daté décembre 2022.
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