Après quatre ans, vous devez prolonger votre Plan Épargne Logement à chaque anniversaire. À cette occasion, votre banque peut, pour les anciens PEL, faire le forcing pour que vous le fermiez. Avant de renoncer à un placement avantageux, assurez-vous de ne pas avoir d’autre choix.

Restez informée

S’il est souscrit avant le 1er mars 2011, le PEL a une durée illimitée. Ces contrats sont aujourd’hui au minimum de onze ans et continuent à produire des intérêts au taux fixé à l’ouverture (entre 2,5 % et 5,25 % selon la date à laquelle vous l’avez souscrit) jusqu’à ce que vous y mettiez un terme ou effectuiez un retrait qui entraînera d’office sa clôture. Si vous êtes l’heureux détenteur d’un tel plan, vous avez tout intérêt à le conserver car c’est l’un des meilleurs placements sans risque et sans frais de gestion. Les PEL actuels rapportent maigrement 1 % et les assurances vie en fonds euros ne sont guère mieux valorisées. Mais leur rémunération coûte cher aux banques qui paient les intérêts. Depuis plusieurs années, la Banque de France, récemment confortée par la Cour des comptes (rapport du 5 septembre 2022) appelle à modifier la loi pour permettre aux établissements financiers de fermer ces plans ou réduire leurs avantages.

S’il est ouvert après le 1er mars 2011, il peut être conservé pendant quinze ans, mais lorsqu’il atteindra ses dix ans, vous ne pourrez plus faire de versements. Il continuera toutefois à rapporter au taux fixé à l’ouverture jusqu’à ses quinze ans. Ces contrats n’arriveront à échéance qu’à partir de 2026 et ceux ouverts entre mars 2011 et janvier 2015 sont rémunérés à 2,5 %, un taux encore très intéressant comparé aux autres placements sans risque.

Les conseils de l’experte

Les propositions de la Cour des comptes visant à revoir les avantages des vieux PEL auront du mal à aboutir, car il faudrait modifier la loi et donc passer par des débats parlementaires. En cette période fortement inflationniste, il paraît contre-intuitif de mettre fin à la seule rémunération plus ou moins en phase avec les taux d’intérêt actuels.

Merci à Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de La Finance pour tous.

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