• 1899, la nouvelle série des créateurs de Dark, sera disponible ce vendredi sur Netflix.
  • Cette série en huit épisodes suit l’étrange traversée transatlantique d’un paquebot de migrants à la fin du XIXe siècle.
  • Un casse-tête fascinant à la manière de Lost.

Une boîte à mystères tripante façon Lost sur un paquebot au milieu de l’océan ! Durant trois saisons, chacune plus compliquée que la précédente, Dark a suivi les habitants d’une petite ville allemande alors que le mystère autour d’un enfant disparu se muait en complot multidimensionnel émaillé de voyages dans le temps. Un succès majeur de Netflix, qui a abouti à une fin satisfaisante. Deux ans plus tard, les créateurs de Dark, Baran Bo Odar et Jantje Friese sont de retour ce vendredi sur Netflix avec un nouveau casse-tête encore plus ambitieux. 1899 suit les pérégrinations d’un paquebot rempli de migrants quittant le vieux continent pour mettre le cap vers l’Amérique. Montons à bord de cette fiction americano-allemande qui embarque le spectateur dans un voyage aussi fascinant qu’exigeant.

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S’il y a comme un petit air de Titanic dans cette série en costumes et le poids de la hiérarchie sociale parmi les passagers du navire répartis en trois classes distinctes, 1899 s’installe d’emblée dans le mystère avec une première séquence qui tient plus de Shutter Island que du film à succès de James Cameron.

Embarquement sur un paquebot baptisé Kerberos (Cerbère, du nom du gardien de l’entrée des Enfers dans la mythologie ou du nom d’un protocole d’authentification réseau qui repose sur un mécanisme de clés secrètes en informatique).

Le mystère du navire disparu Prometheus

Alors que le navire fait route pour New York, le Kerberos reçoit une transmission du Prometheus, un navire appartenant à la même compagnie maritime, mystérieusement disparu en mer quatre mois auparavant. Le message se résume à un ensemble de coordonnées, répétées encore et encore.

Le capitaine du Kerberos (Andreas Pietschmann, vu dans Dark) décide de faire un détour dans l’espoir un peu vain de trouver des survivants. C’est alors que les choses deviennent vraiment bizarres sur le Kerberos.

Les évènements inexplicables et les formes triangulaires mystérieuses se multiplient tandis que le titre White Rabbit du groupe de rock psychédélique Jefferson Airplane résonne. Une chanson qui évoque tout à la fois un trip aux drogues hallucinogènes et le monde imaginaire de Lewis Carroll, l’auteur d’Alice au pays des merveilles. Tout comme dans Dark, chaque épisode de 1899 se termine par un montage sur une chanson moderne. Dès lors, le spectateur doit alors, comme Alice, suivre le lapin blanc, et accepter de se perdre dans le labyrinthe scénaristique habilement construit par Baran Bo Odar et Jantje Friese.

Une galerie de passagers qui cachent des secrets

Au fil des épisodes de 1899, comme dans Lost, on en découvre un peu plus sur les secrets que cache chaque personnage : une neurologue anglaise aux prises avec un passé mouvementé à la recherche de son frère disparu (Emily Beechum), une geisha cantonaise (Isabella Wei), un prêtre portugais (José Pimentão), un jeune couple français (Jonas Bloquet et Mathilde Ollivier), un garçon polonais travaillant dans la salle des machines (Maciej Musial) et une famille danoise à l’entrepont (Alexandre Willaume, Maria Erwolter, Lucas Lynggaard Tønnesen, Clara Rosager.)

Tout comme Dark, l’histoire de 1899 est non linéaire, avec des personnages entrants et sortant de scènes de leur passé aussi facilement que d’une pièce. Ces flash-back permettent d’explorer une grande variété de genres, et la cinématographie est à la hauteur du défi.

Une tour de Babel au milieu de l’océan

1899 est une série chorale, principalement paneuropéenne, où chacun parle sa langue maternelle. « Nous voulions explorer ce cœur de l’Europe, où tout le monde vient d’ailleurs et parle une langue différente, et la langue définit tellement votre culture et votre comportement », explique Jantje Friese à Deadline au sujet de sa tour de Babel sur l’eau.

Rares sont les personnages qui peuvent se comprendre entre eux. Cette couche d’incompréhension générale renforce l’ambiance mystérieuse générée par les énigmes qui s’imbriquent à la manière des poupées russes au fil de l’enquête menée par le capitaine et la neurologue anglaise pour comprendre ce qu’il s’est passé à bord du Prometheus.

Tout un réseau de symboles

De petits indices sur le plus grand mystère sont disséminés au long des épisodes sur le grand mystère. Si les six (sur huit) épisodes mis à disposition des journalistes par Netflix, ne sont pas suffisants pour saisir exactement où l’on nous emmène, ils sont captivants et laissent entrevoir les contours d’un scénario habile et complexe qui tisse savamment tout un réseau de symboles. Un bon mystère doit avoir une résolution, espérons que l’embarcation de Baran Bo Odar et Jantje Friese ne chavire pas lors des deux derniers épisodes !

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