- Plus belle la vie tire sa révérence ce vendredi sur France 3 avec une soirée spéciale qui débute à 20h15.
- Le documentaire La grande aventure « Plus belle la vie », qui raconte comment le soap a changé la vie des acteurs de la série, va conclure cette soirée d’adieux au Mistral.
- Pendant dix-huit ans, le feuilleton quotidien a aussi changé la vie de ses téléspectateurs faisant de la série de France 3 « un membre de la famille », un soutien « dans les moments de détresse » et dont l’arrêt va être difficile à surmonter.
Voilà, Plus belle la vie, c’est bientôt fini ! Le soap phare de France 3 va tirer sa révérence ce vendredi après 4.665 épisodes. Connu sous le nom de PBLV par ses intimes, le programme s’est invité quotidiennement pendant dix-huit ans dans les salons des téléspectateurs, devenant le feuilleton à la plus grande longévité du PAF. Comment Plus belle la vie a changé la vie des Français, passant de « rituel familial » intergénérationnel à « membre de la famille » ?
« Le silence régnait et on regardait avec attention »
« Une page se tourne, mais les souvenirs resteront », explique Marie, 27 ans, qui a suivi le feuilleton « de l’âge de 10 ans à l’âge de 16 ans ». « C’était le rituel familial, à 20h15 après Tout le Sport, le silence régnait et on regardait avec attention les aventures de ce quartier Marseillais. C’est une partie de mon enfance, c’était la première fiction quotidienne française. Celle où l’on pouvait s’identifier, peu importe l’âge ou la classe sociale », se souvient-elle.
Même son de cloche dans la famille de Clara, 20 ans, qui a commencé à regarder la série à l’âge de 2 ans. « J’ai vu le premier épisode sans m’en souvenir. Je m’apprête bientôt à voir le dernier, cette fois-ci, il sera inoubliable ! », lance-t-elle.
« Faut vite qu’on rentre, on va rater PBLV ! »
« Plus belle la vie a marqué notre famille, notre routine, notre vie. Un rituel qu’on ne manquait pour rien au monde, pas même une minute. Je ne peux compter le nombre de fois où j’ai pu entendre ma sœur dire à ma mère “faut vite qu’on rentre, on va rater PBLV !” », raconte Clara.
Corentin, 22 ans, regarde le feuilleton de France 3 avec son frère et ses parents : « J’avais même réussi à faire aimer cette série à mon petit copain et nous suivions la série ensemble. C’est un rendez-vous, une bulle d’air qui me manquera énormément ».
« A partir du 19 novembre, ce sera chacun dans sa chambre »
Laura, 35 ans, suit la série avec son mari sauf quand ce dernier travaille de nuit : « Il la regarde en replay le lendemain matin à 5 heures Cela va nous faire très bizarre, c’était notre routine de tous les jours. » « Je mange en regardant Plus belle la vie chaque soir. Je me demande comment vont être mes repas après la fin », se demande Angélique, 37 ans.
Muriel, 55 ans, regarde la série avec ses fils, âgés de 22 ans et de 17 ans : « C’est la seule série que l’on regarde ensemble, c’était un beau moment familial. A partir du 19 novembre, ce sera chacun dans sa chambre, c’est triste et nostalgique », appréhende-t-elle.
Au sein de la famille de Clara, PBLV a fait l’objet de nombreux débats. Le feuilleton s’est imposé dans les « discussions, entre les réflexions sur les différents thèmes abordés (très souvent d’actualité), les pronostics pour les épisodes à venir, l’évolution des acteurs et des personnages et bien d’autres choses » « C’était un sujet de discussion avec ma grand-mère et mes proches », témoigne également Corentin.
« Je me suis rattachée à eux quand ça se passait mal »
Plus belle la vie a représenté pour de nombreux téléspectateurs un soutien lors des moments difficiles. « Bien plus qu’un simple rendez-vous avec ma famille télévisée, PBLV m’a appris à positiver sur les circonstances du quotidien, à relativiser dans les moments de détresse », confie Marie-Charlotte, 33 ans. « Cette série m’apportait du bonheur, de la détente, un moment d’oubli de mes problèmes », abonde Maryse, 74 ans.
Morgane, 28 ans, victime de harcèlement adolescente, suit les personnages de Plus belle la vie depuis 2008 : « Je me suis rattachée à eux quand ça se passait mal au collège ». « J’ai suivi du début sans manquer un seul épisode. Cela m’a aidé dans une période difficile de ma vie », explique Christianne, 74 ans.
« Cette série est pour moi un antidépresseur, une bulle d’évasion chaque jour. j’appréhende la suite sans elle. Sincèrement, j’ai l’impression de me séparer d’une amie », confie Carole, 40 ans.
Le feuilleton est un fidèle compagnon. « PBLV m’a accompagné toute mon enfance, adolescence et au début de mon âge adulte. C’était le moment en famille de détente et ça a perduré jusqu’aujourd’hui ou chacun regarde encore PBLV de son côté », détaille Camille, 25 ans. « J’ai grandi avec Plus belle la vie, l’histoire de ce feuilleton est celle de nos vies », saluent en choeur Mickael, 33 ans et Joris, 25 ans.
« Ma fille s’appelle donc Luna »
« Au début de la série, j’étais une ado avec une vie très difficile et rebelle. Cette série m’a aidé dans chaque période de mon adolescence et de ma vie d’adulte. J’ai pleuré avec eux, j’ai ri avec eux, j’ai espéré des fins de scénario avec eux … Bref, j’ai grandi avec eux », raconte Sophie, 31 ans, qui a prénommé sa petite-fille Luna, « le prénom de série de notre incroyable Anne Décis ».
Jessica, 40 ans, a commencé à regarder Plus belle la vie « le matin, en congés maternité » de son premier enfant. Pour sa seconde grossesse, Jessica est « hospitalisée en urgences », l’enfant nait « prématuré » : « Plus belle la vie passait à ce moment-là, ma fille s’appelle donc Luna ».
« Je vois dans chaque personnage un des miens »
A force d’accompagner les téléspectateurs dans les grandes étapes de leur vie respectives, « Plus belle la vie est devenu comme un membre de la famille, qui a grandi avec nous », analyse Clara. « Nous avons hâte chaque soir, de retrouver nos amis, notre famille éloignée », renchérit Véronique, 48 ans.
Le feuilleton sert même parfois de famille de substitution « Je n’ai jamais loupé un épisode depuis le tout premier. Je n’ai pas de famille et je vois dans chaque personnage un des miens », relate Marina, 29 ans.
« La solitude va être plus dure sans ce rendez-vous »
Rachel, 35 ans, travaille en maison de retraite et remarque que Plus belle la vie est la série attendue par les résidents toute la journée. « Ils n’ont pas forcément de famille ou de visite, les seules personnes qu’ils voient sont les soignants, cette série, c’était leur famille et aujourd’hui, ils l’ont perdu », déplore-t-elle.
« Les acteurs et actrices de Plus belle la vie font partie de notre vie, de notre famille. Quel plaisir de savoir que nous allions les retrouver, chaque soir ! », témoigne Laurie, 71 ans. « La solitude va être plus dure sans ce rendez-vous », redoute Liliane, 73 ans, qui critique « une décision cruelle ». « Nathan, on l’a connu à 13 ans, Luna ensoleillait par sa présence nos journées. Tristesse », pleure-t-elle. « Nombreux sont ceux, dont moi, qui ont été particulièrement ému de voir ce Roland s’éteindre, comme si c’était notre grand-père », lance quant à lui, Corentin, 22 ans.
« Ce deuil sera trop lourd à porter »
« Comment allons-nous passer nos soirées maintenant ? », s’interroge Valérie, 50 ans. « Plus belle la vie va trop nous manquer… Pourquoi arrêter ? », questionne Danielle, 73 ans.
Les adieux avec la famille du Mistral ce vendredi vont être déchirants pour de nombreux Français. « Après 18 ans de retrouvailles quotidiennes, ma famille télévisée et son approche des sentiments de la vie et des gens vont vraiment me manquer », déclare Marie-Charlotte. « Je n’arrive pas à croire que cela va s’arrêter. C’est impensable pour moi, ce deuil sera trop lourd à porter », pleure Laurie, 71 ans.
« Le 18 novembre, ce sera une part de ma vie qui va s’interrompre, après plus de douze ans à avoir grandi devant cette grande série », souligne Corentin, 22 ans, qui espère que la série « pourra revivre sous une forme ou une autre ».
Même son de cloche pour Nadia, 48 ans : « J’ai adoré cette série, lorsque j’ai appris que cela s’arrêtait, j’ai pleuré et cela va me manquer, car 18 ans sans rater 1 épisode, cela faisait partie de ma vie ».
« Merci à tous ceux qui ont participé »
« Cette fin me fend le cœur. Je leur dois tellement à tous ses incroyables acteurs. Merci à eux, aux scénaristes ainsi qu’à toutes ses personnes qui ont travaillé dans l’ombre pour nous faire vivre notre vie plus belle depuis dix-huit ans », écrit Sophie, 31 ans.
« Je n’ose pas imaginer l’émotion le jour du dernier tournage. Mais sachez que cette émotion est partagée par nous aussi », conclut Clara, 20 ans, qui tient à « remercier tous ceux qui ont participé à la création de PBLV et ceux qui ont permis de la faire continuer à vivre toutes ces années ».
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