Désigné par Emmanuel Macron pour être à la tête de la RATP, Jean Castex a été auditionné par le Sénat, ce mardi 8 novembre. Au cours de son discours, l’ex-Premier ministre a vivement démenti les rumeurs concernant sa nouvelle nomination, comme l’a rapporté Le Parisien.

Une reconversion qui ne cesse de faire jaser. Ce mardi 8 novembre, Jean Castex a fait son grand retour au Sénat. La tradition l’oblige, l’ancien Premier ministre a été auditionné pour justifier de sa nomination à la tête de la RATP, la Régie autonome des transports parisiens. Un nouveau poste qui lui a été proposé par Emmanuel Macron. Dès lors, cette décision a fait couler beaucoup d’encre. Pour certains, le président de la République continue de « recaser » ses soutiens, battus ou non aux dernières élections législatives. « Une valse des postes bien huilée et bien utile en début de quinquennat », a ainsi cinglé le sénateur socialiste Joël Bigot.  Une spéculation à laquelle Jean Castex a souhaité mettre un terme lors de son grand oral, comme l’ont rapporté nos confrères du Parisien. « Mon objectif n’est pas de chercher un poste ou un honneur, c’est d’être utile », a-t-il fermement assuré. Et d’ajouter : « Je ne cherche pas à être recasé. D’habitude, on se recase dans des sinécures, je ne suis pas tout à fait sûr qu’on soit dans le sujet… »

Les choses étant désormais clarifiées, le compagnon de Sandra Ribelaygue a ensuite développé ses principaux objectifs. Ce dernier souhaite en effet se concentrer sur « le cœur de métier » de la Régie en Ile-de-France. Soucieux de gérer les dossiers à « régler prioritairement », Jean Castex se penchera sur les questions de continuité du service, des salaires ainsi que des défis énergétiques et financiers. « Si j’avais le sentiment que je ne pouvais pas exercer les responsabilités qui sont amenées à être les miennes, je ne serais pas devant vous.« , a-t-il conclu avec une certaine conviction devant les membres du Sénat. Et l’ex-Conseiller départemental des Pyrénées-Orientales ne devrait pas tarder à mettre ses projets à exécution. Sans grande surprise, il devrait ainsi voir sa nomination acceptée. Avant cela, Jean Castex va passer un ultime casting devant l’Assemblée, ce mercredi 9 novembre. Pas sûr que l’ambiance soit aussi conviviale au sein de l’Hémicycle…

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Emmanuel Macron cash sur la surveillance de Jean Castex à la RATP

En devenant le nouveau Président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France, Jean Castex doit se plier à certaines conditions. Afin d’éviter d’éventuels conflits d’intérêts, la Haute autorité pour la transparence de la publique (HATV) a sommé l’ex-locataire de Matignon de n’avoir aucun contact avec ses anciens collègues. En effet, l’ex-chef du gouvernement devra « s’abstenir de toute démarche, y compris de représentation d’intérêts auprès des membres du gouvernement en exercice« . Une décision qui aurait ainsi fait bondir Emmanuel Macron, comme l’a révélé Le Canard Enchaîné, le mardi 8 novembre. « C’est totalement absurde ! », aurait fustigé le chef de l’État, selon des sources du journal satirique.

Aurore Bergé, la chef de file de Renaissance dans l’hémicycle, n’en pense pas moins. Cette dernière a estimé qu’une telle décision a de quoi dissuader la société civile de se lancer en politique. Mêmes échos dans les rangs de la majorité, comme le révélait Le Parisien le 21 octobre. Entre consternation et indignation, nombreux sont ceux pour qui les contrôles de la HATVP riment avec une moralisation de la vie publique à outrance. D’autant plus que les conditions imposées par l’instance ne s’appliquent que dans un sens, puisque les membres du gouvernement demeurent libres de contacter Jean Castex s’ils le souhaitent.

Crédits photos : Gabrielle Cezard/Pool/Bestimage

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