Alors qu’Eric Zemmour est jugé ce vendredi 4 novemebre pour «injure à caractère racial», après avoir proposé de rebaptiser Hapsatou Sy sur le plateau de "Les Terriens du dimanche !"; la journaliste a expliqué à nos confrères du Parisien comment cette affaire lui avait pourri sa vie.
Les faits remontent bien avant qu’il ne soit un candidat officiel à la présidence de la République. Ce jour-là, Éric Zemmour n’est encore qu’un simple polémiste, écrivain et éditorialiste. Invité sur le plateau de Thierry Ardisson dans l’émission « Les Terriens du dimanche ! », dans le cadre de la promotion de l’un de ses ouvrages, il s’en prend à la chroniqueuse Hapsatou Sy, ou plutôt à son prénom. « Mademoiselle… C’est votre prénom qui est une insulte à la France« , lance-t-il, avant de poursuivre : « La France n’est pas une terre vierge. C’est une terre avec une histoire, avec un passé. Et les prénoms incarnent l’histoire de la France. » Celui qui a récolté 7 % des suffrages au premier tour de la dernière élection présidentielle lui aurait alors proposé d’être rebaptisée « Corinne ». Un échange qui avait alors fait le buzz et pousser la compagne de Vincent Cerutti à porter plainte contre Éric Zemmour pour injure à caractère racial.
Alors que le chef du parti « Reconquête » doit être jugé ce vendredi 4 novembre, la chroniqueuse s’est confiée à nos confrères du Parisien. Elle explique notamment comment cet accrochage lui a pourri la vie. « Parce que ce « Corinne » m’a poursuivi chaque jour de ma vie depuis 2018, y compris au cours de sa campagne présidentielle où j’étais prise en exemple dès qu’il était question des prénoms chrétiens, et jusque dans les moments les plus intimes« , explique-t-elle.
Avant de raconter : « Le jour où j’accouche de mon deuxième enfant, en novembre 2019, l’anesthésiste s’est permis de me faire une blague en m’appelant Corinne. Il avait l’air de trouver ça marrant. J’ai coupé court et demandé qu’il ne s’occupe plus de moi. Ces plaisanteries, je les ai aussi entendues à de multiples reprises dans des réunions de travail, dans la rue, sur les réseaux sociaux et même sur une fiche Wikipédia. En fait, c’est l’extrême droite et la horde des sympathisants d’Éric Zemmour qui m’ont rebaptisé Corinne pendant ces quatre années, sous l’impulsion de leur « gourou ». J’ai aussi reçu de leur part des messages de haine, des enveloppes contenant des excréments, etc. C’est d’une violence inouïe. »
T.C
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