Agnès Buzyn et ses révélations concernant sa gestion de la crise sanitaire ont secoué le gouvernement et ses anciens ministres. Invité des 4 Vérités ce mercredi 2 novembre, Édouard Philippe a réagi aux confidences de son ex-ministre de la Santé en clarifiant sa position face à ses alertes, début 2020.
Un coup de pied dans la fourmilière. Avec la publication de ses journaux de bord, documentant l’arrivée de l’épidémie de coronavirus et ses conséquences sur le pays, Agnès Buzyn a remis en question les accusations qui pèsent contre elle depuis septembre 2021. Ce mercredi 2 novembre, Édouard Philippe, également mis en cause par la Cour de Justice de la République (CJR), était l’invité de Thomas Sotto dans les 4 Vérités. L’occasion pour l’ancien Première ministre de revenir sur sa prise en compte des alertes d’Agnès Buzyn au mois de janvier 2020. “C’est très injuste”, a-t-il d’abord confirmé en parlant de la mise en examen de son ex-collègue, assurant qu’elle avait “pris très au sérieux cette crise dès le début” et qu’il n’avait pas “négligé ses alertes”.
Conscient de l’importance de sa parole ces derniers jours, le maire du Havre a défendu son ancien gouvernement en évoquant l’impossibilité, que ce soit pour un responsable politique ou toute autre personnalité ayant pris part aux décisions nationales à l’époque, d’avoir “tout bien fait”. “Elle a probablement raison quand elle dit qu’elle a vu avant beaucoup de gens ce qui était susceptible de se passer”, a-t-il admis sans difficulté en répétant qu’il avait entendu les inquiétudes de sa collègue. “Lorsqu’elle était ministre et que j’étais Premier ministre, elle se sait très bien et le dit, à chaque fois qu’elle évoquait un sujet, une décision à prendre, je l’ai mise en œuvre”, a-t-il rapporté.
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“Je ne m’énerve jamais” : Édouard Philippe se défend sur Télématin
Venu s’expliquer et clarifier sa position quant à sa mise en cause judiciaire et celle des anciens camarades du gouvernement, Édouard Philippe a lui aussi souligné l’injustice dont ils sont aujourd’hui victimes. “Mon objectif n’est pas du tout de montrer que nous avons tout bien fait. (…) Ce que je dis que ni pour Agnès Buzyn, ni pour Olivier Véran ni pour aucun des collaborateurs qui ont travaillé avec nous, il n’y a eu d’infraction de caractère pénale”, a insisté le fondateur d’Horizons.
La suite de l’interview portait naturellement sur l’actualité et notamment les manifestations contre les bassines agricoles de ce samedi 29 octobre, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). “Vous l’auriez utilisé vous, ce mot d’écoterrorisme ?”, l’a ainsi questionné Thomas Sotto, reprenant les mots controversés de Gérald Darmanin. “Mais chacun utilise ses mots !”, a répondu l’ancien collaborateur du ministre de l’Intérieur, visiblement agacé de “faire l’exégèse de la pensée” du premier flic de France. “Pardon, je ne veux pas donner le sentiment de m’énerver, je ne m’énerve jamais”, s’est tout de suite repris le mari d’Édith Chabre, estimant que les faits “sont beaucoup plus importants” que les mots et suggérant à son interlocuteur de “passer à la question suivante”.
Crédits photos : Capture d’écran / Télématin / France 2
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