Au coeur de l’actualité depuis la publication de son journal de bord pré-crise sanitaire, Agnès Buzyn était ce dimanche 30 octobre sur le plateau de LCI. L’ex-ministre de la Santé y a notamment confié le plus grand regret de sa vie.
Douloureuses. Les dernières semaines d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé n’auront pas été autre chose, à en croire son journal de bord, dont des extraits ont été dévoilés dans Le Monde, le 25 octobre dernier. Depuis ces révélations, la prédécesseur d’Olivier Véran enchaîne les apparitions sur les plateaux télévisés pour raconter les circonstances de sa démission, en février 2020, et son départ forcé pour la campagne municipale parisienne. Ce dimanche 30 octobre, l’hématologue s’est de nouveau confiée sur cette période difficile en direct sur LCI. “J’aurais dû rester au ministère de la Santé, je le regretterai toute ma vie”, a-t-elle notamment déclaré, encore émue. “Quand je suis parti du ministère, c’était un déchirement, j’ai beaucoup pleuré”, a-t-elle révélé, deux ans et demi après les faits.
Sur C à vous, la conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes était déjà apparue bouleversée en visionnant les images de sa passation de pouvoir. À l’époque, elle est contrainte de laisser son poste au neurologue grenoblois Olivier Véran, alors que l’épidémie de Covid-19 est sur le point d’exploser, pour rejoindre en cours de route l’élection municipale de Paris, à la place de Benjamin Griveaux. Face à Darius Rochebin, Agnès Buzyn se souvient : “J’ai eu un conflit de loyauté. Le scientifique aurait dû prendre le pas sur le politique.”
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Le pressentiment d’Agnès Buzyn, en janvier 2020
Consciente que sa candidature pour l’Hôtel de ville est “perdue d’avance”, l’épouse d’Yves Lévy vit très difficilement cette période. “Je venais de dire que je ne voulais pas m’engager avec Benjamin Griveaux quand on m’a proposé de le remplacer pour faire la campagne de la mairie de Paris”, dévoile-t-elle amèrement. Mise en examen par la Cour de Justice de la République (CJR) pour “mise en danger de la vie d’autrui” en septembre 2021, Agnès Buzyn éprouvera un sentiment de “profonde injustice” lorsque de nombreux responsables politiques pointeront du doigt sa gestion des premières semaines de l’épidémie de Covid-19.
Sur LCI, l’ex-ministre revient sur ses constatations de janvier 2020. “Je sens que la Chine ne dit pas la vérité avec le confinement de Wuhan, je me dis que ça doit être beaucoup plus grave”, se remémore-t-elle ainsi. Malheureusement, “aucun expert ne sonne l’alerte” et malgré ses tentatives de prévention auprès du président et du Premier ministre d’alors, Édouard Philippe, l’exécutif ne réalise pas la gravité de la crise à venir. À ce jour, Agnès Buzyn est la seule responsable politique à être mise en cause par la justice.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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