Une femme sur huit sera un jour confrontée à un cancer du sein. Un chiffre implacable, qu’il faut garder en tête. À l’occasion de ce mois d’Octobre Rose, nous avons demandé à Caroline, co-fondatrice du Kombat des Roses, entreprise à mission qui proposes des boxs beautés pour les femmes malades, de répondre à cinq questions primordiales.
Comme chaque année, le mois d’octobre a revêtu ses plus beaux atours roses. Si l’on sait bien qu’il s’agit-là d’une manière de sensibiliser les Français, et surtout les Françaises, à l’importance du dépistage du cancer du sein – forme de cancer la plus fréquente en France – on oublie parfois de se poser les bonnes questions.
Et c’est ce que défend Caroline, co-fondatrice du Kombat des Roses, un espace d’échanges et de partage entre concernées (ou non) sur les réseaux sociaux. Elle-même a été diagnostiquée d’un cancer du sein hormonodépendant en 2020, alors âgée de 39 ans, suite à une grosseur qu’elle avait détectée dans son sein. Depuis, elle a subi une double mastectomie avec curage axillaire, de la chimiothérapie, radiothérapie, thérapie ciblée et hormonothérapie qu’elle continue encore à prendre.
Depuis juin 2022, Le Kombat des Roses c’est aussi une box de cosmétiques et de produits dédiés au bien-être. Le tout affichant des compositions saines, naturelles et respectueuses des peaux fragilisées par les traitements. Le but ? Offrir aux femmes malades des produits qui leur procurent bien-être et douceur.
À quelques jours de la fin d’Octobre Rose 2022, nous lui avons posé les cinq questions primordiales sur le cancer du sein et son dépistage. Mais ce n’est pas parce que le mois se termine que nous devons oublier ces gestes et réflexes le reste de l’année. Car des gestes simples peuvent nous sauver la vie.
À partir de quel âge faut-il aller se faire dépister ?
Depuis 2004 il existe en France le « dépistage organisé », accessible aux femmes à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans. Pour autant, et j’en ai fait la malheureuse expérience, l’incidence de cancer du sein chez les jeunes femmes est en constante augmentation. Il est donc impératif de prendre de bonnes habitudes très jeune et de mettre en place des dépistages cliniques optimisés et pratiquer chaque mois les gestes d’autopalpation.
être régulièrement suivie par un médecin traitant et/ou par un gynécologue, se faire prescrire dès le moindre doute une mammographie ou une échographie et
Vers quel professionnel se tourner pour se faire dépister ?
Concernant le dépistage organisé (à partir de 50 ans) vous recevez un courrier à domicile tous les deux ans. Ce dernier vous invite à prendre rendez-vous chez un radiologue agréé, afin de bénéficier d’une mammographie prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie et sans avance de frais. Si le contrôle détecte des clichés anormaux, des examens complémentaires sont alors prescrits. Les bénéfices du programme national de dépistage organisé ne se discutent pas mais pour les femmes de moins de 50 ans il est primordial d’être actrice de sa santé et d’être dans le préventif le plus tôt possible. Cela passe par des rendez-vous réguliers chez son médecin traitant et/ou par son gynécologue. Et surtout, se faire prescrire par elle.eux au moindre doute une mammographie ou une échographie.
Quels sont les bons gestes d’une autopalpation ?
On conseille effectivement de s’autopalper tous les mois (à au moins 5 jours d’écart de ses règles). On procède en 3 étapes : d’abord on se met face à son miroir et on vérifie qu’il n’y a pas de modification d’aspect de notre poitrine. Ensuite on lève le bras et avec les 3 doigts du milieu (ceux de la main opposée) on palpe l’intégralité du sein en méthode linéaire ou circulaire jusqu’au mamelon. On n’oublie pas la zone des aisselles pour détecter d’éventuels ganglions anormaux. Puis on reproduit les mêmes gestes sur l’autre sein. Troisième et dernière étape, on presse délicatement ses mamelons pour vérifier qu’il n’y a aucun écoulement.
Quels sont les symptômes inquiétants qui nécessitent de se faire dépister ?
Évidemment toute grosseur ou « boule suspecte » (comme j’ai pu en détecter moi-même) être contrôlée par un.e médecin. Mais il y a d’autres signes à observer : un écoulement par le mamelon d’un liquide, ou encore de sang, des crevasses, des fossettes, un pli, la peau qui pèle ou qui change d’aspect – comme de la peau d’orange.
Quelle est l’importance du dépistage ?
Le cancer du sein est la première cause de mortalité en France chez les femmes. Avec plus de 58000 cas par an, c’est 1 femme sur 8 qui sera confrontée un jour à cette maladie. Plus un cancer du sein est détecté tôt plus les chances de guérison sont élevées et, surtout, plus les protocoles de soins seront moins lourds. Les conséquences ne sont pas que physiques, elles sont sociales, psychologiques et économiques. Le dépistage précoce améliore clairement le pronostic de la maladie et réduit sa mortalité.
Crédits photos : Billie / Unsplash
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