Contre les douleurs de l’arthrose et la perte de mobilité, l’ostéopathie peut aider. Entretien avec Guy Roulier, ostéopathe et posturologue.

Avec Guy Roulier, ostéopathe et posturologue

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Quel conseil donnez-vous à ceux que leurs articulations titillent ?

Surtout, de ne pas attendre d’être très gêné, voire handicapé, pour commencer à soigner son arthrose. Il faut agir dès les premiers signes pour empêcher l’enraidissement de l’articulation : on peut alors tout à fait freiner l’évolution de l’arthrose et limiter ses conséquences sur la vie quotidienne.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Il y a d’abord les douleurs, qui sont mécaniques, c’est-à-dire qu’elles se déclarent surtout quand l’articulation est mobilisée : lors de la marche ou d’un changement de position, à la montée ou à la descente des escaliers… On peut aussi ressentir une raideur après le repos, quand on se relève du canapé ou le matin au réveil.

Mais il y a aussi d’autres indices, par exemple si les genoux commencent à partir vers l’extérieur ou rentrer vers l’intérieur ou si on ne peut plus atteindre une extension complète (on ne parvient pas à écraser l’arrière du genou au sol lorsqu’on est allongé sur le dos). Cela peut indiquer une déformation de l’articulation, qui entraîne forcément une usure du cartilage articulaire.

Pourquoi aller voir un kiné ou un ostéopathe ?

Ils peuvent soulager les douleurs en cas de crise, en agissant sur l’inflammation et les tensions musculaires autour de l’articulation via des techniques de manipulations douces, des massages, l’utilisation de chaleur, éventuellement de ventouses, etc. Les soins aident à retrouver la mobilité et la bonne position de l’articulation, via des techniques ostéopathiques et/ou de la rééducation.

On effectue aussi un travail de prévention, en apprenant au patient à faire entre deux consultations des mouvements, des étirements, à corriger sa posture… pour ne pas reperdre les bienfaits et même progresser. Si l’on suit ces conseils, une consultation tous les un à deux mois en entretien peut suffire. L’idéal est par exemple d’aller voir un ostéopathe qui a aussi une formation de posturologue ou de kiné, surtout si la douleur est rebelle.

Merci à Guy Roulier, ostéopathe, posturologue et auteur du Livre du dos (éd. Dangles).

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