LONG FORMAT – Leur couple a d’abord surpris. Mais depuis fin 2007, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy sont inséparables. Mieux, ils font bloc dans les épreuves. Condamné à trois ans de prison dont un ferme dans l’affaire dite « des écoutes » début mars 2020, l’ex-président peut compter sur son épouse pour monter au créneau. Retour sur les amants les plus romanesques de la Ve République, de leur toute première rencontre à leurs projets d’avenir…
Sommaire
- Nicolas Sarkozy et Carla Bruni : la rencontre de deux cœurs cabossés
- Mariage, bébé… et contrariétés au temps de l’Élysée
- La revanche d’un couple libre
- Tentations
« Avec Carla, c’est du sérieux ». Cette petite phrase prononcée par Nicolas Sarkozy en conférence de presse, en janvier 2008, n’était pas qu’une fanfaronnade devant des journalistes intrigués par sa vie sentimentale mouvementée. Tout juste divorcé de Cécilia Attias, rupture définitive d’autant plus humiliante qu’elle fut précédée de retrouvailles et de compromis, le nouveau président de la République veut alors prouver qu’il n’a rien perdu de son esprit de conquête et que Carla Bruni, la sirène des podiums, la chanteuse plutôt de gauche, la croqueuse d’hommes, n’est pas une passade, encore moins une erreur de casting. L’ex-amante d’Eric Clapton et de Mick Jagger est la nouvelle femme de sa vie – la troisième certes –, n’en déplaisent aux railleurs et autres experts-comptables de tout ce qui semble les opposer.
Près de quinze ans après leur rencontre organisée par le publicitaire Jacques Séguéla, Nicolas Sarkozy continue à se gonfler d’un attendrissant orgueil à l’évocation de sa « Carlita », si « envoûtante », si « divine », si « bouleversante ». Elle n’est pas non plus à court de superlatifs pour celui qui l’a reconciliée avec la vie de couple. Ils sont un miroir magnifiant l’un pour l’autre. Loin d’être destructrice, l’histoire d’amour se nourrit du feu de la passion, d’autant plus fort qu’ils se sont rencontrés au mitan de leurs vies. Pour ne plus jamais se lâcher à l’évidence.
Condamné à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite « des écoutes », le 1er mars 2020, l’ancien président, qui a fait appel de cette condamnation, peut compter sur le précieux soutien de son épouse. Dénonçant une « injustice », Carla Bruni n’hésite pas à monter au créneau pour défendre son homme : « Je suis certaine qu’on finira par l’emporter« , a confié l’intéressée dans Paris Match, le 11 mars 2020. « La vérité finira par éclater. Ça prendra deux ou trois ans, peut-être plus, mais on y arrivera », a-t-elle assuré, combative. Et toujours aussi amoureuse…
Nicolas Sarkozy et Carla Bruni : la rencontre de deux cœurs cabossés
Leur première rencontre est digne d’un film. Elle a lieu un soir de novembre 2007, lors d’un dîner organisé chez le publicitaire Jacques Séguéla. La féline et le fauve politique n’ont encore aucune idée de ce qui les attend, de ce jeu de séduction qu’ils vont entreprendre. Nicolas Sarkozy a conquis le sommet de l’Etat, son ambition de jeunesse. Carla Bruni a réussi sa reconversion dans la chanson, fantasme longtemps gardé secret. Mais ce sont deux cœurs cabossés par la vie.
Séparée de Raphaël Enthoven, le père de son fils Aurélien, depuis quelques mois, Carla aborde la quarantaine sans homme à ses côtés. Vertige du temps qui passe, du reflet dans la glace qui change, des prénoms qu’on évoque au passé. L’amazone n’a rien perdu de sa beauté, mais l’horizon qui se profile exacerbe sa mélancolie naturelle. C’est une solitaire qui a besoin d’être accompagnée, admirée, désirée. Le mariage ne lui évoque plus une prison, mais un refuge. « Inconsciemment, elle cherchait un mari », assure Robert Schneider dans son livre Premières dames.
Face à elle, Nicolas Sarkozy, inconsolable depuis le départ de Cécilia. L’homme qui a conquis la présidence n’a pas été capable de retenir sa seconde épouse, partie rejoindre Richard Attias, quoi qu’il leur en coûte. Amoureux désespéré, il a tout tenté pour la reconquérir. En vain. La porte de l’Élysée a été claquée, les journalistes multiplient les sous-entendus, les adversaires politiques de Sarko savent que le fauve est boiteux. Femme de coups de cœur et de bouderies irraisonnables, la mère de son fils Louis, volée à Jacques Martin, aura toujours été son talon d’Achille. Carla Bruni va lui réapprendre à danser le tango…
« Je sais tout de toi parce que je suis tellement toi »
Le dîner chez Jacques Séguéla gagne vite en température, comme le raconte Robert Schneider dans Premières dames. À peine assis, le portable de Nicolas Sarkozy sonne. Carla le teste : « L’amour? », s’enquiert-elle. « Non, le boulot », lui répond le président. Ce premier aparté ne lui déplaît pas. Nicolas Sarkozy observe la chanteuse du coin de l’œil depuis son arrivée. L’entrée est à peine desservie qu’ils poursuivent leurs échanges, oubliant leurs autres invités : « Comme attiré par un aimant, il orienta sa chaise vers Carla (…) Ils étaient seuls au monde« , se souvient Jacques Séguéla.
Chacun prend plaisir à titiller l’autre. Nicolas Sarkozy se plaint de la notoriété ? Carla Bruni se moque gentiment de lui : « En matière de peopolisation, tu es un amateur. Ma rencontre avec Mick [Jagger] a duré huit ans dans la clandestinité. Nous avons traversé toutes les capitales du monde et jamais un photographe ne nous a surpris. » Le président ne se démonte pas : « Dans tes chansons, tu joues les dures parce que tu es tendre (…) Je sais tout de toi parce que je suis tellement toi. » Il jure même à Carla qu’il sera aux premières loges de son prochain concert. Avant de lui lancer : « Tu verras, nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy. » Culot monstre qui paie.
« C’est bien la première fois qu’un homme sollicitait une autorisation pour Carla »
Quarante-huit heures plus tard après leur rencontre, Nicolas Sarkozy se rend au domicile de Marisa Borini, la mère de Carla Bruni, pour lui demander la main de sa fille. « C’est bien la première fois qu’un homme sollicitait une autorisation pour Carla », plaisantera l’intéressée. Le futur gendre est vite adoubé et chaleureusement accueilli au sein de la famille Bruni-Tedeschi. Jacques Séguéla, qui a assisté aux prémices de cette idylle, comprend alors « le pouvoir de fascination » qu’exerce Nicolas Sarkozy sur Carla Bruni. Et réciproquement.
Alors que le Tout-Paris glose sur leur idylle , le président et l’interprète de Quelqu’un m’a dit officialisent à Disneyland, en décembre 2007. Pour vivre heureux, ils ne vivront pas cachés. Dès leur sortie du domicile de Carla, ils se savent suivis. À son grand étonnement, le paparazzi Pascal Rostain, présent à Marne-la-Vallée le jour de leur sortie, recevra l’autorisation de publier des clichés semi-volés du couple : « Elle me dit : ‘Écoute Pascalou, on ne cherche ni à se cacher, ni à s’afficher’, ce qui était vrai d’ailleurs. » Paris Match publiera la planque. Ce n’est que le début de la love story…
Légende photo : Carla Bruni et Nicolas Sarkozy dans le parc de La Lanterne, le 3 février 2008, deux mois à peine après leur rencontre chez Jacques Séguela. Preuve que tout va aller encore plus vite : Maurizo Remmert, le père biologique de l’ex-top, et son épouse Marcia de Luca accompagnent les amants de la République.
Mariage, bébé… et contrariétés au temps de l’Élysée
Le 2 février 2008, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy scellent leur amour lors d’un mariage surprise, organisé dans le salon vert de l’Élysée. Seulement une vingtaine d’invités – essentiellement des membres de leurs familles mais aussi quelques amis – a été mise dans la confidence. Dans son livre Premières dames, Robert Schneider rapporte que si elle avait réfléchi, Carla ne se serait sans doute pas mariée. Ou peut-être pas aussi vite. Sa spontanéité lui a pourtant donné raison : en épousant Nicolas Sarkozy, la chanteuse envoie le signal qu’elle n’est pas la femme de quelques nuits et qu’il va falloir lui réserver quelques égards.
Grisée par sa nouvelle « carrière » de Première dame et la vie au côté d’un homme de pouvoir, la sœur de Valeria Bruni-Tedeschi va vite déchanter. Elle vit un quotidien avec ses privilèges. Mais le palais de l’Élysée est un bocal. Pour peu qu’une femme comme Carla y plonge et le remous est sans fin. « Avec elle, on entre dans une nouvelle ère, un nouveau monde, confirme Robert Schneider. Carla Bruni n’a pas attendu de gravir les marches du palais pour attirer les regards. Son nom, son visage, son corps sont célèbres. » Sans doute trop pour ne pas exciter les fantasmes et les commérages, malgré un souci de la représentation qui la fige parfois exagérément comme durant ses années de mannequinat.
Épiée et critiquée, celle qui croyait avoir le cuir épais comprend qu’elle va devoir sacrifier sa liberté tant chérie. Pour celui qu’elle aime, elle accepte. De mettre sa carrière entre parenthèses, de dire adieu aux concerts, de perdre une partie de son public. Désormais, seuls l’agenda élyséen et le protocole comptent. Carla doit aussi gérer les intrigues de palais. Le passé « n’est pas un point de danger » pour elle, Carla n’est pas jalouse de Cécilia. La troisième épouse Sarkozy se méfie du présent. Elle soupçonne certaines, comme Rachida Dati alors garde des Sceaux, d’être trop intéressées par son mari.
« Merci Nicolas ! Tu as apporté le sourire à cette famille qui l’avait perdu »
Fils de divorcés, mal aimé par son père, Nicolas Sarkozy, lui, panse des blessures narcissiques. Chef de clan politique, sa revanche sur son enfance, il retrouve une place de chef de famille, dans la sphère privée. Marisa Borini, la mère de Carla, le dorlote, comme le raconte Pierre Charon dans son livre Carla, une vie secrète. Lors d’un dîner à l’intime, la belle-mère n’aurait pas hésité à lancer ce compliment à son gendre : « Merci Nicolas ! Tu sais, tu as apporté le sourire à cette famille qui l’avait perdu depuis la mort de mon fils, il y a deux ans (Virginio décède du sida en 2006, NDLR). C’est toi désormais, le nouveau chef de famille. »
Et la famille ne tarde pas à s’agrandir. En octobre 2011, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni accueillent leur premier enfant, une petite fille prénommée Giulia. Née alors que ses parents étaient des adultes accomplis, Giulia n’est pas seulement une enfant de l’amour. Avec elle, le couple se projette dans l’avenir, par-delà l’Élysée. Giulia est la première fille de Nicolas Sarkozy, déjà père de trois garçons, mais aussi de Carla, qui découvre la maternité à travers les yeux d’une fillette, après Aurélien. La petite poupée blonde, qui aurait hérité du caractère de papa, suscite toutes les adorations, dès sa naissance.
Malgré les flèches qui pleuvent sur l’Élysée, Carla Bruni fait bonne figure jusqu’à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Contrairement à Cécilia rechignant à investir le rôle de Première dame, Carla le vit comme un sacerdoce. La nouvelle épouse Sarkozy ne contrarie pas ce qui anime son mari depuis trente ans. S’il est un président mal-aimé à la fin de son mandat, si la passation de pouvoir avec François Hollande et Valérie Trierweiler est un moment humiliant, Carla Bruni conseille à son « homme » de ne pas annoncer son retrait de la politique « de façon irrévocable« , rapportent Patrice Duhamel et Jacques Santamaria dans leur livre L’Élysée : histoire, secrets, mystères. Never say never…
Légende photo : Sur le perron de l’Élysée, en mars 2011, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy posent, fiers, face aux photographes. La Première dame n’est pas seulement à son aise devant les objectifs, elle a aussi conscience de représenter la France dans le monde entier.
La revanche d’un couple libre
Depuis qu’ils ont quitté l’Élysée et renoué avec une vie (presque) normale, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy ont appris à aimer une relative discrétion. Entre les murs de leur hôtel particulier du 16e arrondissement parisien, ils mènent une vie assez simple. On les dit clients de Deliveroo, le service de livraison de repas à domicile. La nuit, quand sa maisonnée dort plus ou moins à poings fermés, Carla joue de la guitare. C’est une fausse extravertie. Elle aime le calme, l’obscurité seulement peuplée des rêves que l’on fait : « Ce que je préfère au monde, c’est être seule à écrire. Je vis in utero, très solitaire, je m’isole à un point excessif« , lui fait dire le livre Premières dames. Carla est entrée dans la cinquantaine, elle n’est pas une maman parfaite, elle a dû s’accommoder de quelques renoncements. Mais elle est en paix avec elle-même.
Lorsqu’il ne tient pas des conférences, Nicolas Sarkozy, lui, fond dans les bras de leur fille et soutient sa femme avec l’ardeur d’une vraie groupie. Dévoré par la chose politique lors de ses deux précédents mariages, il l’est désormais par l’amour, le vrai, celui qui invite à servir sa moitié. La passion qui brûle tout, c’est très surfait, finalement. Premier adorateur de son épouse, il n’hésite pas à l’applaudir, quand elle chante à l’étranger. De la même manière que Carla l’a soutenu durant leurs années l’Élysée. Qui l’eut cru ? ? Sarko est même devenu la muse de son épouse. À travers ses chansons d’amour, sur les réseaux sociaux, mais aussi lors de ses interventions télévisées, Carla ne manque jamais une occasion de lui rendre hommage.
« J’ai rarement vu des gens aussi amoureux »
La chanteuse n’ignore pas que son public a changé. Les ovations que Nicolas Sarkozy reçoit avant ses concerts sont un indice sur qui compose désormais sa base de fans. « Carlita » y accorde peu d’importance : « Je me fiche de connaître la raison pour laquelle ils sont venus. Ce que je veux c’est qu’ils repartent contents », confiait-elle dans un documentaire diffusé sur C8 en 2014. Elle sait tout autant que sa liberté d’artiste est conditionnée par le destin politique de son époux, mais elle feint de ne pas y réfléchir plus que ça. « J’ai rarement vu des gens aussi amoureux« , observait Tristane Banon, parmi leurs intimes, dans Madame Figaro. Au côté de Nicolas Sarkozy, réputé sanguin, Carla Bruni s’est… apaisée.« Elle n’est plus l’aventurière amoureuse qu’elle était, et Nicolas lui a offert une seconde vie« , résume un autre proche. « Sarko » semble avoir lui aussi gagné en sagesse. Quand bien même il laisse encore échapper une petite vacherie pour ses successeurs de temps à autre…
Légende photo : Nicolas Sarkozy au côté de Carla Bruni, le 23 octobre 2017, à Athènes, après un concert de la chanteuse. Premier fan de son épouse, l’ancien président est aussi sa muse. Carla lui dédie toutes ses dernières chansons d’amour.
Tentations
Nicolas Sarkozy a-t-il réellement pris ses distances avec le pouvoir ? S’il n’est plus chef d’État depuis 2012, nombreux sont ceux qui pensent que le conseiller de l’ombre d’Emmanuel Macron pourrait revenir un jour sur le devant de la scène, animé par un désir de vengeance. Selon les confessions d’un député LR dans La Dépêche du Midi, l’ancien président était sur le point de relancer sa carrière politique, avant sa condamnation dont il fait appel dans « l’affaire des écoutes ». « Il est à fond. Plusieurs de mes proches l’ont vu récemment, il leur a dit : vous allez voir. »
Mais si l’on en croit l’intéressé, il n’en est rien. La page de la politique serait même « tournée ». Dans une interview accordée au Figaro début mars, après le verdict du Parquet National Financier, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2022 : « J’avais dit que je ne serais pas candidat à l’élection présidentielle, je le maintiens. » Un message adressé à tous ceux – fans et détracteurs – qui lui prêtaient un désir de vengeance à la Monte-Cristo. Sur TF1, Nicolas Sarkozy a encore martelé : « Je n’ai pas la volonté de revenir dans la politique, j’ai tourné la page de la politique. » Sa famille l’aurait convaincu de ce choix : « C’est une autre réflexion plus personnelle, qui me concerne, qui concerne ma famille, et qui m’a amené à prendre cette décision de retrait. Je ne serais pas revenu dessus si j’avais eu, lundi, la relaxe à laquelle j’avais droit.«
Pour autant, l’ancien chef de l’État confirme qu’il continuera à garder un œil sur la vie politique française. « J’ai dit que j’avais tourné la page de la politique active, ce qui ne veut pas dire que je ne dirai pas ce que je pense au moment des échéances électorales, l’année prochaine », a-t-il prévenu dans les pages du Figaro. À ceux qui espéraient l’évincer, Nicolas Sarkozy assure qu‘il pèsera dans la campagne présidentielle : « Je ferai mon devoir en disant ce que je pense. Les enjeux sont trop importants pour se taire. Au moment où chacun aura fait valoir ses ambitions légitimes, je dirai qui je soutiens et pourquoi je le fais, en toute transparence avec ma famille politique ».
Et c’est choses faite… ou presque. Pour la présidentielle de 2022, il n’exprime pas son soutien à la candidate de son partie Valérie Pécresse, mais salue les mesures prises par Emmanuel Macron. « J’ai une obligation vis-à-vis du pays. Si le président élu me demande de l’aider, je le fais. Je l’aurais même fait avec Hollande s’il n’avait pas voulu me détruire », a-t-il fait savoir auprès du Figaro Magazine. Il évoquait alors son propre échec : « (Emmanuel Macron) a été réélu, moi je n’y suis pas arrivé, même si c’était de peu. Il convient de mettre cela à son crédit ». Une prise de parole qui agace sa famille politique, mais là encore, il peut compter sur le soutien de Carla Bruni.
Légende photo : Carla Bruni accompagnant Nicolas Sarkozy, lors du procès des écoutes, au tribunal de Paris, le 9 décembre 2020. Dans les bons comme dans les mauvais moments, la chanteuse soutient son homme.
Crédits photos : Bestimage/ Direction artistique GALA
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