M6 duffuse ce jeudi 6 octobre "Trans – uniques en leur genre" de Karine Le Marchand. Mais certaines associations qui ont visionné le documentaire poussent un énorme coupe de gueule.

Ce jeudi 6 octobre, M6 propose un documentaire inédit produit et présenté par Karine Le Marchand qui aborde la question de la transidentité. « Il y a trois ans, je trouvais que l’on parlait de plus en plus de ce sujet et, pour être honnête, je n’avais pas d’avis. Je ne savais pas si c’était une dysphorie de genre avérée ou une lubie. Dans ma première production, qui s’appelait « Les tabous de… » en 2007, j’avais parlé des tabous de la prostitution et interviewé à cette occasion des personnes transgenres, qui n’avaient d’autres choix que de se prostituer parce qu’elles étaient rejetées par la société. », raconte l’animatrice à nos confrères de Pure médias. « J’ai écrit le projet et je l’ai vendu à M6, qui a validé l’idée et souhaité en faire une grosse soirée.« , explique-t-elle.

« J’étais complètement béotienne en la matière. Comme je ne savais rien, les associations m’ont tout appris. J’ai compris aussi qu’il y avait une vraie susceptibilité des personnes concernées vis-à-vis des cis (type d’identité de genre où le genre ressenti d’une personne correspond au genre assigné à sa naissance, N.D.L.R.) et que leur sentiment d’être exclues et montrées du doigt radicalisait un peu le rapport à l’autre. L’important était donc de ne pas les blesser mais de parler au plus grand nombre parce que le but est de faire évoluer les gens qui ne sont pas concernés. », détaille la copine de Stéphane Plaza.

Objectif atteint ou non, les téléspectateurs jugeront ce soir par eux-mêmes. Mais certaines associations LGBT qui ont déjà visionné le programme ne sont pas franchement convaincues. « Nous sommes signataires de cette tribune car nous exigeons de M6 un traitement médiatique respectueux envers les personnes trans. La transidentité n’est pas un divertissement ni un danger ni un débat mais une réalité.« , déplore le collectif « Nous toutes » sur Twitter. « Nous avons pu visionner le documentaire précédant le débat, le constat est affligeant : la désinformation s’accompagne d’une focalisation sur la « souffrance » des parents, de misérabilisme, voyeurisme, mégenrage & deadnaming quasi-constants« , déclare de son côté le groupe Fransgenre.

T.C

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