Profitant des aléas climatiques, la grande distribution joue un double jeu en faisant croire qu’elle lutte pour le pouvoir d’achat de ses clients, alors qu’elle exploite la crise pour en tirer des bénéfices colossaux…
6 grandes marques recensées accusées de faire des bénéfices en truquant les emballages de leurs produits.(SOURCE : FOODWATCH)
Une récente enquête réalisée par l’association Foodwatch et publiée dans Le Parisien a montré qu’avec l’accord de certains industriels, la grande distribution propose des produits à « prix cassés » alors qu’il n’en est rien. Le truc est aussi simple que révoltant : ils ont réduit les quantités au sein des emballages pour vendre encore plus cher à des Français déjà écrasés par l’inflation.
Ainsi un célèbre fromage fondu, si apprécié des culottes courtes, est désormais vendu chez Carrefour à son prix habituel, alors que son format et son contenu ont quant à eux considérablement fondu ! Mais ce sont aussi des aliments de base tel que le sucre qui sont frappés par cette politique particulièrement pernicieuse. Pire. Les grandes enseignes ne jouent pas la transparence en ne signalant pas ce tour de passe-passe.
Plus grave, de nombreuses enseignes ne jurent plus que par leur carte de fidélité. Certaines osent même proposer des cartes de fidélité payantes comme Casino, par exemple, comme si on ne payait pas assez déjà !
Enfin, les soi-disant promotions de certains hypermarchés sont bidons. Elles visent à se débarrasser de stocks de produits proches de la date de péremption, tout en traitant les consommateurs comme de vulgaires vaches à lait…
Commissaire, n’y a-t-il pas un grand coup de balai à donner dans ces centres commerciaux au cynisme assumé ?
Cette stratégie des grandes enseignes n’est pas nouvelle, mais elle s’est accentuée ces derniers temps. Il s’agit de la « shrinkflation », comprenez l’inflation par diminution.
Il faut refuser cette arnaque et ne plus acheter les produits concernés.
Mieux vaut faire ses achats dans les enseignes discount (Aldi, Leader Price, Lidl, Noz, etc.) qui rebattent totalement les cartes de la grande distribution.
Certes la pratique de diminution des quantités n’est pas illégale, dès lors que le prix au litre ou au kilo est affiché. Or, si c’est le cas la plupart du temps, les caractères utilisés sont minuscules. Pour moi, cela reste une escroquerie et les consommateurs doivent faire preuve de vigilance et bien vérifier avant d’effectuer leurs achats alimentaires (sur place, sur Google ou avec les applications comme Yuka par exemple).
Ne plus fréquenter ces magasins me paraît être la meilleure stratégie. Avec un peu d’efforts, on peut recourir autour de chez soi à des circuits courts de producteurs qui proposent des prix bien plus attractifs pour la plupart des produits alimentaires de base.
On supprime ainsi tous les intermédiaires, véritables causes de cette inflation. La situation exige que l’on réagisse fermement face à ces pratiques scélérates.
Commissaire Vénère
Source: Lire L’Article Complet