“Les fleurs, c’est ma raison d’être.” La fascination de Willow Crossley pour le monde végétal ne remonte pas à l’enfance. Dans une “première” vie, cette talentueuse styliste florale, aux créations champêtres réputées outre-Manche, évoluait dans le monde de la mode. C’est à la faveur de son livre “The Art of Living with Nature” – l’art de vivre avec la nature – , écrit dans le Sud de la France où elle avait suivi son mari Charlie, que Willow a eu cette révélation de l’influence des fleurs dans son quotidien. 

Les fleurs, c’est une échappatoire pour voir la vie en rose

“Le début d’une longue histoire d’amour…” De retour à Londres, ne se réhabituant pas à la vie citadine, le couple s’installe dans un cottage du XVIe siècle dans les Cotswolds, cette région idyllique du sud-ouest de l’Angleterre aux allures de carte postale. “La maison était très chaleureuse : on s’y est tout de suite sentis bien. Une famille merveilleuse avec trois filles y avait vécu pendant trente ans. Il fallait juste la rafraîchir.” Rompue aux collaborations (avec Brora, Barneby Gates, Amy Kent, Oka), Willow sait s’adapter à des univers disparates. 

Un univers vivant et vibrant

Pour sa maison, elle choisit de mettre en vedette les “trésors” familiaux, ces meubles et objets qu’elle et Charlie ont accumulés depuis leur rencontre lorsque Willow avait 19 ans. Evidemment, elle parsème les pièces de fleurs, sur les murs, les coussins, les rideaux, les nappes, les draps… Ici, le minimalisme n’existe pas : c’est une maison pleine de vie que Kit, Raff et Wolf, respectivement 6, 9 et 12 ans, n’hésitent pas à chahuter pour faire perdurer la tradition familiale : “Nous changeons constamment la place des meubles et des objets.” Un univers attachant et un brin chaotique, calqué sur le caractère sauvage des bouquets de Willow. 

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Willow Crossley dans son salon

Elles envoient du bois, les deux lampes stars en bois flotté du salon, signées Andrew Martin, que le beau-père de Willow leur a données. Canapé, table basse et œuvre entre les miroirs vintage chinés, Oka. Coussins rayés à chaque extrémité du sofa, réalisés par Willow; les autres, Cabbages & Roses. Jeu de backgammon, Not-Another-Bill. Derrière Willow, un vase chiné. 

Une banquette maçonné façon bow-window

Auprès de mes arbres… Willow a installé une banquette maçonnée le long des fenêtres, pour profiter de la vue sur son jardin. Le coussin tout à gauche ainsi que les modèles rayés ont été réalisés par Willow ; les autres, Oka, tout comme le tabouret et la table basse. Rideaux en tissu chiné sur eBay. 

Un cadre bucolique 

La grande nappe, Shenouk, s’accorde parfaitement avec le jardin à l’anglaise. Vaisselle, Matilda Goad & Co. Coussin rayé, Tensira ; les autres ont été réalisés à partir d’un tissu William Yeoward.

Une cuisine à l’ancienne

Une cuisine à l’ancienne, sur mesure et dotée d’un généreux piano de cuisson Aga. Table ancienne chinée. Grille-pain, Dualit. Carafe, Matilda Goad & Co. Chaises, Oka, tout comme la lampe rayée. Tableaux de la mère de Willow, Kate Corbett-Winder. Tapis, Ikea. Suspension, Louisa Maybury Interiors à Woodstock. Lampe beige sur le buffet, Laura Ashley. 

Du papier peint végétalisé dans le couloir

Effet de serre. Entre sa verrière au plafond et son papier peint végétalisé, Sanderson, le couloir du premier étage a des airs de chambre de pousse. Console et miroir anciens, chinés. Armoire vitrée, Fade à Woodstock. Tapis, Oka. Tableau peint par le frère de Willow, Ned Corbett-Winder. 

Une chambre comme une bonbonnière

Une chambre-bonbonnière, avec son baldaquin en tissu, “Paisley Parrot”, Soane. Boutis ancien. Lampes, Oka. Commode, Indian Summer à Londres. Rideaux, Penny Morrison. Tapis, Francesca Gentilli. Tableaux de Kate Corbett-Winder, la mère de Willow. 

Une salle de bains bleue

Ce rêve bleu… La salle de bains immerge Willow dans un décor floral apaisant, grâce au papier peint “Maharani” qu’elle a dessiné pour Barneby Gates. Baignoire et robinetterie laissées par les précédents occupants. Miroir acheté aux enchères. Stores, Penny Morrison. Tapis, Etsy. Panier, Hadeda. 

Plus de reportage dans Marie Claire Maison

Reportage issu du Marie Claire Maison n°535 – Septembre 2022

Reportage et photos : Bénédicte Drummond

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