Mercredi 13 septembre 2022, Le Canard Enchaîné a révélé que le député du Nord Adrien Quatennens était visé par une main courante pour violences conjugales depuis le 7 septembre dernier. Figure emblématique de La France Insoumise, l’homme politique est accusé de plusieurs accès de violence à l’encontre de son épouse, qui souhaite divorcer.
Les mots choisis d’Adrien Quatennens dans son communiqué
Dans un communiqué partagé sur ses réseaux sociaux lundi 19 septembre et annonçant son retrait « de sa fonction de coordinateur » de LFI, Adrien Quatennens reconnaît des violences envers Céline Quatennens.
Il cite, notamment, « des disputes » violentes, et « une gifle ».
« Depuis cette annonce de séparation, nous avons eu des disputes. Dans l’une d’entre elle, dans un contexte de rupture de communication entre nous, je lui ai saisi le poignet », écrit-il, comme l’acte de violence pouvait s’expliquait par le contexte évoqué, celui de leur séparation.
« J’ai donné une gifle », admet-il aussi. Avant de justifier : « Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit ».
En réaction plusieurs femmes racontent « leur » première gifle
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont partagé leur indignation quant aux choix des termes victimaires de ce communiqué.
Sur Twitter, une infirmière a été interpellée par l’extrait sur la gifle, et cet argument qui consiste assurer que « ce n’était qu’une fois ».
Elle a alors raconté « sa » première gifle reçue par son ancien conjoint, et l’escalade de violence qui s’est ensuite produit. « À la première gifle, j’ai reçu des excuses. Des vraies, les larmes aux yeux. À la seconde, j’ai entendu que ‘Tu m’as quand même poussé à bout’. À la troisième, que j’étais insupportable. Le jour où j’ai mangé le mur, il m’a juste dit ‘bien fait' », témoigne celle qui a été retweetée presque 8 000 fois en 24 heures.
Ce tweet viral a entraîné d’autres témoignages d’internautes victimes de violences conjugales.
« J’ai vécu cela pendant quatre ans. J’ai eu la chance de m’en être sorti. D’autres ne l’on pas. Il faut partir au premier coup et au premier ‘Je n’ai pas fait exprès' », réagit une utilisatrice de Twitter.
Mon ex m’avait giflé et il a osé me dire ‘c’était pas si fort’ (j’avais une marque) et « nan mais j’en ai parlé avec mes potes ils ont dit que c’était pas grave ».
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