• Une quadragénaire est prise d’un désir de maternité lorsqu’elle commence une relation avec un père divorcé.
  • Virginie Efira est bouleversante face à Roschdy Zem dans « Les Enfants des autres. »
  • Rebecca Zlotowski décrit le moment charnière où une femme comprend qu’elle ne pourra bientôt plus être mère.

Elle est plus rayonnante que jamais Virginie Efira dans Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski, l’un des plus beaux films de cette rentrée. La comédienne incarne une enseignante quadragénaire qui, venant de rencontrer un architecte divorcé et père d’une fillette (Roschdy Zem, séduisant et fragile en papa gâteau), entend son horloge biologique se rappeler à son bon souvenir.

« Sa rencontre avec sa toute jeune belle-fille réveille en elle un désir de maternité, explique la cinéaste à 20 Minutes. Mais le film ne parle pas que de cela. Il évoque le besoin de transmission, celui de savoir que quelqu’un se souviendra de nous. » L’héroïne fait le point sur ses désirs à un âge où, si on ne sait pas toujours où l’on va, on a clairement identifié ce qu’on ne veut pas.

En avoir (ou pas)

Cette prof investie dans son boulot comme dans son couple naissant gagne immédiatement la sympathie du spectateur dans un film réaliste où chaque personnage compose aussi bien que possible avec les cartes qui lui sont données. Ni l’ex-femme du héros jouée par Chiara Mastroianni, ni le gynécologique bienveillant interprété par le réalisateur Frederick Wiseman, ni même la petite fille au franc-parler parfois cruel du haut de ses cinq ans ne sont montrés comme des méchants. « Ce sont des êtres humains qui tentent de faire de leur mieux », précise Rebecca Zlotowski.

La réalisatrice détourne le personnage de la belle-mère classique, marâtre haineuse persécutant une petite princesse, pour montrer une femme fragile cherchant à se faire aimer et y parvenant souvent. « On sait aujourd’hui que la maternité n’est pas indispensable pour qu’une femme s’épanouisse, dit-elle. J’ai voulu montrer la douleur qu’elle ressent quand elle comprend qu’elle n’aura bientôt plus le choix d’avoir un enfant. »

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Sans jamais forcer le trait, Rebecca Zlotowski saisit ce moment charnière dans l’existence de son héroïne et brise le cœur du public au passage. « On peut marquer les gens et leur apporter beaucoup autrement qu’en étant maman, » martèle-t-elle. C’est ce que démontre cette histoire librement inspirée d’un roman de Romain Gary. Le sourire lumineux de Virginie Efira et le regard tendre de Roschdy Zem sont des atouts majeurs pour Les Enfants des autres, œuvre forte qu’on adopte sans la moindre réserve.

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