Il y a un air de vacances dans le parc de la Villette, à Paris : les fanions colorés ont été déployés tout autour d’un pavillon rouge du parc, et on boit une limonade au soleil en écoutant de la musique. À quelques jours de la rentrée, le collectif Radio Tempête fête la rentrée. La webradio associative, lancée en novembre 2020, entre les confinements et différents couvre-feux, se base sur un principe simple : une programmation 100 % composée d’artistes femmes, trans et non-binaires. Une manière de visibiliser le travail artistique de celles et ceux trop souvent mis de côté par l’industrie musicale.
Et pour partager leurs découvertes musicales, les quatre membres de Radio Tempête ont choisi l’intermédiaire de la webradio, un format un peu oubliée depuis le succès des podcasts. « C’est un format hyper libre ! On a besoin d’un ordi avec une connexion Internet, et on peut faire ce qu’on veut. On ne doit de comptes à personne, on peut qui on veut, programmer ce qu’on veut… » raconte Emeline, la trentaine, qui depuis Brest, officie au sein de Radio Tempête depuis 2021. 24 h/24 et 7 J/7, la webradio alterne entre programmation innovante et cartes blanches à des invités (comme la chanteuse Pomme ou November Ultra), qui concoctent leurs playlists. « Ce qu’on aime aussi, c’est de ne pas forcément avoir à prendre le micro, et de laisser la voie aux chansons qu’on va partager » ajoute Emeline. Et ça fonctionne.
C’est la rentrée des Cartes Blanches !
Aujourd’hui, on accueille le duo britannique @jockstrapmusic1 sur les ondes de Tempête pour une Carte Blanche entre classiques pop et perles indés ✨🔮
Branchez-vous à 18h sur https://t.co/BrhxwmvOjx pour découvrir leur sélection ⚡⚡⚡ pic.twitter.com/eiGauYMiXZ
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Industrie musicale : où sont les femmes ?
Quand on regarde les classements des grandes radios, on peut largement s’interroger sur l’absence des femmes et des minorités de genre. Dans une étude de 2021 menée par Dr. Stacy L. Smith et l’USC Annenberg Inclusion Initiative aux Etats-Unis, on notait qu’en 2020, seulement 20 % des chansons les plus populaires étaient portées par des femmes. « Le constat est affligeant : dans les programmations de festival, on retrouve rarement des femmes ou des groupes exclusivement féminins. Les carrières des femmes et des minorités de genre, c’est le parcours du combattant. Et plus globalement, il y a peu de techniciennes, de programmatrices… C’est le serpent qui se mord la queue » développe Emeline.
#NowPlaying sur Radio Tempête : Mothica – buzzkill pic.twitter.com/9TNR9Ey6qw
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À l’origine de ces inégalités dans le milieu musical, un basculement qui opère vers le collège : en quelques années, les petites filles disparaissent des cours de musique. Parmi les obstacles à la carrière musicale des femmes et des minorités, il y a l’autocensure et la peur d’une carrière instable ; les réflexions sexistes, racistes et LGBTphobes présentes sur scène, dans les loges ou en studio ; mis en lumière il y a quelques années par le mouvement #MusicToo. De plus, l’absence de programmatrices en festival ou de techniciennes n’encourage pas à plus de diversité dans le milieu. Avec Radio Tempête, le collectif peut « défendre et mettre en avant des artistes ».
🔥 J-1 avant notre grande Kermesse 🔥
Préparez vous pour une après-midi et une soirée de fête et de danse avec nos incroyables DJ ! Préparez vos meilleurs move car @CristianiOlivia, Emmaï Dee, @rxnmyh, Psükha et @kahisonline ont préparé leurs meilleurs sons ! pic.twitter.com/HOSVAHtFbB
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Une kermesse IRL après des mois en ligne
Après deux ans de pandémie, l’équipe de la webradio a voulu créer aussi du lien « en vrai », regroupant leur communauté fidèle et les curieux de passage. « C’était l’idée de se retrouver de manière festive » explique l’équipe. Au programme de l’après-midi, des ateliers ludiques de création de fanzines avec Salut les Zikettes, d’initiation au mixage façon DJ avec Tout Feu Tout Femme et de création de mini-radios ; mais aussi des stands pour discuter et se rassembler. Dans la soirée, des femmes DJ étaient mises à l’honneur, de DJ Pastis et Emmaï Dee à Psükha en passant par Roxx ou Kahi Baby.
🔥La kermesse est finie ! Merci à toustes d’être venu-es, merci à toutes les personnes qui ont prêté un lieu/talent/temps pour que cette journée soit formidable.
On aimerait bien avoir votre avis de participant-e, savoir ce qui vous a plu ou moins plu, vous nous dites ? 🥹 pic.twitter.com/ihdAX8Fnsc
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« On aimerait continuer sur cette lancée, en testant des trucs : par exemple, proposer à des adolescentes de faire des playlists, améliorer le site Internet… Trouver notre rythme, en fait » développe Emeline. Avec une centaine d’auditrices et d’auditeurs par jour, Radio Tempête fonctionne au bouche-à-oreille : une communauté sensibilisée aux questions d’égalité gravite autour de la webradio, créant des jingles par exemple. « On aimerait bien toucher une plus grande audience, là on est clairement sur un public curieux et un peu initié, mais on essaye de faire en sorte qu’on puisse diffuser aussi de la grosse pop, du commercial », rit Emeline. Liberté, égalité, Beyoncé.
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