- Les problèmes du monde se sont invités à Deauville ce week-end.
- Jesse Eisenberg et Lucy Boynton, honorés par le festival, étaient très concernés.
- Des réalisateurs français ont aussi abordé des sujets de société.
Le Festival de Deauville a mis l’accent sur les problèmes du monde ce week-end. Les films américains et français comme les stars présentes ont préféré parler de la dure réalité de la vie que de jouer sur les paillettes.
Dès le film d’ouverture, Call Jane de Phillys Nagy, le sujet de l’avortement était mis sur la table ou plutôt sur l’écran. Il était impossible de ne pas être ému devant le combat de ces femmes des années 1960 luttant pour leurs droits alors que ceux-ci sont sévèrement menacés dans l’ Amérique actuelle.
L’importance du cinéma
Lucy Boynton, 28 ans, héroïne de Sing Street et de la série The Politician a assisté à la séance après avoir reçu le prix du « Nouvel Hollywood », célébrant les stars les plus prometteuses du moment. « Un film comme Call Jane me touche parce qu’il montre ce que nous avons perdu, confie la jeune femme à 20 Minutes. Le cinéma a pour mission de divertir mais aussi de faire réfléchir sans asséner des opinions et des vérités de façon péremptoire. L’art peut changer les mentalités tout en douceur. »
Jesse Eisenberg, à qui le festival rend hommage alors qu’il vient de signer son premier film, When You Finish Saving The World, parle aussi de militantisme quand il dirige Julianne Moore en activiste défendant les femmes battues quitte à négliger sa famille et à s’embrouiller avec son fils lassé par son combat.
Les Français aussi
Depuis quelques années, Deauville s’ouvre aussi au cinéma français avec des avant-premières. Les cinéastes se sont là aussi penchés sur la société par le biais du cinéma de genre. Dans La Tour, Guillaume Nicloux s’essaye au film d’horreur en enferment les habitants d’un immeuble isolé par un brouillard menaçant. Sous couvert d’un film d’horreur, il parle de « vivre ensemble » en montrant comment le racisme a tôt fait de prendre le pas sur la solidarité.
C’est en réalisant un film d’époque que Jimmy Laporal-Trésor évoque lui aussi le racisme et la xénophobie avec Les Rascals, œuvre originale sur une bande jeunes gens des cités confrontés aux skinheads dans les années 1980. « Il est certains que les choses n’ont pas évolué dans le bon sens, aujourd’hui. J’aimerais que les spectateurs fassent un parralléle entre mon film, » explique le réalisateur à 20 Minutes. Le 7e Art est plus que jamais à l’écoute du monde sur les Planches.
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