Président du Sénat, Gérard Larcher a d’ores et déjà annoncé qu’il boycotterait le Conseil national de la refondation voulu par Emmanuel Macron et qu’il lancera le 8 septembre prochain. Une politique de la chaise vide qui agace François Bayrou.

Annoncé il y a trois mois, le projet demeure flou. Emmanuel Macron a annoncé avant l’été vouloir lancer un « Conseil national de la refondation » qui permettrait, en rassemblant toutes les forces politiques et des membres de la société civile, de préparer la France aux grands défis qui lui font face, notamment dans les domaines de la santé, de l’école et de l’écologie. Problème : les oppositions sont méfiantes. L’annonce du projet a agacé la gauche à cause de son nom qui semble emprunté au Conseil national de la Résistance. Et l’ensemble de la classe politique (parfois même au sein de La République en Marche) pointe un projet dont la forme et les objectifs ne sont pas clairs.

Parmi les opposants, Gérard Larcher, le président du Sénat, a d’ores et déjà écrit à Emmanuel Macron pour lui annoncer qu’il boycottera le Conseil national de la refondation. Sa lettre au président de la République, publiée dans Le Figaro, agace dans le camp de la majorité. « Bien que président du Sénat, Gérard Larcher fait d’abord œuvre d’opposant« , dénonce François Bayrou dans Le Parisien.

Quand sera lancé le Conseil national de la refondation ?

Ce que François Bayrou a du mal à supporter dans la réaction de Gérard Larcher, c’est ce refus face à une tentative de faire de la politique autrement. « La politique de la chaise vide, c’est se condamner à rester comme nous sommes depuis des années », analyse le maire de Pau et Haut-commissaire au plan dans les colonnes du Parisien. « C‘est-à-dire dans une opposition systématique des forces politiques entre elles, des forces parlementaires entre elles, et à ne jamais pouvoir trouver une manière différente vivre le pluralisme. »

Emmanuel Macron dévoilera les contours du Conseil national de la refondation jeudi 8 septembre, date de lancement de ce projet. Les oppositions politiques devraient alors y voir plus clair. Et peut-être changer d’avis sur leur participation ?

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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