Après avoir été limogé de RMC en juin dernier, Jean-Jacques Bourdin est finalement retombé sur ses pattes. Dès le 29 août, le journaliste sera à l’antenne de Sud Radio. Depuis cette annonce, les réactions se multiplient au sein des rédactions.
Jean-Jacques Bourdin change de camp. Après avoir été l’intervieweur star de RMC et BFMTV pendant 21 ans, le journaliste a annoncé sur Twitter ce mercredi 24 août, qu’il serait de retour sur les ondes grâce à Sud Radio, dès ce 29 août. Limogé de son ancien poste en raison des accusations d’agressions sexuelles qui pèsent contre lui depuis février 2022, le mari d’Anne Nivat devient en cette rentrée l’animateur d’une émission quotidienne en direct, de 10h30 à 12h30, intitulée Parlons vrai chez Bourdin. Dans Le Parisien de ce vendredi 26 août, les rédactions concurrentes et ex-collègues du septuagénaire ne mâchent pas leurs mots pour évoquer de son nouvel emploi. “C’est le pire de ce qui pouvait lui arriver”, relève un journaliste du groupe Altice (RMC-BFMTV), qui le connaît bien.
Le reporter s’explique : “Sud Radio n’était sûrement pas son premier choix, mais il y va par orgueil. Il est sur la pente descendante depuis plusieurs années et il a mauvaise réputation car il est difficile de travailler avec lui. Forcément, les options pour rebondir étaient limitées”, affirme-t-il. Dans l’enquête publiée par Mediapart il y a quelques mois et dans laquelle Fanny Agostini raconte la tentative d’agression sexuelle dont elle aurait été victime, elle décrit aussi des conditions de travail très difficiles avec la star de RMC.
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“Jean-Jacques Bourdin correspond parfaitement à l’ADN de Sud Radio”
Selon d’autres personnes interrogées par Le Parisien, l’arrivée de Jean-Jacques Bourdin à Sud Radio marque surtout le basculement du journaliste dans un média “très marqué à droite”. Mais pour Patrick Roger, le directeur général de la station, c’est un honneur d’avoir recruté à son antenne un animateur d’une telle expérience. “Nous sommes ravis d’accueillir Jean-Jacques Bourdin car il correspond parfaitement à l’ADN de Sud Radio, c’est-à-dire la liberté”, souligne-t-il fièrement dans le quotidien. Ce dernier explique toutefois qu’avant de démarcher Jean-Jacques Bourdin, il était important que la plainte déposée par Fanny Agostini soit classée sans suites, pour prescription. “C’était capital pour nous que cette page soit tournée, car nous respectons les femmes et leur parole”, a ainsi rappelé le nouvel employeur du journaliste.
Crédits photos : Agence / Bestimage
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