Vous souffrez de douleurs gastriques et votre médecin vous a prescrit la réalisation d’un test Helikit. En quoi consiste cet examen et comment se déroule-t-il ?

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Le test Helikit vise à détecter la présence de la bactérie Helicobacter pylori dans la muqueuse de l’estomac. Cette bactérie, présente chez la moitié des adultes de plus de 50 ans, est responsable de 90 % des gastrites, de 95% des ulcères duodénaux et de 70% des ulcères gastriques. Après une contamination qui a le plus souvent lieu dans l’enfance, la bactérie persiste au niveau de la muqueuse de l’estomac et se multiplie, ce qui favorise les inflammations et les ulcères.

Test Helikit : les conditions

En pratique, pour effectuer ce test, vous devrez tout d’abord retirer le kit en pharmacie. Muni de ce kit, vous vous rendez ensuite dans un laboratoire d’analyses médicales à jeun depuis au moins 12 heures, sans avoir bu, mangé ni fumé. Sur place, pour la réalisation du test, comptez quarante minutes environ. Le kit, comme le test, sont pris en charge à 65 % par la Sécurité sociale.

Attention : vous ne devez pas avoir pris d’antibiotiques au cours du mois qui précède le test, ni d’antiacides de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons (Omeprazole, Pantoprazole…) au cours des deux dernières semaines, ni de pansement gastro-intestinal (Maalox, Polysilane, Rennie…) au cours des 24 heures précédant le test.

Deux prélèvements à 30 minutes d’écart

Le kit retiré en pharmacie contient un flacon d’urée marquée au Carbone 13 (13C), un sachet d’acide citrique, des pailles et des tubes de prélèvement.

Le sachet d’acide citrique sera tout d’abord dilué dans un verre d’eau. Après en avoir bu la moitié, vous devrez souffler dans deux tubes, à l’aide d’une paille, pendant environ 15 secondes.
Une fois ce premier prélèvement effectué, le flacon contenant l’urée 13C est dilué dans la moitié restante de la solution d’acide citrique. Vous devrez boire ce mélange, puis patienter sans bouger, pendant trente minutes dans la salle d’attente du laboratoire.

Une fois ce temps écoulé, vous devrez à nouveau souffler dans deux tubes. À l’issue des deux prélèvements, les quatre tubes récoltés seront ensuite analysés et vous pourrez reprendre vos activités.

Que faire en cas de test positif ?

Le test s’appuie sur une caractéristique de la bactérie : elle transforme l’urée en gaz carbonique. En marquant l’urée avec du Carbone 13, le gaz carbonique produit par la bactérie sera lui aussi marqué et facilement détectable. Ainsi, si l’air expiré après ingestion d’urée contient du gaz carbonique marqué, cela signifie que la bactérie a effectué cette transformation et donc qu’elle est bien présente.

Le test Helikit est alors positif, et un traitement antibiotique ciblé pourra être mis en place pour éliminer la bactérie. Un second test de contrôle, destiné à vérifier que le traitement a bien fonctionné, pourra être réalisé un mois après l’arrêt des antibiotiques.

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