Les habituées de la thalasso le savent : un enveloppement d’algues, ça requinque ! Grâce à elles, on recharge les batteries en minéraux. Mais leur intérêt ne s’arrête pas là. Suivez le guide.
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Un traitement de choc contre la fatigue
Un bonus en iode est indispensable pour lutter contre les baisses de régime, d’autant que 3/4 des femmes en manqueraient. Si vos dosages urinaires montrent un petit déficit, misez sur des compléments à base de Laminaria digitata (I-Biane chez Pileje, Iode Marine chez Lescuyer), qui contiennent 150 µg d’iode par gélule, soit l’apport quotidien recommandé. Un comprimé par jour en cure d’hiver pendant deux à trois mois contre la fatigue ou 2 à 3 comprimés par jour au long cours, sur avis médical, pour soutenir la thyroïde. Un bon moyen d’agir en prévention, pour éviter à la longue les problèmes d’hypothyroïdie. À l’inverse, en cas d’hyperthyroïdie, ne consommez les algues qu’après avis médical. Autre arme vitalité en cas de grosse fatigue, de convalescence ou si vous n’êtes pas très viande, la spiruline. Cette algue d’eau douce doit ses bienfaits à sa richesse en protéines et en fer. À consommer sous forme de poudre (5 g par jour, soit 1 à 2 cuillères à soupe).
Un super-aliment léger et rassasiant
Les nutritionnistes adorent les algues parce qu’elles ont tout bon. Elles apportent plein d’oligo-éléments et de minéraux, notamment du fer (c’est le végétal qui en contient le plus). Mais aussi de bons acides gras oméga-3, des antioxydants, des protéines, des fibres… Bref, c’est un super-aliment très peu calorique. Pensez-y une à deux fois par semaine, en commençant avec les plus faciles à préparer : le wakamé, la laitue de mer, la dulse ou les nori (algues noires qui entourent les makis), disponibles en poissonnerie ou en magasins bio. Après un passage sous l’eau froide pour les réhydrater, elles s’utilisent comme des feuilles de salade, avec du concombre, des tomates cerises, du poisson fumé…. Autre option : les paillettes d’algues déshydratées à glisser dans les salades, soupes ou quiches.
Un calmant contre les douleurs articulaires
Certaines algues d’eau douce, en particulier la chlorelle ou le lithothamne, sont très riches en carbonate de calcium. D’où des propriétés reminéralisantes et alcalinisantes. Exactement ce qu’il faut en cas de problèmes ostéo-articulaires type ostéoporose, ostéopénie, arthrose, rhumatismes ou tendinites à répétition. Pour atténuer les douleurs articulaires et renforcer vos os, faites une cure de lithothamne, 6 gélules par jour (soit 780 mg de calcium) pendant deux à trois mois, en alternance avec d’autres actifs comme la prêle.
Un pansement gastrique redoutable
Vous souffrez de brûlures d’estomac ? Les alginates, extraits d’algues brunes marines (les laminaires), peuvent vous sauver la mise grâce à leurs propriétés gélifiantes : ils gonflent au contact de l’eau. On les retrouve par exemple dans des médicaments contre les reflux (type Gaviscon ou Maalox Reflux) qui forment un gel visqueux et protègent l’estomac et l’œsophage de l’acidité gastrique. Leurs propriétés sont également exploitées dans les pansements cutanés, en cas de plaies suintantes ou de brûlures. Les fibres d’alginates stoppent rapidement les saignements et se retirent sans faire mal ni créer de lésions. Voilà pourquoi elles sont utilisées en compresses, notamment chez les grands brûlés ou après une greffe.
Une nouvelle piste contre le cancer
Même s’il s’agit uniquement d’études in vitro pour l’instant, les chercheurs scrutent deux actifs prometteurs dans la lutte contre le cancer : la fucoxanthine (extraite du wakamé), qui diminue les cellules cancéreuses du côlon et le fucoïdane (extrait d’une algue brune), qui pourrait augmenter l’efficacité des chimiothérapies. Des pistes pour développer de nouveaux médicaments ou améliorer les traitements existants. Grâce à leur action anti-œstrogène, les algues pourraient aussi être un facteur protecteur contre les cancers hormono-dépendants, comme celui du sein ou de la prostate. Elles sont également étudiées pour leurs propriétés anticoagulantes ou leur richesse en phytostérols, des composés qui permettent de réduire le mauvais cholestérol, sans que l’on sache encore quelle quantité il faudrait consommer pour noter un effet au niveau des artères.
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