L’été, les sommets regorgent de mille et une activités à pratiquer solo ou en famille. Découvrez six sports pour vous dépasser et découvrir la montagne autrement.

Les mentalités évoluent et la montagne n’est plus l’apanage des hommes grâce à des femmes engagées qui, en allant à l’encontre des clichés, ont fait évoluer les mentalités. Leur objectif : envisager la montagne comme un puissant outil d’émancipation.

C’est la volonté, par exemple, des fondatrices de Girls to the Top, association qui valorise la pratique féminine des sports de montagne et organise des sorties et formation entre femmes.

C’est aussi le cas de la Fédération française des clubs alpins et de montagne, qui propose des activités de haute montagne en non-mixité choisie. Et qui déplore notamment la sous-représentation des femmes guides de haute montagne (30 seulement sur les 1 800 professionnels en France !). Et si nous partions, nous aussi, à la conquête des sommets ?

L’escalade pour travailler l’agilité

Voilà un sport dont l’engouement ne cesse de grandir. Depuis une dizaine d’années, cette activité « de niche » s’est démocratisée avec l’ouverture de dizaines de salles privées au cœur des villes (Climb Up, Arkose…). Résultat, les citadin.es qui s’entraînent désormais toute l’année arrivent en montagne préparé.es et profitent pleinement de la grimpe en falaise. « Les salles ont aussi permis une démocratisation et une féminisation de l’escalade », affirme Laurent Lapeyre, cofondateur de Takamaka Annecy*, organisme spécialisé en sports outdoor. Ce que confirme François Petit, fondateur de Climb Up, et qui constate que « plus de 50 % des nouveaux arrivants sont des femmes ».** A savoir, à très haut niveau l’escalade fait partie des sports où l’on constate le moins d’écart de niveau entre hommes et femmes. « C’est une pratique qui demande surtout de la force dans les doigts, détaille Laurent Lapeyre, et le rapport poids puissance chez les femmes est très bon car elles sont souvent plus légères et pas moins puissantes au niveau des mains ».

Points de vie : la pratique de l’escalade fait travailler la force et la souplesse, mais aussi l’endurance. Très complète, elle développe les muscles, mais tout en finesse. Sa pratique en plein air augmente le travail sur l’engagement, au cœur de cette pratique : c’est la prise de décision et la capacité à se lancer dans l’action de manière spontanée et sans être freiné par ses émotions. En bref, le sang-froid.

Avant de grimper : impossible de pratiquer sans avoir eu au préalable une formation auprès d’un moniteur (en salle ou en falaise) afin d’apprendre à manipuler les cordes, le baudrier, s’assurer… On peut se rapprocher de l’office de tourisme de son lieu de vacances afin de trouver les organismes spécialisés qui proposent des initiations et des sorties avec guides. Compter environ 50 € la sortie en extérieur (contre 20 à 30 € en salle).

Le parapente pour un shoot d’adrénaline

On pourrait penser que c’est une activité pour les casse-cou et autres trompe-la-mort. Et pourtant. « Après l’adrénaline des premiers vols, cela devient une activité très douce, décrit Laurent Lapeyre. D’autant que la sensation de vertige ne se fait pas sentir, même pour les plus sensibles, puisque nous ne sommes pas reliés au sol. »

Points de vie : s’il n’est pas très physique, c’est un sport qui requiert de l’habileté et implique souvent de la marche pour accéder au lieu de décollage. Les premiers vols impliquent un peu de dépassements de soi, vite remplacés par le plaisir de voler.

Avant de se lancer : la façon la plus rapide et efficace pour découvrir le parapente, c’est un vol en biplace (à deux avec un moniteur). Il faut compter environ 100 euros pour une heure. Si l’on veut se former, on peut suivre un stage de 5 jours (environ 650 €) où l’on vole en solo, aidé d’un guidage radio. Pour une sortie, on préconise d’enfiler des chaussures de randonnées (qui tiennent la cheville) et un jean (ou pantalon). A savoir que l’on évolue parfois jusqu’à 45 km/h et en altitude, donc on se couvre pour ne pas avoir froid – prévoir un coupe-vent.

La randonnée pour s’évader à son rythme

Ce qu’il y a de super avec la rando, c’est qu’elle s’adapte à tous les niveaux, toutes les conditions physiques et toutes les bourses (seul must have : une paire de chaussures spécialisées). C’est une activité qui se pratique en club, en famille, entre ami.es et à n’importe quelle occasion. En montagne tout particulièrement, cependant, on ne part pas sans se préparer un minimum. On consulte le bulletin météo (gare à l’orage en altitude, qui éclate subitement et violemment), on repère le dénivelé et encore une fois, on ne se surestime pas. Dans les hauteurs, un trop-plein de confiance peut vite tourner au drame.

Points de vie : on acquiert une belle endurance qui s’acquiert petit à petit si l’on choisit de marcher à faible intensité mais longtemps. On s’oxygène le corps (et l’esprit), on assouplit les articulations et on renforce respiration et système cardiovasculaire…

Avant de se chausser : on part prudemment, sur un sentier étudié au préalable. On peut aussi télécharger une appli spécialisée qui nous géolocalise, telle que Visorando ou Wikiloc. On glisse dans son sac de l’eau (2 à 3 l par personne pour une journée), un en-cas, éventuellement un vêtement de pluie et de quoi se couvrir (l’altitude et/ou une intempérie peut vite nous refroidir). Pour une sortie sans charge mentale, on peut faire appel à un guide de moyenne montagne pour nous faire découvrir les sentiers, compter en groupe 40€ par personne la journée.

Crédits photos : Samuel Scrimshaw / Unsplash

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