À la suite de ses mauvais résultats aux législatives, le parti politique La République en marche, rebaptisé « Renaissance », a vu ses budgets amoindris. Ce mardi 9 août, Le Parisien a notamment révélé que les dotations publiques ont pris une claque, passant de « 20 millions d’euros à 13 millions d’euros ».
Un nouveau rythme de vie s’impose. Après avoir vécu dans l’opulence grâce aux succès politiques de 2017 et de 2022, le parti politique d’Emmanuel Macron fait face à une légère crise économique. Et l’une des raisons principales n’est autre que le revers subi lors des dernières élections législatives. En effet, Le Parisien a relevé ce mardi 9 août que les dotations publiques récoltées par Renaissance, le nouveau nom de LREM, ont baissé « d’environ 20 millions d’euros à 13 millions d’euros » par an. Résultat ? Les marcheurs vont devoir faire des économies selon nos confrères. À commencer par le remboursement de l’énorme immeuble acheté en juillet 2021, dans le VIIIe arrondissement de Paris et d’une valeur de 35 millions d’euros. Pour ce faire, le parti a décidé de revoir le calendrier de remboursement du prêt, passant de six à deux millions d’euros par an. « Cela reste un actif très important. Vingt millions d’euros ont déjà été remboursés et le bâtiment est valorisé à 40-45 millions d’euros après travaux », a confié une source interne au Parisien.
De plus, dès 2023, Renaissance sera dans l’obligation de « réduire ses frais de fonctionnement de 3 millions d’euros par an« , selon le quotidien. Des économies importantes qui devront s’ajouter à la gestion de la masse salariale, qui s’élèverait à près de 7 millions d’euros par an. Cette nouvelle politique financière arrive pourtant au pire moment pour les partisans d’Emmanuel Macron. Et pour cause : ils ont pour objectif de renouer avec les territoires après la claque subie lors des élections municipales et régionales en 2020 et 2021. « On va réduire la voilure au niveau national, tout en ayant comme enjeu d’ancrer le parti dans les territoires et donc donner des moyens dans les départements. Une incarnation au niveau local, ça passe par un patron de département, mais aussi une équipe, peut-être des collaborateurs et une permanence », a déclaré Stéphane Séjourné.
Renaissance : déjà tourné vers la présidentielle de 2027
En pleine mutation, Renaissance a déjà tracé les grandes lignes de sa stratégie pour l’élection présidentielle de 2027. L’objectif ? Trouver la légitimité pour prendre la relève d’Emmanuel Macron. « Le point de départ, c’est la structuration idéologique. Il faut ancrer le parti dans l’histoire politique du pays et pérenniser ce que le président a construit« , a confié Stéphane Séjourné, avant d’ajouter : « Le parti a vocation à avoir un candidat. Mais les modalités de sa désignation seront fixées après les européennes de 2024. » De son côté, Stanislas Guerini a également confirmé la politique du parti : « Il y a un enjeu très fort à ce que le macronisme survive au second mandat d’Emmanuel Macron. » Car, oui, la prochaine élection présidentielle se fera sans le président, déjà réélu.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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