La nostalgie s’empare des rangs de la Macronie. Selon nos confrères du Monde, Emmanuel Macron et certaines figures proches de l’Élysée se languissent des absents, éliminés lors des élections législatives.

Depuis le revers essuyé lors des élections législatives, qui ont redistribué les cartes de l’hémicycle, la Macronie vit difficilement sa majorité relative. C’est du moins le bilan que dressent nos confrères du Monde ce mardi 9 août. Dans un article consacré aux lendemains des Législatives, le quotidien fait état du vide laissé par les figures du parti présidentiel, éliminées en juin. De Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale et bras droit d’Emmanuel Macron, à l’ex-ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, les absents semblent manquer cruellement aux « vieux parlementaires », à l’heure où les groupes de l’opposition font entendre leur voix dans l’Assemblée. Et ce n’est pas le Président qui dira le contraire : « Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période », avait admis le chef de l’État le 7 juillet, devant les parlementaires de la majorité réunis à l’Élysée.

Grand absent de ce second quinquennat, Richard Ferrand est sur toutes les lèvres. Proche d’Emmanuel Macron, le prédécesseur de Yaël Braun-Pivet au perchoir a su marquer les esprits : « Richard était un élément de stabilisation politique. Et pas seulement dans sa fonction de président de l’Assemblée nationale », regrette Marc Fesneau, actuel ministre de l’Agriculture, anciennement chargé des Relations avec le Parlement. Ce dernier, cité dans les colonnes du Monde, déplore également le départ de Christophe Castaner, remplacé par Aurore Bergé à la tête du groupe LREM (renommé Renaissance) : « Avec Christophe [Castaner], ils étaient des rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Elysée, Matignon et le Parlement », estime encore l’ancien député du Loir-et-Cher.

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Les réactions de Christophe Castaner et Richard Ferrand

Bien que désormais en retrait, les intéressés ont accepté de réagir dans les pages du journal. Si Christophe Castaner se satisfait du « manque » qu’il suscite car : « Il vaut mieux que le sentiment de manque ne soit que regret ! », souligne-t-il, de son côté, Richard Ferrand a bien l’intention de continuer à soutenir Emmanuel Macron au-delà de tout mandat : « Je continue à dialoguer quotidiennement avec lui [Le président, ndlr] sur de nombreux sujets », glisse-t-il par ailleurs à nos confrères. Mais la nostalgie n’a pas gagné tous les rangs de la Macronie. Le président du MoDem, François Bayrou, se veut plus optimiste quant à l’actuelle situation de l’hémicycle : « On est en train de se réhabituer à un Parlement de plein exercice », fait-il remarquer au Monde, tout en se demandant si Richard Ferrand « aurait apaisé » l’actuelle « violence des débats » de l’Assemblée. « Il faut bien que les institutions continuent d’avancer même si un acteur majeur a quitté la scène », ajoute-t-il. Une page se tourne.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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