Seulement quelques mois après l’élection présidentielle, certaines figures de la majorité songent déjà à 2027. Une course anticipée, décortiquée par nos confrères du Parisien, ce dimanche 31 juillet.

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, ou plutôt à ceux qui se préparent tôt. Alors qu’Emmanuel Macron a été réélu à la tête de l’État le 24 avril dernier, certains de ses proches pensent déjà à l’étape suivante : la présidentielle de 2027. Ce dimanche 31 juillet, Le Parisien est revenu sur le match qui se joue dans les coulisses de la Macronie. Edouard Philippe, Bruno Le Maire ou encore Gérald Darmanin, ils sont plusieurs à évaluer leurs chances de succès. « La compétition commence très tôt ! », s’est étonné un conseiller gouvernemental dans les colonnes du journal.

Alors que les poids lourds pariaient sur un départ de course après le scrutin européen de mai 2024, les législatives de juin dernier ont accéléré la cadence. Ainsi, le revers subi par les députés Renaissance (ex-LREM), qui ont perdu leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, a chamboulé tout le calendrier électoral. Une situation d’instabilité qui pousse certains « à se dire qu’il ne faut pas attendre pour se structurer« , a confié un élu macroniste. Dans cette course pour 2027, Édouard Philippe semble avoir pris l’avantage. Celui qui a créé son propre mouvement Horizons, en octobre dernier, compte déjà une trentaine de députés sur les bancs du palais Bourbon. L’ancien Premier ministre prépare sa rentrée à Fontainebleau, les 15 et 16 septembre, afin d’élire son numéro deux.

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Des ministres en pole position

Du côté du gouvernement, la préparation se fait de façon moins directe. Bruno Le Maire, qui se place en digne héritier d’Emmanuel Macron, a décidé de montrer ses atouts à travers des actes. En effet, depuis quelques mois, le ministre de l’Économie est sur tous les fronts, « enchaînant les séances de nuit, les interventions sans note, les négociations d’arrière-cour… », ont rapporté nos confrères du Parisien. Preuve de ses velléités présidentielles, le grand rival d’Édouard Philippe a même décidé de prendre en charge le volet « corpus idéologique et idées » du parti Renaissance dès la rentrée. Si Bruno Le Maire occupe le terrain du pouvoir d’achat, Gérald Darmanin, lui, a choisi une ligne plus sécuritaire.

De premier flic de France à président de la République ?

Le ministre de l’Intérieur s’est ainsi fait le porte-parole d’une droite plus populiste et libérale que ses rivaux, quitte à faire du pied aux électeurs du Rassemblement national. « Il ne veut pas faire de deal avec des élus RN, mais il considère qu’on doit tenir compte du résultat des élections« , a relativisé un Marcheur, interrogé par Le Parisien. Dès la rentrée, le locataire de la Place Beauvau défendra un texte en faveur de « l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national », avait-il annoncé au Monde, le 6 juillet. À l’image de son collègue Bruno Le Maire, Gérald Darmanin souhaite s’investir davantage dans le parti présidentiel. Une compétition encore gentillette qui ne devrait pas tarder à s’accélérer d’ici quelques mois.

Article écrit en collaboration avec 6Médias.

Crédits photos : Tiziano Da Silva / Bestimage

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