S’offrir une parenthèse, voyager, oui, mais en limitant son impact sur l’environnement, c’est possible grâce au développement du tourisme durable.
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A l’heure où le secteur du tourisme retrouve des couleurs et où nous sommes tous animés d’une forte envie de changer d’air, beaucoup ont également conscience que vacances et voyages sont des facteurs non négligeables d’émissions de gaz à effet de serre. Alors, pour limiter cet impact, si on optait pour des escapades et des hébergements engagés dans une démarche écoresponsable ? Pour les identifier, on repère les labels et les mentions fiables décernés aux tour-opérateurs, campings, chambres d’hôtes, locations, hôtels, etc.
Des labels internationaux
Garantir une gestion optimale de l’énergie, de l’eau et des déchets, et viser à la neutralité carbone, tels sont les critères essentiels pris en compte par le label la Clef Verte, créé par le réseau international des Fondations pour l’éducation à l’environnement, géré en France par l’association Teragir. Cette mention distingue tout type d’hébergement : campings, gîtes, chambres d’hôtes, auberges de jeunesse, hôtels… Les établissements labellisés doivent également privilégier des achats responsables (alimentation, produits d’entretien et de jardinage…) et proposer à leur clientèle un éventail d’activités « nature ». Au total, 3.200 établissements implantés dans 65 pays, dont près de 650 en France, bénéficient aujourd’hui de ce label (Laclefverte.org).
Et aussi. Très exigeant, et reposant sur plus de soixante critères portant sur la réduction des consommations d’eau et d’énergie, ainsi que la promotion des transports écologiques et le « management environnemental », l’Ecolabel européen, lui, a été accordé à plus de 500 établissements en Europe, dont environ 200 situés en France.
Des gîtes écolos
Le réseau d’hébergement chez l’habitant Gîtes de France, qui réunit 67.000 adresses réparties sur tout le territoire, promeut ses deux propres labels écologiques. Le premier, Ecogîte, récompense les propriétaires investis dans les économies d’eau et d’énergie, ainsi que l’utilisation de ressources renouvelables (solaire, à bois, éolien…), le tri sélectif, etc. Il prend également en compte l’intégration dans l’environnement. Le second, attribué en collaboration avec le WWF, est le label Gîte Panda : il est réservé aux hébergement exclusivement implantés dans des parcs naturels régionaux ou nationaux, en zone Natura 2000, les réserves naturelles, les sites remarquables de France… Autant d’adresses à privilégier pour la balade et l’observation animale.
A savoir. Le propriétaire d’un Gîte Panda s’engage à contribuer à la préservation des richesses naturelles et à assurer une gestion écologique de son hébergement, via l’utilisation d’énergies renouvelables, le tri des déchets, etc.
Voyager responsable
Opter pour un tourisme respectueux de l’environnement et des cultures rencontrées est aussi possible quand on voyage. C’est notamment la préoccupation de l’association Agir pour un tourisme durable (ATR), qui a labellisé une quinzaine d’opérateurs, dont Voyageurs du monde, Terres d’Aventure, La Balaguère, Comptoir des voyages ou encore Allibert Trekking. Tous visent à minimiser l’impact de leur activité sur l’environnement, par exemple en appliquant une politique de gestion des déchets et des ressources naturelles tenant compte de la sensibilité du milieu. Tous les voyagistes membres d’ATR garantissent, par ailleurs, le respect des populations locales, favorisent les emplois locaux et veillent à assurer des minima sociaux (Tourisme-responsable.org).
A savoir. Quatre autres voyagistes sont en attente de ce label, dont l’attribution fait l’objet d’un contrôle annuel mené par l’Agence française de normalisation (Afnor).
Une offre abondante disponible en ligne
Que l’on recherche un hôtel, un gîte, un camping, une chambre d’hôte ou une cabane en France, plusieurs plateformes permettent de trouver un hébergement soucieux de l’environnement, avec des critères qui varient selon les sites. Ainsi, Vaovert (Vaovert.fr), membre de l’association Acteurs du tourisme durable (ATD), recense 350 établissements (dont un certain nombre d’Ecogîtes), dont l’engagement écoresponsable est noté de 1 à 3 selon une grille propre à la plateforme. De son côté, GreenGo (Greengo.voyage) demande à ses 600 hôtes d’adhérer à une charte qui promeut, notamment, les valeurs du tourisme durable et un rapport qualité/prix équitable.
Et aussi. Le site We Go GreenR (Wegogreenr.com) a une démarche comparable en attribuant aux hébergements un « greenscore », qui prend en compte le caractère durable de l’habitat, la gestion de l’eau et de l’énergie, les actions écoresponsables mises en oeuvre par l’hébergeur…
Transports, le train d’abord
Se déplacer en train génère 32 fois moins de gaz à effet de serre que circuler en voiture, et 23 fois moins qu’un voyage en avion, selon l’Agence de la transition écologique (Ademe.fr). Et pourquoi ne pas envisager le train de nuit, présenté comme le modèle par excellence du voyage responsable, et qui vous fera débuter vos vacances en mode slow life, un art de vivre invitant à ralentir le rythme ? Récemment remises en circulation, les lignes Paris-Nice et Paris-Tarbes seront bientôt rejointes par les liaisons Paris-Toulouse, Tours-Lyon, Bordeaux-Marseille, Dijon-Marseille… Sans oublier les lignes internationales : Paris-Florence-Rome et Paris-Venise, Paris-Madrid, Paris- Salzbourg-Vienne, Paris-Hambourg-Copenhague-Malmö, Paris-Berlin-Varsovie, etc.
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