L’ancienne ministre de la Santé, étrillée pour sa gestion des débuts de la pandémie de Covid-19, quitte l’OMS pour la Cour des comptes. Ce vendredi 29 juillet, Agnès Buzyn a été désignée par le Conseil des ministres comme la prochaine conseillère maître de la juridiction financière. Une nomination qui selon BFMTV prendra effet dès le 1er septembre.
La décision risque fort de faire couler de l’encre. Ce vendredi 29 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne et le Conseil des ministres ont porté leur choix sur Agnès Buzyn pour être la conseillère maître « en service extraordinaire » de la Cour des comptes. Une fonction dite « de contrôle », rappellent nos confrères du Figaro, le tout pour une durée de cinq ans – sans possibilité de renouvellement –, et qui équivaut au titre de magistrat de la Cour, souligne à son tour BFMTV, qui indique également que la nomination ne sera pas effective avant le 1er septembre. Ce nouveau poste de prestige est offert à l’ancienne ministre de la Santé après que cette dernière a rejoint les rangs de l’OMS en 2021 en tant qu’envoyée du directeur général pour les affaires multilatérales à l’Organisation.
Une carrière des plus inattendues pour l’ex-professeure d’hématologie, après sa gestion controversée des prémices de la crise du Covid-19. En février 2020, à l’orée de la pandémie, celle qui fut Présidente du collège de la Haute Autorité de santé avait quitté ses fonctions pour briguer la mairie de Paris. Une intention qu’elle a depuis contesté, malgré les critiques de nombreux élus à son encontre et les regrets de cette dernière dans Le Monde en mai 2021. Mise en examen en septembre 2021 pour « mise en danger de la vie d’autrui » par la Cour de justice de la République (CJR) – dans le cadre d’une enquête de la juridiction sur la gestion de la crise sanitaire -, Agnès Buzyn a été placée sous le statut de témoin assisté.
Agnès Buzyn, promue chevalier de la Légion d’honneur
En janvier, l’ancienne ministre avait été honorée du grade de chevalier de la Légion d’honneur. Une distinction qui figurait dans la promotion de la décoration honorifique du début de l’année. À l’instar d’Agnès Buzyn, d’autres anciennes figures de la macronie ont été promues quelques mois plus tard. Le 14 juillet, c’est donc l’ex-ministre de l’Éducation battu aux législatives, Jean-Michel Blanquer, qui a eu droit à sa montée en grade. L’ex-ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, l’ancien Premier ministre Jean Castex et Roseline Bachelot, anciennement à la Culture, faisaient également partie de la promotion.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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