La cortisone est un médicament efficace mais qui comporte plusieurs risques. Savez-vous bien l’utiliser ?

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Elle est efficace contre toutes les douleurs inflammatoires : la cortisone et ses dérivés, les corticoïdes, est largement prescrite contre les lombalgies, les sciatiques ou encore les sinusites. Elle est également utilisée pour traiter les allergies et les crises d’asthme mais aussi les maladies rhumatologiques sous forme d’infiltration. Mais attention : ce médicament présente de nombreux effets secondaires et des contre-indications.

Première chose à savoir : les médicaments à base de cortisone ne doivent jamais être employés ou réemployés sans prescription médicale, même en cas de symptômes similaires. La cortisone est par ailleurs contre-indiquée en cas d’infection ou de mycose non contrôlée, de maladie virale en évolution (comme une hépatite, un herpès ou un zona) ou encore de psychose non contrôlée par un traitement.

Elle nécessite aussi un suivi particulier pour les personnes qui ont des antécédents de tuberculose, d’ulcère, celles qui souffrent d’insuffisance rénale ou hépatique, d’hypertension artérielle ou encore d’ostéoporose, en raison des effets secondaires qu’elle cause.

Prise de poids, diabète, mycose…

Mais quels sont ces effets ? Lors de traitements prolongés et à haute dose, la cortisone peut occasionner une hyperphagie et une prise de poids, une fragilisation de la peau, une fonte musculaire, une fragilisation des os et donc l’apparition ou l’aggravation d’une ostéoporose. Elle peut également être à l’origine de dépression, de nervosité, d’agressivité et augmente le risque de développer un diabète. Ainsi, jusqu’à 10 % des personnes traitées par cortisone développent un diabète après plus d’un an de traitement.

Les corticoïdes inhalés, utilisés contre les maladies pulmonaires comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), sont mieux tolérés que les corticoïdes pris par voie orale mais peuvent causer des mycoses de la bouche. C’est pourquoi il est indispensable de bien se rincer la bouche après l’inhalation de cortisone.

Les corticoïdes cutanés, c’est-à-dire les crèmes à la cortisone prescrites notamment contre l’eczéma ou le psoriasis, peuvent entraîner une fragilité de la peau, un développement de la pilosité ou encore une dépigmentation de la peau.

Comment arrêter le traitement ?

La principale précaution à prendre avec la cortisone a lieu à l’arrêt du traitement. Il ne faut en effet jamais le stopper brutalement mais procéder à une diminution progressive en dose et en fréquence, par paliers.

Cette précaution écarte deux risques. Celui d’une rechute de la maladie d’une part, et celui d’une mauvaise reprise de la fabrication de cortisone naturelle d’autre part. La cortisone est en effet une hormone naturellement produite par les glandes surrénales. Sous traitement, ces glandes diminuent leur production. Un arrêt progressif leur permet de reprendre la fabrication de cortisone naturelle.

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