En cet hiver londonien de 1979, les Clash ont dû réorganiser leur équipe, ils ont changé de manager et de tanière, quittant Camden Town pour un « trou à rats« , dixit Joe Strummer, dans le quartier de Pimlico. Mais les sessions d’écriture valaient le coup, les Londoniens viennent d’enregistrer l’album qui en fera des stars planétaires.
London Calling tranche avec la furie, dans le son, de leurs deux premiers disques, en même temps qu’il enterre déjà le punk. Strummer voulait l’appeler « The Last Testament » (« Le Dernier Testament« ), pour bien signifier que le rock allait mourir avec lui. C’est bien London Calling qui s’imposera.
Brûlot et hommages
Dans ce qui reste un brûlot, les Clash livrent leur version d’une Angleterre tout juste confiée à Margaret Thatcher, quelques mois auparavant. Les conflits sociaux se multiplient, la pauvreté est partout, le racisme est grandissant. Dans Guns Of Brixton, par exemple, les Clash dénoncent les violences policières qui ont cours à l’époque.
Mais le disque va bien au-delà, il ne se cantonne à aucun style, lorgne le ska, le reggae, rend hommage aux communautés jamaïcaines de Camden ou Notting Hill, restitue parfaitement les influences diverses du quatuor Strummer-Simonon-Jones-Headon… Il fait entrer les Clash dans la légende, alors que le groupe reste fidèle à ses convictions en imposant que ce double-album ne soit vendu qu’au prix d’un simple. Aujourd’hui, les Clash sont carrément au musée, London Calling s’expose en ce moment à Londres.
« London Calling » : 40 ans de grande histoire–‘—-‘–
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